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les doctrines chimiques en france

des corps qu’elles rencontrent et en font la désunion des parties ou la coagulation : car, suivant le mouvement différent, la figure particulière, la subtilité ou la grosseur de ces pointes, et la disposition de ces mêmes coups, ou bien elles passent au travers avec violence et en écartant les parties les unes des autres, ou bien elles s’y embarrassent de telle sorte qu’elles y perdent leurs forces et leurs mouvements et y restent bien souvent adhérentes. Nous remarquons en effet, que le sel acide fait la dissolution des corps durs, comme des pierres et des métaux (excepté l’or qui ne se peut dissoudre que dans des menstrues salés) et coagulent la plupart des corps mois et fluides, comme le lait, le sang, etc. » Notons encore ceci : d’après la doctrine d’André les acides ne forment pas une classe de corps ayant dans leur composition quelque chose de commun ; si nous les réunissons sous le même nom cela provient de ce que leurs molécules sont grossièrement semblables[1]. « Il y a autant de différentes sortes d’acides qu’il y a de corps dans la nature, et, quoique les particules, ou les atomes qui les composent, soient aiguës, cela n’empêche pourtant qu’elles n’aient toutes leurs figures différentes[2]. » Nous ferons les mêmes remarques au sujet des alcalis qui ont des particules poreuses en forme de gaine.

  1. Page 15 et 16.
  2. Page 17.