tent leur incertitude fondamentale sur l’ensemble de la chimie[1].
« Ainsi, dit-il, en travaillant à la résolution chimique des plantes, je me suis vainement occupé à réduire ces mixtes en quelques matières simples qui peuvent être réputées premières et passer pour principes[2]. » Les substances que le feu des fourneaux sépare des végétaux, l’eau, l’huile, le sel et la terre, ne sont pas pures ; étant toujours mélangées à d’autres corps, il est bien précaire de les considérer comme des éléments : ils peuvent parfois eux-mêmes se résoudre en d’autres corps, et l’acrimonie caractéristique du sel disparaît parfois elle-même !
L’analyse des animaux, comme celle des minéraux, se heurte[3] aux mêmes difficultés ! Si la méthode expérimentale est impuissante à mettre en évidence des matières élémentaires, aurons-nous pourtant un moyen de les reconnaître ? Oui, dit du Clos, « la matière des mixtes particuliers est prise de celle du globe terrestre » ; celle du globe terrestre est formée de grandes masses de terre dense et solide, d’eau liquide, et enfin d’air rare et subtil qui occupe la place laissée libre[4].
Ceci posé, y a-t-il des propriétés communes à ces trois éléments ?[5] Oui : en tant que substances