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essai sur la chimie expérimentale

avec une avidité extrême la partie humide de l’air extérieur de laquelle il s’imprègne, au moment que, rompant le col de la retorte, on lui permet de l’attirer.

C’est donc évidemment ce qui a augmenté le poids de ce métal calciné, en cette observation de Boyle ; et il s’est manifestement trompé, au jugement qu’il a fait, de la cause de l’augmentation de poids de ce métal qu’il a réellement trouvé plus pesant, l’étant de son vaisseau qu’il ne l’y avait mis, la cause qu’il allègue de cet effet est donc fausse. Ce n’est donc point la pénétration de la flamme au travers du vaisseau dans lequel ce métal était enfermé. Donc la perméabilité du verre, qu’il inférait en conséquence de cette cause prétendue, est pareillement fausse.

Or, bien loin que la cause de l’augmentation du poids de ce métal prouve la perméabilité du verre, elle prouve formellement le contraire : puisqu’il est évident que ce vaisseau de verre relient fortement cet air, dans une consistance d’atténuation si violentée et si contrainte, ce qui ne pouvait pas être si le verre avait des pores, car cet air qui est toujours en attraction actuelle, comme l’on connaît sensiblement par le bruit que fait l’air extérieur attiré au dehors lorsqu’on rompt le col du vaisseau, ne souffrirait pas cette violence et attirerait nécessairement des parties subtiles de l’air extérieur, pour lui aider à occuper la capacité