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les doctrines chimiques en france

dire le sel acide du soufre aussi pur qu’on le puisse avoir, une partie égale de cette gomme que M. Homberg tire du soufre et qui en est la partie inflammable, et pour suppléer au troisième principe, qui est une terre ou un alcali terreux ; il a joint une partie d’huile de tartre ; l’opération ayant été conduite suivant les règles de l’art, il a tiré de ce mélange du soufre brûlant tout pur.

Il a fait plus, il a composé du soufre, non en le recomposant avec les mêmes matières qui en étaient sorties, mais en employant d’autres matières qu’il a jugées devoir être de la même nature ; ainsi, en substituant au sel acide du soufre l’huile de vitriol, et, à la partie grasse et inflammable, l’huile de térébenthine, il a réussi de la même manière. »

Poursuivant son travail, il a remplacé chacun de ces principes par d’autres équivalents, ou contenant à ce qu’il pensait un mélange des deux autres ; là, il a été parfois arrêté par des difficultés imprévues ; c’est ainsi que, si tous les sels vitrioliques réussissaient à lui fournir du soufre synthétique, les autres sels, ceux qui proviennent du sel marin ou du nitre ne donnent aucun résultat satisfaisant ; Geoffroy est donc amené à supposer que ces sels contiennent des acides fort différents, et que, contrairement à ce que l’on pensait jusqu’alors, l’acide vitriolique aurait une nature particulière ; bref, que ces acides ne pourraient se transformer les uns dans les autres. Et c’est là un des problèmes qui a pré-