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essai sur la chimie expérimentale

empêcher de naître un système général s’appliquant au règne métallique et à l’ensemble de la chimie.

Au premier Mémoire de Geoffroy, ou à ses seconds « éclaircissements sur la production artificielle « du fer et sur la composition des autres métaux »[1], Louis Lémery répondit « que les plantes contiennent réellement du fer et que ce métal entre nécessairement dans leur composition naturelle[2] ». Puis, prenant l’offensive, il s’avisa de faire « quelques expériences nouvelles sur les huiles et sur quelques autres substances où l’on ne s’était pas encore avisé de chercher du fer[3] ». Enfin, pour clore la discussion, qui ne fut plus rouverte, du moins à l’Académie des Sciences, il publia un article, où il précisa son point de vue et intitulé : « Nouvel éclaircissement sur la prétendue production artificielle du fer publiée par Beccher et soutenue par M. Geoffroy[4]. »

Nous ne pouvons songer à entrer plus avant dans l’analyse de cet intéressant débat ; signalons seulement que, d’un point de vue particulier, le savant atteint souvent un autre point de vue particulier, d’où se dégage en quelque sorte une élégante théorie générale ; mais quand, comme c’est le cas ici, l’expérience qui sert de base aux déductions du savant est visiblement mal interprétée, quand le cas isolé

  1. A. D. S., 1707. H. 43. M. 76.
  2. A. D. S., 1704. M. 411.
  3. A. D. S., 1707. M. 5.
  4. A. D. S., 1708. M.