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LES THÉORIES CHIMIQUES AU XVIIe SIÈCLE

truments, vaisseaux de verre, alambics, cornues, récipiens, spatules, et nous enseigne l’art de les utiliser habilement.

Nous n’avons rien à dire de ces définitions des termes chimiques, purement expérimentales et pratiques, mais dont seule une longue analyse donne la traduction moderne ; remarquons pourtant qu’il ne souffle mot des éléments ou principes qui, d’après la plupart des philosophes, formeraient par leur mixtion les corps complexes que nous observons.

Comme tout amateur de pharmacie, il a broyé les corps durs dans un mortier ; et il croit que toutes les opérations de chimie ont quelque rapport avec celle-là, qu’elles sont plus fines ou plus grossières, mais enfin que tout l’art du chimiste se ramène en dernière analyse à la mécanique de la pulvérisation !

La calcination de l’avis de tous « est une solution de choses coagulées en chaux ». Qu’est-ce que la chaux ? « Une poudre réduite en parties très subtiles ou comme impalpables, » — l’alcool est encore plus subtil et plus impalpable que la chaux, etc. Aussi il appelle calcination chez les métaux toute opération qui les corrode et leur enlève l’éclat métallique ; l’action du feu par exemple ou l’action des acides sont capables de calciner l’étain…, chaque expérience chimique rend la poudre plus fine ou la coagule ! Et l’exemple que nous avons cité suffit pour donner une idée de l’ensemble.

N’allons pas suivre Barlet dans l’explication mystérieuse de ses figures qui représentent « la théo-