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INTRODUCTION

secret et que le Journal des Savants ou les Mémoires de Trévoux, pour ne citer que ceux-ci, répandaient dans un public fort avide de s’instruire.


II


Nous dis avertir que les œuvres de Newton, de Stahl et de Boerhaave qui forment l’objet du présent travail n’ont été étudiées que partiellement et à un point de vue strictement spécial puisqu’il s’agissait de déterminer quel fut leur rôle dans l’évolution de la doctrine chimique. Comme l’action de chacun de ces maîtres fut extrêmement différente et eut un caractère particulier, les chapitres que nous leur avons consacrés n’ont pu être construits sur un plan uniforme.

En ce qui concerne Newton, qui exerça un prestige extraordinairement puissant sur les penseurs et les savants, n’en ayant parfois, il faut le dire, qu’une connaissance superficielle ou indirecte, nous n’avons pas dû nous astreindre, comme ce fut le cas pour Stahl et Boerhaave, à analyser longuement les fondements de la doctrine elle-même. Pour agir comme les chimistes du xviiie siècle, il nous a fallu — à titre de préliminaire dogmatique — admettre la philosophie de la matière contenue implicitement dans l’œuvre du grand savant anglais, et avec eux en développer longuement une série de conclusions relatives à ses applications. Avec eux encore, mais sous certaines réserves, nous avons reconnu à l’impulsion que la méthode newtonienne donna à la science l’honneur d’avoir contribué au renouvellement de l’art d’expérimenter qui acquit alors en chimie un haut degré de perfection.

En ce qui concerne Stahl, dont le nom est resté universellement connu bien que l’œuvre ait été rapidement oubliée, notre tâche a été plus délicate. Le grand savant allemand fut en effet le plus illustre représentant d’une école médicale et chimique dont les travaux, écrits sans aucun souci de composition ou de clarté, sont fort difficiles d’accès. Le