Page:Meusnier de Querlon - La tourriere des carmelites, 1741-1750.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 34 )

ricature, & je mis toute la Baſoche à contribution. Plus je ſervois l’amour, plus il me ſembloit me recompenſer de mon culte par de nouveaux charmes : trois couches qui s’étoient ſuivies de ſi près n’avoient fait que m’embellir. La Lingere, malgré ſes ſcrupules, avoit été juſqu’alors aſſez indulgente, & avoit paſſé ſur toutes mes diſſipations ; mais je gardai ſi peu de meſures, que pour réprimer ma coquetterie, elle réſolut de me confiner pour quelque tems au magaſin. Je ne ſçai ſi elle ne me traitoit point en rivale, du moins c’eſt l’eſprit de toutes les vieilles femmes qui ont été galantes. Celle-ci de plus étoit un peu dévote ; qualité qui acheve le ridicule : me voilà donc condamnée au bout de deux mois à l’obſcurité du ma-