Page:Meusnier de Querlon - La tourriere des carmelites, 1741-1750.djvu/59

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Je crus que c’étoit un Entreteneur, comme nous appellons ces Meſſieurs, & je lui dis ſur ce fondement tous les menſonges qui pouvoient m’être utiles, ſans lui cacher les vérités dont je crus tirer quelque avantage. Il me fit entre autres une queſtion qui m’embarraſſa, il me demanda ſi je n’avois point une Tante Religieuſe en Province ; je crus me donner quelque conſideration, en lui confeſſant que j’avois en effet une Tante Urſeline à N.... à laquelle je reſſemblois beaucoup. Il m’en demanda des nouvelles, je ne ſçus que lui répondre, & je me mis à pleurer. Il ajouta qu’il l’avoit connuë dans ſa jeuneſſe, & qu’ils s’étoient rencontrés aux Eaux de Forges dans les commencemens de ſa Profeſſion. Je l’enviſageai