Page:Meusnier de Querlon - La tourriere des carmelites, 1741-1750.djvu/70

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„ on s’éleva peu à peu juſqu’au Bourgeois. Elle erre ainſi ſous differens noms dans les quartiers les plus vivans de Paris, changeant tous les deux ou trois mois de logis ; enfin ayant pris le goût & l’eſprit du commerce, elle ſe ſepare de ſon aſſociée, dans le deſſein de lever elle-même une boutique & de travailler pour ſon compte. Elle ſe meuble convenablement de l’argent qu’elle avoit amaſſé & s’établit. Sa réputation & ſa bonne conduite lui firent en peu de tems une brillante maiſon. Elle avoit ſept à huit filles du premier ordre pour la jeuneſſe & la beauté, ſans compter les femmes mariées qui venoient travailler chez elle. Elle avoit eu ſoin de s’abonner avec