Page:Meyer - Girart de Roussillon, 1884.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxiii
iii. — l’ancienne et la nouvelle chanson

Chauve épouse Eloyse sœur cadette de Berte. À la mort des parents de ces deux femmes, une guerre a lieu entre Charles et Girart, chacun prétendant avoir droit à l’héritage. Le roi chasse du royaume Girart, qui, réduit à se cacher, exerce pendant sept ans, par esprit de pénitence, le métier de charbonnier, tandis que sa femme s’est faite couturière. (19) Au bout de ce temps, une veille de Pentecôte, Girart et sa femme se présentent en habit de pèlerin à la reine, qui les reconnaît, et bientôt réussit à rétablir la paix et l’amitié entre le roi et Girart. (31) Girart et sa femme se livrent à la pratique des bonnes œuvres. (34) Mais bientôt le roi, excité par de mauvais conseillers, cherche une querelle à Girart. (44) Girart, suivant le conseil d’un sage vieillard de sa cour, envoie au roi un messager chargé de paroles de paix. Ce messager est repoussé injurieusement. Girart en envoie un second sans plus de succès. (54) La bataille a lieu à jour convenu, et le roi la perd. Girart, toujours magnanime, défend de le poursuivre. (61) Le roi tente de réparer sa perte par une nouvelle bataille. Avant d’en venir aux mains, Girart offre, comme précédemment, de faire droit, mais ses propositions ne sont pas agréées. La guerre recommença terrible, et, selon la rumeur populaire, il n’y eut pas moins de douze ou treize batailles entre eux, le roi étant finalement obligé de se réfugier dans Paris. (68) Là, tandis qu’il cherchait les moyens de continuer la lutte, un ange lui apparaît qui lui enjoint de faire la paix avec Girart. Le roi adresse alors à son adversaire des propositions que celui-ci s’empresse d’accepter, et les deux adversaires concluent une paix définitive.

(73) Girart eut de Berte, son épouse, deux enfants qui moururent avant leurs parents. Après cette perte, Girart et sa femme se livrèrent avec plus d’ardeur que jamais à l’accomplissement des œuvres pies. Ils firent construire en l’honneur des douze apôtres douze monastères, dont chacun contenait douze moines. Les deux plus illustres furent celui de Vezelai et celui de Pothières, ne relevant que de Rome. (83) Miracles qui s’accomplissent pendant la construction de chacune de ces abbayes. (102) Description du lieu où est située l’abbaye de Pothières et du mont Laçois qui est voisin. Sur ce mont était autrefois une ville forte appelée Rossillon, comme l’attestent des ruines importan-