Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 1.djvu/248

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ge, surnommé au court nez, connétable de France : l’Histoire du Languedoc, par Catel, renferme quelques extraits de ce roman à l’article de Guillaume d’Orange ; II. le Roman de l’enfance d’Ogier le Danois, mis en rimes par ordre de Gui, comte de Flandres ; il parait qu’Adenez, en composant cet ouvrage, eut pour objet de rétablir la vérité de l’histoire de l’enfance d’Ogier, que les jongleurs avaient altérée : ce roman eut beaucoup de succès, et il en existe plusieurs traductions en prose imprimées dans le 16e siècle ; III. le Roman de Cléomadès, mis eu rimes par ordre de Marie de Brabant, fille de son protecfeur : ce roman a été traduit en prose par Philippe Camus, et imprimé plusieurs fois, sans date, in-4º gothique, Paris et Troyes ; l’édition de Lyon est de 1488, in-4º ; IV. le Roman d’Aymeri de Narbonne ; V. le Roman de Pépin et de Berthe sa femme ; les faits sur lesquels Adenez composa cet ouvrage étaient tirés des chroniques conservées à l’Abbaye de St.-Denis, et lui servirent à rectifier les erreurs que les jongleurs débitaient sur Pépin et sa femme : Girardin d’Amiens a publié, dans le 13e siècle, une suite à cette histoire sous le titre de Roman de Charlemagne, fils de Berthe ; VI. Roman de Buenon de Commarchis : c’est le moins estimé des ouvrages d’Adenez, sans doute à cause du peu d’importance du personnage qu’il y fait connaître. P—x.

ADEODAT, pape. V. Dieudonné.

ADER (Guillaume), médecin de Toulouse, au 17e siècle, est auteur d’un ouvrage intitulé : Enarrationes de Ægrotis et Morbis in Evangelio ; opus in miraculorum Christi Domini amplitudinem ecclesiæ christianæ eliminatum. Tolosæ, 1620, in-4º. Dans ce traité, il cherche à prouver que toutes les guérisons opérées par J.-C. ne pouvaient l’être par les secours de l’art, et sont réellement miraculeuses. Méad avait traité en partie cette question dans son commentaire De morbis biblicis. Vigneul-Marville dit qu’Ader n’avait composé ce livre que pour en faire oublier un autre, où il avait d’abord soutenu le contraire. Ader a écrit un ouvrage latin sur la peste, De pestis cognitione, prævisione et remediis. Tolosæ, 1628, in-8º. On a encore de lui : I. lou Catounet Gascoun, 1612, in-8º. ; II. lou Gentilhomme Gascoun, 1610, in-8º. C’est un poëme macaronique en quatre livres, en l’honneur de Henri IV.A—n.etC.

ADGANDESTES, prince des Cattes. Voy. Arminius.

ADGILLUS Ier. fut le premier prince chrétien qui gouverna la Frise : il fut mis à la tête de ce duché ou royaume par Clotaire, roi des Francs, qui s’en était rendu maître. Adgillus, d’un caractère paisible, fit beaucoup pour le bonheur de ses sujets. Sous son règne, la religion chrétienne s’étendit de plus en plus en Frise. C’est aussi à Adgillus que la Frise doit en partie son existence actuelle, car il fut le premier qui songea à mettre ce pays à l’abri des flots de la mer par des digues ; à cet effet il fit élever des tertres ou terpes, pour servir d’asyle aux habitants et à leurs troupeaux lors des grandes inondations. Plusieurs, de ces constructions existent encore. — Adgillus II, qui lui succéda en 710, suivit un plan de conduite tout opposé, se déclarant ouvertement contre le christianisme, et ramenant le peuple à son ancienne superstition. D—g.

ADHAD-EDDAULAH, empereur de Perse, 4e. prince de la dynastie des Bouides, et fils de Rokn-Eddau-