Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 1.djvu/419

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ALBERGATI (Fabio), natif de Bologne, florissait vers le milieu du 16e siècle. Il fut l’auteur d’un livre intitulé : EL Cardinale ; Bologna, 1599, in-4º ; d’un Trattato del modo di ridurre a pace l’inimicitie private. Venetia, 1614, in-8º, sujet également traité par J. B. Olevano. Zauetti a recueilli en 6 vol. les ouvrages de morale d’Albergati. O—n.


ALBERGOTTI (François), jurisconsulte italien, fils d’Albéric Rosiati de Bergame, un des hommes les plus savants de son temps, naquit à Arezzo, près de Florence, dans le 14e siècle. Son père l’envoya étudier sous le célèbre Balde ; dirigé par un tel maître, François Albergotti fit de rapides progrès dans les sciences, principalement dans la philosopliie et la jurisprudence. Sous le nom de philosophie, on comprenait alors la connaissance de l’histoire et celle des belles-lettres. Albergotti exeiça d’abord la profession d’avocat à Arezzo, et se rendit à Florence en 1349 : sa grande érudition, ses talents et son intégrité, lui acquirent le titre de docteur de la vérité solide, doctor solidæ veritatis. La république de Florence lui confia souvent ses intérêts dans des négociations importantes, notamment avec les Bolonais, en 1358, et elle eut toujours lieu de s’en louer ; pour récompense de ses services, il fut annobli. Il mourut à Florence, en 1376. Les ouvrages qui nous restent de lui sont des Commentaires sur le Digeste, sur quelques livres du Code, et des Consultations, dont Barthole fait un grand éloge. — Albergotti (Louis), fils de François Albergotti, suivit la même carrière que son père, et fut aussi un savant jurisconsulte. — Marcellin Albergotti, évêque d’Arezzo, rendit de grands services à Innocent IV contre l’empereur Frédéric II ; et Jean Albergotti, aussi évêque d’Arezzo, fut employé utilement par le pape Grégoire XI, dans les démêlés que ce pontife eut avec Galeas Visconti, duc de Milan. M—x.

ALBÉRIC Ier, gentilhomme lombard, ayant quitté le parti de Guido pour celui de Bérenger Ier, fut fait, par ce dernier, marquis de Camérino, vers la fin du 9e siècle ; il épousa Marozia, fille de Théodora, dame romaine qui possédait le château St.-Ange, et qui, par ses intrigues galantes, s’était emparée de la souveraineté de Rome. (Voy. Marozia et Théodora.) Aux états de sa femme et aux siens, Albéric joignit, plus tard, le duché de Spolète. Il marcha, en 916, avec le pape Jean X, contre les Sarrasins établis près du Garigliano, et chassa de leur retraite les infidèles qui étendaient leurs ravages jusqu’aux portes de Rome. On l’accusa ensuite d’avoir appelé les Hongrois en Italie, pour se venger du même pape Jean X, qui l’avait exilé de Rome. Après la retraite de ces Barbares, Albéric fut massacré par les Romains, vers l’an 925, à Città d’Orta, où il s’était retiré. Il avait eu, de Marozia, un fils de même nom que lui, qui fut seigneur de Rome. S. S—i.

ALBÉRIC II, de Camérino, seigneur de Rome, et fils du précédent. Après la mort du premier Albéric, Marozia, sa femme, avait épousé, en secondes noces, Guido, marquis de Toscane ; le premier de ses fils fut marquis de Camérino, comme son père ; le second fut nommé pape, en 931, sous le nom de Jean XI. L’année suivante, Guido étant mort, Marozia épousa, en troisièmes noces, Hugues de Provence, roi d’Italie. Chacun de ses mariages augmentait son pouvoir, et l’autorité spirituelle du pape, son fils, était unie à la temporelle entre ses mains ; mais, aux festins qui