Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 10.djvu/422

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da Cyrillo Lucario. Le décret de condamnation fut reçu en Moldavie, et confirmé dans le synode de Jassi. Les controversistes ont beaucoup écrit sur cette confession de foi de Cyrille-Lucar, « Chacun sait, dit Bayle (art. Arsénius), que cette confession de Cyrille était conforme aux sentiments de Genève. » Elle fut imprimée dans cette ville, en latin, 1620, in 8°. ; en grec et en latin, 1653, in 8°. ; à Amsterdam, 1645, in-8o., avec les censures de Cyrille de Bérée et de Parthénius. Ce fut Corneille de Haga, ambassadeur des Provinces-Unies à la Porte, qui reçut de Cyrille cette fameuse confession écrite en grec et en latin par le patriarche lui-même. Elle a été traduite en français par Jean Aymon, sous le titre suivant : Lettres anecdotiques de Cyrille — Lucar et sa confession de foi, avec des remarques ; Concile de Jérusalem, etc., Amsterdam, 1718, in-4o. (V. Aymon). Dès 1632, il avait paru à Rome, in-8o., une réfutation de cette confession de foi, en grec vulgaire. Nous ne ferons qu’indiquer les Réfutations du moine grec Arsénius, Paris, 1643 ; de Caryophyle, Rome, 1631, in 8°. ; de Richard Simon, Paris, 1687, in-12, etc. Cyrille-Contari, né à Bérée, commença ses études sous un moine grec, et les acheva chez les jésuites, pour lesquels il montra toujours beaucoup d’attachement. Il était évêque de Bérée, lorsqu’il voulut avoir l’archevèché de Thessalonique ; mais, n’ayant pu rendre Cyrille-Lucar favorable à ses prétentions, il se déclara son ennemi, poursuivit sa déposition, et ne fut pas, dit-on, étranger à sa mort. Monté, par de coupables intrigues, sur le siège de Constantinople, il ne jouit pas long-temps de sa funeste victoire. On l’accusa de plusieurs crimes, il fut relégué à Tunis, et périt du même supplice que son predécesseur. V—ve.

CYRILLO. Voy. Cirillo.

CYRNÆUS (Pierre), prêtre d’Aléria en Corse, dans le 15o siècle. Son nom de famille était Filice, mais il se donna celui de Cyrnæus de Cyrnus, nom grec de l’île de Corse, sa patrie. N’étant pas favorisé des dons de la fortune, il fut obligé de tirer parti de ses talents en s’adonnant à l’éducation des enfants dans divers endroits de l’Italie ; il demeura longtemps à Venise, et y fut correcteur d’imprimerie. Patriote zélé jusqu’à l’enthousiasme, l’amour de son pays l’y ramena. Indigné de voir le portrait que Strabon avait fait de sa patrie et de ses habitants en opposition directe avec le tableau avantageux qu’en avait donné Diodore de Sicile, il prit la plume, et composa une histoire intitulée : De rebus corsisis libri IV, usque ad annum 1506, qui a été imprimée pour la première fois en 1738, dans le 24o volume de la collection de Muratori. Le seul manuscrit qui en existe se trouve à la bibliothèque impériale de Paris. Le 1er livre contient l’origine et les monuments antiques de l’île de Corse jusqu’aux premiers empereurs romains ; le 2o et le 3o continuent jusqu’en 1474, et le 4o jusqu’en 1506. L’auteur a mêlé à l’histoire des affaires publiques celle de ses malheurs et de sa vie vagabonde. Il y raconte des anecdotes bizarres qui font connaître la simplicité et la singularité de son caractère. On a encore de lui : Commentarius de bello ferrariensi, ab anno 1482 ad annum 1484. imprimé dans la même collection de Muratori, tom. XXI. C. T—y.

CYRUS, célèbre conquérant, était