Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 20.djvu/497

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HOL ÎLÎsk^tiius lin-mérne, sur les raolifs des.i conversion. « Depuis !e moment, » ëcril-il à Pcirc-sc, où je commençai , » fort jeune encore, à goûlcr la piiilosopliic platonicienne, dans les » ouvrac :;cs de Maxime de Tyr, de » Cliaîcidius et d’Hie’roclès , je senlis naître en lmou ame un vif » désir, d’abord d’aprofoudir, puis î) d’cclaircir et de propager, autant î) qu’il serait en moi, cette divine rucibodc de pliilosophic. L ’utilité infinie que je relirai bientôt de ces » recliercbes , me confirma singulicrement dans celte pensée. Eu cfl’ct, » voyant que Be^sarion, Steuclius, rt » d’autres jdiilosopbcs, confirmaient, » par Us écrits dcA Pères, la doctrine y> de Platon , je m’enfonçai tout cnlier dans la lecture des ouvrages j> vil ils ont traite, soit en grec, soit » en iaîiu, de celte théologie (Oiilemplative et mystique , par laquelle î) l’ame s’élève vers Dieu. Celte !tcture me condui-sit à admirer de » toute mon ame la manière solide et » divine dont les Pères pbi’o50pliei ;t ; »etjeraevisplace’, à mon iiisn , » presque dans le sein de l’Cj^lise caj > ihoiique. St. Au2 ;uslin, dans «es )) confessions, fait de lui-même nu v> semblable rccit. Ces conlem[)iaUous » divines élevèrent teilement mou » ame à la connaissance de la vciité, » l’affermirent tellennnt, que désormais elle ne se traîua plus autour » de ces petites questions, et de ces î) minutieuses dillicultc- , dont les noî ) valeurs ont coutume d’embarrajser » l’affiiredelalA. »Onaditqueles Jésuites, et partic.dièrcment ie P. Sirluond, avaient eu une grande part à Ja conversion de Holstéuius, et que la hJociéîé fit beaucoup d’eirurts pour se ratîa’lier. Cela est av.ince sur des indices qui ne sont pas des preuves. ^’Q^s avons quelques ieltresd^- Il’lile’nius au P. Sirmond ; mais elles sont très po5lérieures à l’époque dont il s’agit, et il n’y est parlé que de iiltérature. « J’ai toujours évite avec le y> plus grand soin , écrit-il à Peiresc, » d’offenser en rien qr,e !qu’uu de eette’ i> Société, qui cbangeen causes pnbi’i ques les causes particulières ; mais » je la cultive avec toute sorte d’honnctetés et de bons ofllces, et je reconnais que je ne lui ai pas de mé- 5) diocres obligations. » Cette lettre est de 1654, buit ans environ après la conversion de fiolsténius ; et les ohligr, lions dont il y est question, pcuveiil s’entendre des démarches que le gé !iéral de la Sorjé :<i faisait alors r.u près du carilinal Buberini, pour faire obtenir à lluUîénius quelque place stable cl lucrative. Au lesle, si nous avûus remarqué q’i ’ii n’est pas bien prouvé que les JJsuiles aient opéie !e changement de religion de Holsténius, ni qu’ils aient voulu lui (aire prendre Itur habit, c’est uniquement par esprit d’exactitude : car il serait fort vraisemiyable et fort naturel qu’ils eussent lâché de gagner à la communion catholique et <à leur Société un homme de ce mérite. Les frères l)uj)uy avaient inspiré au céîèbie Poiresc une grande e>time pour le jeune Holsténius. Peiresc, qui fut toujours plein d’un zèle ardent pour les lettres et les littérateurs, le recommanda fortement au cardinal t’rançois iiaibcrini, qui, à celte époque, éîait en France , avec le titre de nonce du pape Urbân Vïlï, son oncle. Eu i6'> -7 , Holsténius paitit pour Rome, et il ^écuî dans le palais du cardinal, qu’il appel’e ju.stemf nt son Mécène, son patron, son bieuf.ûteur. Il fut bientôt lié avec les hommes les plus distingués par leur rang dans les lettres et dans le monde : on le ri chercba : t,on .ilîait au-dcvanl de lui. liihÇin,