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voyé à toutes les grandes bibliothèques. D’Hozier de Sérigny, juge d’armes de la noblesse de France, a beaucoup loué cet ouvrage, en le proposant pour modèle, et le jugeant digne d’assigner à l’auteur une place distinguée dans la classe des historiens modernes. On croit que, sans la révolution, Brizard aurait succèdé à Chérin, généalogiste des ordres du roi. III. Fragment de Xenophon, nouvellement trouvé dans les ruines de Palmyre, par un Anglais, traduit du grec en français, Paris, 1783, in-24. C’est une fiction assez ingénieuse sur la révolution d’Amérique. Elle a été traluite en allemand par Meyer. IV. De l’amour de Henri IV pour les lettres , Paris , 1785 et 1786, in-18. Cet ouvrage est curieux et estimé. V. Première et seconde lettres sur l’assemblée des Notables , Paris, 1787 , 2 brochures in-8o ; VI. Éloge historique de l'abbé de Mably, Paris, 1787, in-8o. Ce discours partagea, avec celui de l'évesque, le prix décerné par l’académie des belles-lettres ; on le trouve réimprimé à la tête des Œuvres de Mably ; VII. Analyse du voyage pittoresque de Naples et de Sicile, Paris, 1787, gr. in-8 ; VIII. Du massacre de la St.-Barthélemi, et de l’influence des étrangers en France durant la ligue ; discours historique avec les preuves, Paris, 1790, 2 parties, in-8o.; traduit en allemand, Leipzig, 1791 , in-8o. L'auteur avait composé cet ouvrage en 1783 ; il se décida à le faire imprimer, sans y rien changer, en sortant de la première représentation de Charles IX. Son but est de prouver « que les reproches qu’on a faits à la France ne tombent point sur elle seule ; que le massacre de la St.-Barthélemi est moins le crime des Français que le crime du temps ; que c’est un délire universel auquel les étrangers eurent plus de part que les Français ». IX. Notice sur J. C, Richard de St.-Non, 1 792, in-8o. X. Discours historique sur le caractère et la politique de Louis XI. (Voy. le Mercure du 11 juin 1791.) Brizard fut l’éditeur, avec Mrs. Mercier et de l’Aulnaye, des Œuvres complettes de J.-J. Rousseau, classées par ordre de matières , avec des notes, Paris, Poinçot, 1788 et ann. suiv. , 39 vol. in-8o. : édition recherchée, dont néanmoins les derniers volumes, publiés par le libraire lui-même, qui crut pouvoir se passer du secours des gens de lettres , présentent les incorrections les plus révoltantes : le 5e. volume est intitulé Émile, ou Pièces relatives à l’Émile. On y trouve l’analyse des principaux écrits publiés contre l’Émile. Brizard a donné plusieurs pièces dans le Mercure de France : il était très lié avec Blin de Sainmore , et il le nomma son exécuteur testamentaire. V — ve.

BRIZÉ (Corneille), peintre hollandais, né vers 1655. Quoiqu’il ne peignît ordinairement que des objets inanimés et peu intéressants, comme des bas-reliefs, des instruments de musique, des casques, des boucliers, etc., il jouit de beaucoup de réputation par la manière dont il exécutait ses tableaux. Descamps cite surtout comme très surprenant un amas de registres et liasses de papiers en forme de trophées que, de son temps, on voyait dans un hôtel-de-ville de Hollande. Le poète Vondel a célébré dans ses vers le talent de ce peintre qui était son compatriote. On ne dit point en quelle année Brizé mourut. D — t.

BRIZIO (FRANÇOIS), peintre, improprement appelé en France, Bricci ou Brizzi, naquit à Bologne en 1574. Il fut, jusqu’à l’âge de vingt ans, simple