Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 83.djvu/466

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Ui ÏEX TEX religieusement observés. Cet homme de bien mourut à Leyde, le 19 octo- bre 1822. Sa bibliothèque particu- lière remplissait un volume de 500 pages. On y remarquait des collec- tions de médailles, de manuscrits et de lettres autographes. Ces der- nières furent achetées par le libraire Bahu, de Londres. C’était, du reste, un véritable érudit, et qui n’épargnait ni peine ni argent pour parvenir à l’é- claircissement d’un fait d’érudition. Dans les derniers temps de sa vie, il travaillait sur Arnobe, dont il devait faire une édition avec de nombreux commentaires. Ne voulant rien igno- rer à cet égard, il fit le voyage de Paris, pour consulter de vieux ma- nuscrits à la Bibliothèque du roi, et il y trouva des matériaux dont il fut très-satisfait, mais dont il n’a pu faire usage (voy. Arnobe, tome II, 516). R—f—g.

TEXIER, célèbre lecteur, né à Paris, était avant la révolution fixé à Lyon, et employé dans une adminis- tration où la dissipation de sa jeu- nesse lui fit disposer de quelques fonds qui lui étaient confiés, ce qui l’obligea de quitter la France. Il alla à Fernay, où Voltaire fut enchanté de son talent." Entendez-le, écrivait « à un de ses amis le patriarche de la «philosophie^ il me ferait écouter « l’Evangile. » Texier se rendit en- suite en Angleterre, puis en Hol- lande, où il a fait des lectures publi- ques très-lucratives. Fixé à Londres depuis quelques années, il y fut in- téressé dans une entreprise de théâ- tre. H annonça en même temps avec beaucoup d’éclat, dans cette capitale, des lectures publiques de quelques comédies (genre dans lequel il excel- lait). Nous Tavons vu revenir de ce pays, en 1805, et, ayant eu le bonheur d’être placé à côté de lui dans la dili- gence, nous ne pouvons pas oublier qu’il nous fit le plus grand plaisir pendant tout le voyage, en débitant avec une extrême facilité des scènes de Molière et autres comiques. H parcourut, en 1806, l’Allemagne, où il faisait également des lectures, et revint dans les commencements de 1814 en France, où il mourut dans un âge avance. M—dj.

TEXTOR (Benedictus). Ce mot latin, qui désigne un tisserand, a été pris par des auteurs de différentes nations modernes lorsqu’il était d’usage de donner à son nom une tournure antique. Ainsi il pouvait désigner des Weader en Angleterre, des Weber en Allemagne, et des Tessier ou Tissier en France. A l’article Ravisi, Ravisius Textor, on trouve l’auteur qui avait acquis le plus de célébrité à ce nom en France, mais par des compilations dont la plus répandue était l’Officina, sorte de répertoire dans lequel les mots étaient disposés dans une sorte de méthode, ou, comme on disait alors, en lieux communs (loci communes) On y trouvait avec quelque facilité tout ce que les auteurs précédents avaient dit sur chacun d’eux. D’après cela, on a été tenté de ragarder comme un extrait de cet ouvrage celui qui fut publié sous le titre de Sirpium differentiæ ex Discoride, secumdum, locos communes ; opus ad ipsarum plantarum cognitionem admodum conducibile. Paris, chez Sim. Coline, 1534, in-16. Autore Benedicto Textore, Segusno. Nous apprenons par une courte préface que l’auteur, né vraisemblablement dans le Forez, étudiait la médecine à Paris et logeait chez Tuyaut, à qui l’on doit un Commentaire estimé sur un ouvrage de Messie. Excité par les conseils du célèbre Jacques Dubois ou Sylvius,