Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 84.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

auteur ; elle fut réimprimée en 1652. La quatrième partie est datée de Madrid, 1635, et la cinquième l’année suivante. Nous avons dit que trois comédies se rencontraient dans los Cigaralles de Toledo. D’autres pièces de Thellez se trouvent dans divers recueils. La collection, aussi importante que rare des Comedias nuevas escogidas de los mejores ingenios, Madrid, 1652-1604, 48 volumes in-4o, renferme, tome VI, le Burlador de Sevilla et, tome XXVI, desde Toledo a Madrid. Deux autres comédies se trouvent au tome XXVII, une au tome XXXI, et une au tome XXXIII. Sept autres pièces se rencontrent dans d’autres collections qu’il serait trop long de signaler en détail. En 1839, deux littérateurs espagnols, MM. Hurtzembusch et A. Duran ont entrepris à Madrid, la publication du Teatro escogido de fray Gabriel Thellez conocido con el nombre de el maestro Tirso de Molina. Cette édition est en douze volumes petit in-8o ; les onze premiers contiennent chacun trois pièces : le douzième, sous le titre d’Apendice, comedias abreviadas y fragmentos, donne en abrégé trois pièces, des fragments de onze autres et l’analyse de trente pièces qui n’ont été réimprimées, ni en abrégé, ni en entier. N’oublions pas de dire que quatre comédies de Tirso ont été comprises dans le Tesoro del teatro español, publié à Paris, chez Baudry. — Gabriel Thellez est aussi l’auteur d’un recueil de nouvelles intitulé Deleytar aprovechando, Madrid, 1635, in-4o, réimprimé dans la même ville en 1765, mais qui n’offre rien de fort remarquable. Los Cigarales de Toledo renferment aussi des Nouvelles et l’une d’elles, los Tres maridos burlados figure dans le tome Ier du Tesoro de Novelistas españoles, Paris, Baudry. Afin de donner une idée de la rareté des ouvrages de Thellez et du prix qu’y attachent les bibliophiles, nous dirons qu’un célèbre littérateur espagnol, Mayans, avait, à force de peine et de temps, réuni sept volumes des écrits de cet auteur, et qu’en 1828, à la vente publique, faite à Londres, de la bibliothèque de Mayans, ces sept volumes s’élevèrent, à la chaleur des enchères, jusqu’au prix de 26 livres sterling 10 shillings (près de 700 francs). B—n—t.

THÉMINES (Alexandre-François-Amédée-Adon-Anne-Louis-Joseph de Lauzière de), évêque de Blois, naquit à Montpellier, le 13 février 1742. S’étant destiné à l’état ecclésiastique, il devint grand-vicaire de Senlis et aumônier du roi. Thémines n’avait que 34 ans lorsque Louis XV l’éleva à la dignité épiscopale. Il fut sacré à Paris, le 6 octobre 1776, et il alla prendre le gouvernement de son diocèse, où il montra des talents, de l’instruction et du zèle, mais aussi un peu de cette singularité qui devait signaler sa longue carrière. Nous ne savons quel intérêt mal entendu de la religion le porta à supprimer plusieurs fêtes que des réclamations générales le forcèrent ensuite de rétablir. À l’assemblée du clergé de 1788, on fut surpris de le voir opiner pour demander au roi le retour du parlement de Paris, alors exilé à Troyes. Ayant refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, il fut remplacé par le fameux Grégoire, qui fut sacré le 31 mars 1791. Malgré le nouveau prélat intrus, Thémines ne se montra nullement disposé à quitter son