Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 84.djvu/90

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pagnol, 1811, in-8º ; et Recueil de pensées, 1811, in-8º ; 8o Discours prononcé sur la tombe du maréchal Masséna le 10 avril 1817, in-8º ; 9o Relation de l’expédition de Portugal en 1807 et 1808 par le 1er  corps d’armée de la Gironde devenu armée de Portugal, avec plans et cartes. Paris, 1817, in-8º ; 10o de l’influence d’une noblesse héréditaire et du droit de primogéniture sur la civilisalion et la liberté. Paris, 1825, in-8º ; 11o Avènement du nouveau Czar. Paris, 1826, in-8º ; 12o Lettre à Lord Wellington, in-8º, 1814. Écrit qui n’a pas été destiné au commerce ; 13o Réponse à M. Dupin, avocat, sur le droit d’aînesse, suivie de quelques remarques suggérées par les écrits de MM. Persil et Duvergier de Hauranne. Paris, 1826, in-8º. — Le général Thiébault a de plus concouru aux Annales des faits et sciences militaires, à l’Encyclopédie moderne et au Spectateur militaire. M—d—j.


THIÉBAUT de Berneaud (Arsenne), né à Sedan, le 14 janvier 1777, d’une famille nombreuse en Champagne et en Lorraine, achevait ses études, lorsque la révolution commença. Il en adopta les principes de bonne foi comme son père, et s’enrôla en 1792, des que la guerre fut déclarée, dans un régiment de hussards. S’étant distingué dans plusieurs occasions, notamment à la bataille de Kaisers-Lautern, en décembre 1793, il y reçut cinq blessures graves, et fut déclaré, par un décret de la convention, avoir bien mérité de la patrie. Ne pouvant plus alors supporter les fatigues de la guerre, il se retira avec le grade honoraire de capitaine ; entra dans l’administration du département des Vosges, puis dans celui de la Meurthe et au ministère de l’intérieur sous Benezech. En 1796, sur l’ordre du directeur Carnot, il fut chargé d’une mission importante à l’armée où Moreau commandait. Ayant joint ce général sur un champ de bataille, Thiébaut ne put en rester spectateur impassible. C’était avec un corps de Français émigrés que combattait l’armée républicaine, et il eut le bonbonheur, a-t-il dit, de sauver la vie d’un officier supérieur hessois, dont il épousa la fille dix ans plus tard. Thiébaut de Berneaud était à peine âgé de vingt ans, lorsqu’il revint à ses premières études et qu’il osa reprendre le travail de Bacon et de Diderot sur les connaissances humaines. Quoique bien au-dessous de ses modèles, l’ouvrage du jeune philosophe obtint le suffrage de la classe des sciences morales et politiques de l’Institut, dont on connaît assez les dispositions favorables aux auteurs de ces sortes de productions ; et il fut imprimé aux frais de l’État. Cependant, il faut en convenir, ce succès n’était dû à aucune intrigue, comme il arrive trop souvent dans des circonstances semblables, puisque l’auteur était hors de France, d’où la révolution du 18 brumaire, tout à fait contraire à ses principes de républicanisme l’avait forcé de sortir. Sa joie ne fut pas moins grande lorsqu’il en reçut la nouvelle ; mais elle ne put interrompre le cours des voyages qu’il avait entrepris. Son plan, dont l’exécution devait durer plusieurs années, embrassait à la fois l’Italie et les îles, l’Illyrie, l’Épire, la Grèce et son archipel, l’Ionie, l’Égypte, les côtes de la Mauritanie, et la péninsule hispanique. Mais