Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 9.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nombre, nous citerons : I. Defensio ecclesiæ romanæ contra Lutheranos, Paris, 1516, in-fol., où il traite de l’aucien usage de celebrer la messe, du célibat des prêtres, des jeunes, etc. ; II. De veneratione sanctorum, Cologne, 1525, in-4°. : il y prend la défense du concile de Paris, auquel il avait eu beaucoup de part ; III. Elucidatorium ecclesiasticum, Paris, 1516, in-fol. : cet ouvrage, destiné à prouver la nécessité où sont 1es ecclésiastiques d’entendre les offices de l’Église, a eu beaucoup d’éditions, dont la dernière est de Cologne, 1732 ; IV. De necessitate peccati Adœ et felicilate culpæ ejus, Paris, 1519, in-4°. ; V. De officio regis, ibid., in-4°. ; VI. De vitæ et moribus sacerdotum, ibid. , 1520 , in-4°. VII. De vera nobilitate, ibid., 1620 : excellent livre , qui a été traduit en français par l’abbé Méry, Paris, 1761, in-12. Il l’avait déjà été par un anonyme, Lyon, 1555, in-80. Clichtove avait publié deux écrits pour défendre le sentiment de Lefèvre d’Etaples sur les trois Magdeleines. Il suppléa dans l’ancienne édition latine de S. Cyrille d’Alexandrie, d’après les écrits des autres Pères, les livres III, VI, VII et VIII du commentaire de ce saint sur l’Évangile de S. Jean. T— D.

CLICQUOT-BLERVACHE (Simon), né à Reims, le 7 mai 1723, ci-devant chevalier de l’ordre de St.-Michiel, inspecteur-général du commerce. Élu procureur-syndic de sa patrie en 1760 , les talents qu’il développa en cette qualité et dans ses différentes députations à Paris le firent avantageusement connaître des ministres, et particulièrement de Trudaine, qui le fit nommer, en 1765, inspecteur-général du commerce. Il exerça cette place avec distinction jusqu’en 1790, où elle fut supprimée. Eu 1778, il avait été admis au rang des honoraires de l’académie d’Amiens, et, en 1788, correspondant de la société d’agriculture de Paris. Ami vrai, zélé citoyen, bon parent, bon époux, Clicquot fut estimé durant sa vie, et mourut, le 31 juillet 1796, sincèrement regretté. On a de lui : I. Dissertation sur l’effet que produit le taux de l'intérêt de l'argent sur l’agriculture et le commerce, couronnée en 1755 par l’académie d’Amiens ; II. Dissertation sur l’état du commerce en France depuis Hugues-Capet jusqu’à François Ier, couronnée par la même académie, en 175O ; III. Mémoire sur les corps de métiers, ouvrage rempli de vérités utiles et de vues judicieuses, qui fut également couronné, en 1737, par la même compagnie, et qui parut sous le nom de Delisle, la Haye (Amiens), 1758. L’abbé Coyer, non seulement y puisa toutes les idées du roman de Chinki qui lui valut une pension, mais il en copia des chapitres entiers, qu’il inséra dans son ouvrage. Quoique Fréron eût dénoncé ce plagiat (Année littéraire, 1775, tome II, page 250), Chinki ne fut pas moins réimprimé dans le recueil des Œuvres complètes de Coyer. IV. Discours sur les avantages et les inconvénients du commerce extérieur, Paris, 1778, in-8°. : il est plein de réflexions profondes et d’observations neuves et utiles. V. Mémoires sur les mojrens d’améliorer en France la condition des laboureurs, etc. : cet ouvrage, publié en 1783 , mérita à l’auteur le prix proposé par l’académie de Chalons-sur-Marne. Il a été refondu et imprimé depuis sous le titre de l’'Ami du Cultivateur, par un Savoyard, Chambéry (Paris), 1789, 1 vol. in-8°. : cet écrit renferme d’excellentes ré-