Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 9.djvu/19

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CLÉ sa^ des végétaux acides dans les fièvres interm il lentes et putrides, ainsi que l’u&ige prompt el abondant du quinquina , qu’on avait regardé auparavant comme nuisible ou inutile dans ces maladies. En i -5 1 , le docteur Cle- ^horn alla se fixer à Dublin , dont J’univtTsité le nomma par la suite professeur d’anatornie ; le collège des médecins l’admit, eu 1784, au nombre de ses membres honoraires. Il fut «n des premiers membres qui composèrent l’académie irlandaise pourl’eacouragcmcnl des art» et des sciences ; fut élu , en 1777, membre do la société royale de médecine de Paris, et mourut en dcVemlire 1784). Le docteur Qegborn s’éuit lié, élant au collège, avec le docteur Follicrgill d’une amitié intime, que le temps n’avait fait que cimenter ; et, dès cette époque, ils avaient formé avec quelques-uns de leurs condisciples une petite réunion , d’où la société royale de médecine d’Edimbourg tire son origine. X— s et D~P~s. CLE L AND ( Jeaî» ) , auteur anglais , né en 1-07, fut envoyé de bonne beare à Smyrne eu qualité de consul, et de l.i aux Indes orientales , d’où , par une suite des querelles qu’il se fit avec quelques membres du gouvernement de Bombay, il fut forcé de fuir précipitamment. De retour dans sa patrie, sans fortune et s^ns état, il y contracta des dettes qu’il paya de sa liberté , le seul bien qu’il eût su monde. Pendant qu’il était en prison , un libraire lui projwsa , pour se tirer d’affaire, de composer quelque ouvrage licencieux, et par-là d’un débit sur. Cléland saisit cette idée, et écrivit les Mémoires d’une Courtisane [ the f roman ofpleasure ), où les aventures les plus scandaleuses et les images les plus indécentes sont piésentées dans un langage cyni’juc ^ CLÉ 7 mais , souî des formes séduisantes et dans un style très élégant. Le libraire acheta le mauuscrit ’20 guinécs , et en retira plus de 10,000 liv. sterl. L’auteur fut appelédevant le conseil privé ; mais le pré5ident , Jean , comte de Granville , l’excusa sur sa pauvreté , et pour le mettre à même d’employer plus noblement ses talents, lui fit accorder une pension de 1 00 liv. sterl., dont Clélaud jouit jusqu’à sa mort , arrivée le 25 janvier 1 789. On a aussi de lui : V//omme d’honneur , écrit en expiation de l’ouvrage prétident ; les Mémoires d’un Fat ;, Coxcomb] , et quelques écrits sur des sujets politiques et philologiques. C’est une chose remarquable et caracléiislique des mœurs nationales, que Cléland, recherché d’abord dans la meilleure compagnie pour les agréments de son esprit et de son commerce , en fut banni sans retour des qu’il fut connu pour l’auteur des Mémoires d’une Courtisane. S— o. CLÉLIE, jeune romaine célèbre par son amour pour sa patrie, et j>ar une action courageuse. L’an 247 de Rome, 207 av. J,-G. , Porsenna , qui avait embrassé la défense de Tarquiu , fut déterminé à faire la paix avec le ’ sénat, parce que ses troupes commençaient à muiTDUrcr de la longueur dusiéçe, et Aruns, son fils, grand admirateur des Itomains, l’alicrmit dans cette résolution. Les Romains lui livrèrent à cette occasion , en qualité d’otages , dix jeunes garçons et dix jeunes filles appartenant à dés f>imilles patriciennes, délie était du nombre de ces otages. Elle se baignait surles bords du fleuve , lorsque l’aspect de sa ville natale cxcila en elle le désir d’y retourner ; elle se jeta à la nage , et encourageant ses compagnes à la suivre,^ toutes revinrent dans leurs familles. Le Gousui Publicola 2 craignant avec