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AVIS DE L’ÉDITEUR

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Une seconde édition de la Biographie universelle était devenue indispensable. La première était épuisée, et d’ailleurs elle avait besoin d’une révision nouvelle et d’immenses augmentations. Nous ne nous sommes dissimulé l’étendue ni du travail ni de la responsabilité que nous impose cette entreprise. Mais par nos efforts et les puissants appuis qui nous entourent, nous avons le ferme espoir de ne pas rester au-dessous de ses difficultés.

Dans le Discours préliminaire que nous publions à la suite de cet Avis, un de nos écrivains les plus purs et de nos plus célèbres académiciens, M. Charles NODIER a tracé largement l’historique de cet ouvrage, il en a fait ressortir l’importance et le mérite. Notre tâche est plus modeste. Elle consiste à faire connaître en peu de mots les améliorations de toute espèce introduites dans le premier volume qui inaugure cette publication, et en même temps à donner la mesure de celles que l’on doit attendre des volumes suivants.

Un nombre considérable d’anciens articles de la première édition ont été ou annotés ou entièrement refaits ; les uns parce qu’ils étaient incomplets ; les autres parce qu’ils n’avaient point placé dans leur vrai jour des personnages d’une haute importance historique. Parmi ces derniers, nous citerons d’abord Abailard, ce philosophe illustre, qui, dans la première édition, n’avait été envisagé que sous le populaire aspect de sa vie romanesque, et dont M. Winter, dans un article remarquable et nouveau, a indiqué la doctrine, et montré l’influence et l’action sur l’esprit de son siècle ; puis d’Alembert, dont le premier biographe avait fort bien apprécié les découvertes scientifiques, mais sans faire la part des travaux littéraires de cet homme célèbre. Cette lacune a été comblée, et aujourd’hui le savant n’éclipse plus en entier le littérateur et le philosophe. Des notes étendues,