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III
AVIS DE L’ÉDITEUR

Albrand (Fortuné), orientaliste ; Albrizzi (la comtesse) ; Alçacova (dom Pedre d’) ; Aldric (Saint) ; Alexius ; Alibaud ; Alibert (le médecin) ; Allart (le général) ; Allen (Thomas) ; Ampère ; Ancillon, ministre de Prusse et savant distingué ; Anglada, médecin.

Chaque jour vient impitoyablement augmenter cette galerie nécrologique. Sans même anticiper sur les arrêts funèbres de l’avenir, il serait trop long d’énumérer ici les têtes éminentes dans la politique, dans les arts, dans les sciences, qui ont agrandi de nos jours le domaine de la biographie.

On a répété jusqu’à la monotonie que la Biographie universelle contenait des erreurs ; cela n’avait rien de bien incroyable pour ceux qui savent apprécier les immenses difficultés et les écueils sans nombre d’une pareille entreprise. Mais il était juste d’ajouter que l’éditeur, M. Michaud junior, sollicitait lui-même des rectifications, qu’il les accueillait avec empressement, et préparait ainsi de longue main les matériaux d’une seconde édition, plus exacte et plus parfaite. Nous jouissons aujourd’hui des fruits de sa prévoyance, et, grâce aux documents que nous possédons, nous pouvons garantir qu’on ne retrouvera dans ce nouveau travail aucune de ces fautes presque inévitables dans le premier.

Si de la partie morale nous passons à la partie matérielle, on pourra voir que nous ne sommes pas restés au-dessous des progrès que n’a cessé de faire la typographie. Notre réimpression, confiée à d’habiles imprimeurs, MM. Schneider et Langrand, se distinguera par son élégance, par la netteté des caractères fondus exprès ; elle se recommandera surtout par une fidélité scrupuleuse dans les nombreuses citations qui se présentent à chaque page, et par une invariable régularité dans l’orthographe. Sous ce rapport, le premier éditeur s’était vu contraint en quelque sorte d’accorder beaucoup trop aux systèmes divers de ses collaborateurs ; cette fois, l’éditeur a eu toute sa liberté ; il a tout soumis au même système d’orthographe, tout ramené à la même marche typographique, et n’a reculé devant aucun sacrifice pour parvenir à cette correction rigoureuse, l’un des premiers mérites d’un ouvrage sérieux.

Toutefois, si des inexactitudes pouvaient encore échapper à cette expurgation, elles ne seraient pas irréparables. Grâce à l’emploi des clichés, elles disparaîtraient à mesure qu’elles seraient signalées. Par ce procédé, récente découverte de l’art typographique, nous pouvons affirmer que nos dispositions sont combinées de telle sorte qu’à chaque nouveau tirage les lacunes importantes formées dans ce recueil, par la succession des générations et des temps, seront facilement comblées, et de cette façon, même dans un avenir lointain, le souscripteur, ayant la faculté de remplacer le volume ou les volumes devenus insuffisants, pourra toujours avoir dans sa bibliothèque une Biographie réellement universelle et complète.

Quoique chaque volume de l’ancienne édition contînt la matière de cinq ou