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berté et à ses travaux, il se confina, avec sa famille, dans sa maison de campagne d’Hargicourt, où il passa plusieurs années. Toujours avide d’instruction, il se rendit à Paris pour y suivre des cours scientifiques, surtout ceux de l’école des Mines. Ce fut dans cette ville qu’il mourut le 14 avril 1802. Qupuget était membre et associé de plusieurs sociétés savantes, telles que l’institut, a société d’agriculture de Paris, etc. Il s’était beaucoup occupé de la minéralogie de St-Domingue. Il rapporta le baobab au jardin des Plantes, et enrichit le Muséum de plusieurs morceaux d’histoire naturelle très curieux. Quoiqu’il eût composé un assez grand nombre d’ouvrages, il n’a fait imprimer que quelques Mémoires dans le Journal des illrnes. Les archives de l’État doivent posséder de lui plusieurs savants rap(ports, sur les objets dont il s’était occupé peu ant son inspection des colouies d’Amérique. D-u-s.
DUPUIS Mxrnxas), né en Picardie, entra
dans Perdre es frères prêcheurs, au couvent du
noviciat général, en töltt, et fut envoyé, en
tôbli, comme missionnaire à la Guadeloupe et
dans les autres Bossessions françaises : il y resta
jusqu’en 1650. e retour en France, il demeure
que que temps à Caen, et passa ensuite à Langres,
et quelques années après à Orléans, où il est
mort. On a elui : Relation de Vétabtissement
d’une colonie françaãse dans File de la Gaadfloupe,
et des mœurs des sauvages, Caen,
t652, in-8°. Les manuscrits du P. Baimond Breton (voy. Banca), ne furent pas inutiles à Dupuis, dont le petit ouvrage n’est ni bien écrit, ni exempt des préjugés de parti, dit la Bibliothèque Izistorique de la F:-am’e. A. B-*r.
DUPUIS (Cmiumzs), graveur, né à Paris en
1685, fut élève de Duchange. Ses talents le lirent
recevoir à l’académie très’ jeune. Appelé
en Angleterre à plusieurs reprises, il y exécute
divers ouvrages. a manière de Charles Dupuis
est large, sa touche savante, sans être heurtée :
son genre est agréable. Sa meilleure estampe
est, sans contredit, son Maríriue de la I/íerye,
d’aprês Vanloo. Il a gravé divers sujets jour la
galerie de Versailles. d’après Lebrun. bn met
au nombre de ses bons ouvrages le portrait de
madame Boucher, einte en Veslalc, parltaoux ;
la Terre et l’Aír, g’après L. de Boulongue, St-Jean
dans le désert, d’après Carla Maratte, estampe
qu’il a gravée ur le recueil-de Crozat ;llmandre Sévérc aisaat distribuer du blé
—mx Romains, et Ptolémée Philadelplze, ocmrzlant
la liberté aux Juifv, et les portraits de
Coustou et de Largillière, qu’il a faits pour’sa
réception à l’académie. Ch. Dupuis est mort a
Paris, en UIJ2. P-u.
DUPUIS (Nicoaas-Gaunrm.), né à Paris en
1695, fut élève de Duchange, comme son frère,
« et épousa la fille de cet artiste. Nicolas Dupuis
lit aussi plusieurs voyages en Angleterre. Il avait
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commencé par graver des ilanches deruements, destinées à impression des toiles peintes. Extrêmement modeste, et avant conservé Fatelier de son père, qu’il faisait diriger par un maître compagnon, il n’osait pas prétendre à Facademie, lorsqu’il reçut une lettre du secrétaire de cette compagnie, avec invitation de se présenter. Nicolas Dupuis gravait avec beaucoup de goût ; il savait donner à son burin la souplesse de la pointe. Son estampe d’aprî*s Vanloo, représentant Enév sazwaat son père de Fiucendíe de Troie, en est une preuve : cette planche, ébauchée entièrement au burin, a l’air d’être préparée à Peau-forte. Son style est pur et correct, ses plans sont annoncés franchement, et ses formes en quelque sorte sont modelées. Tous ses ouvrages ont un caractère. Son portraitdelli. de Tournehem, qu’il fit pour sa réce tion à l’académie, est une de ses bonnes prohibitions. Son St-François et son St-Nicolas, d’après Pierre ; son Adoration des rois, pour le recueil deCrozat, d’a`prî›s Paul Véronèse ; ainsi que la Pastoralfl, d après le Giorgion ; la Vierge et l’Enfrnl- Iésus, d’après Annibal Carrache, qu’il a gravés our la galerie de Dresde ; la figure pédestre de Louis XV, exécutée à Rennes par emoine, et la statue équestre que le même a faite pour Bordeaux, sont gravées avec sentiment et correction. Dbligeant, loyal, généreux, d’un commerce doux et aimable, il fut chéri de tous ceux qui le connurent. Il mourut à Paris, en 1771. * P-I-2.
DUPUIS (Cuaanss-Fnauçois), membre-de
l’Institut, naquit à Tryé-Château, entre Gisors
et Chaumont, de parents pauvres, le 26 octobre
t7112. Son père, qui était instituteur, lui enseigna
les mathématiques et Farpentage. Le
jeune Dupuis était déjà en état de tirer parti
de ses nouvelles connaissances, quand le duc de
la Rochefoucault, qu’il eut occasion de connaître,
le prit sous sa protection, lui donna une
bourse au collège d’lIl’arcourt, et fit prendre une
nouvelle direction à ses études. Dupuis sut reconnaître
en peu d’années tant de bienfaits, par
les progrès les plus rapides. Il n’était âgé que
de vingt uatre ans, quand il fut nommé pour
rofesselîia rliétoriq ne au collège de Lisieux :
Les loisirs que lui laissaient ses fonctions furent
employés à faire son cours de droit ; il se fit recevoir
avocat au parlement le H août l :7’10. Il
fut chargé, par e recteur de l’Université, de
prononcer le discours d’usag : e pour la distribution
des prix ; ce fut encorelhipuis qui fut rliargé
de faire, au nom de l’Université, l’oraison funèbre
de Marie-Th6ri-su d’Aulriche. Ces deux
ouvrages, qui furent impruués dans le tempS›
commencèrent sa réputation littéraire : on y
remarqua une latinité pure et élégante. Les mathématiques,
qui avaient été l’objet¿ de ses pff !-
mières études, devinrent pour lui lobået dune
plus sérieuse application, il suivit peu ant plu-