Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 16.djvu/62

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imprimé en 1751, parut sous le titre de Chroagénésie, ou génération des couleurs contre le système de Newton. L’auteur s’efforce de combattre l’analyse des rayons solaires et leur séparation en sept couleurs primitives au moyen du prisme ; il nie que le blanc soit le résultat de la réunion des autres couleurs ; il qualifie d’hypothèses les propositions les plus évidentes et les plus brillantes découvertes du philosophe anglais, et leur substitue, avec les opinions les plus bizarres, les idées les plus extravagantes. 11° En réponse aux trop justes critiques que méritait une semblable production, Gautier publia, sous le titre de Réfutation de la défense des Newtoniens, une brochure pleine de frivoles argumentations, d’expériences inexactes, et où il fait les plus vains efforts pour soutenir son ridicule système, Paris, 1752, in-12, fig. ; 12° la Zoogénie, ou génération des animaux. Paris, 1750, in-12, est un ouvrage consacré à la réfutation des différents systèmes des ovarites, des séminaristes et autres, sur la génération. Par des hypothèses tout aussi gratuites que celles qu’il combat, et par de prétendues expériences entièrement fausses et controuvées, l’auteur cherche à établir que l’embryon existe tout formé dans la semence du mâle, avec laquelle il est lancé, pendant la copulation, dans la matrice de la femelle, où il ne fait que se développer. 15° Les Observations sur la physique, l’histoire naturelle et la peinture (origine primitive du Journal de physique, rédigé depuis par M. de la lutherie) sont un recueil d’observations, d’extraits, de mémoires et de critiques sur ces différents objets, et constituent le premier journal français qui ait été consacré aux sciences physiques. De 1752 à 1755, il en parut dix-huit numéros en deux éditions, l’une formant 6 volumes in-4°, l’autre de format in-12 = la première renferme un grand nombre de planches imprimées en couleur ; la seconde en est privée. Toussaint continua ce journal sous le titre d’observations périodiques sur la physique. l’Histoire naturelle et les arts, ou Journal des sciences et des arts, avec des planches imprimées en couleur, par Gautier /île. 3 vol. in-4°, contenant les six derniers mois de 1756 et l’année 1757. L’abbé Rozier, d’abord simple collaborateur de Gautier, ayant pris la direction de ce journal, Gautier se plaignit au garde des sceaux, et fit renouveler son privilége ; mais, par suite d’un arrangement entre les deux auteurs, le nouveau rédacteur continua de le publier, sous son propre nom, avec des figures en taille douce (voy. Roma). 1-1° Øénervations : ur la peinture et : ur le : tableaux ancien : el modernes, Paris, 1755. 2 vol. in-12 ; 15° Collection de plante : melle : gravée : en couleur. Paris, 1767, in-t°. Ce recueil, que l’auteur promettait de porter jusqu’à cinq cents plantes, est resté incomplet par la saisie de prise de corps des graveurs. Il n’en a paru que trois livraisons : la première renferme douze plantes, et la dernière quatorze. Pendant l’interruption forcée de cette entreprise, Renaud s’en XVL

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empara, et donna une suite à cette Collection. avec des planches gravées en noir, sur lesquelles il faisait appliquer des couleurs en détrempe, ce qui exigeait plus de temps, de travail et de dépense que le procédé de Gautier, et n’en eut pas plus de succès pour cela. Ce dernier promettait de joindre à son recueil un texte in-8°, où il devait donner la nomenclature de Tournefort, celle de Linné, et son propre système, dans lequel les plantes, dépouillées des organes de la fructification (telles qu’on les voit, dit-il, la plus grande partie de l’année), devaient être classées en vingt-deux familles, d’après la considération des racines ; en dix familles, sous le rapport des tiges ; et en vingt-six, relativement aux fèuilles. 16° En février 1768 (Journal des savants, 1768, p. 1425), Gautier publia un Prorpeelzu. où il annonçait une nouvelle collection de plantes gravées en couleurs naturelles, contenant les plante : purgative : tirée : du jardin du roi et de celui des apothicaires de Paris ; elle devait être composée de soixante-quatre planches, et présenter, en français, la description et les vertus médicinales de ces plantes. Mais cette nouvelle entreprise ne fut pas plus heureuse, et fut promptement arrêtée, probablement faute de souscripteurs. A en juger par les dessins incorrects et défectueux des huit plantes que renferme le sixième cahier de ce recueil, le seul qui paraisse avoir été publié, Paris, 1776, in-4°, la botanique et l’art de la peinture ont peu perdu à l’interruption de cet ouvrage. Gautier pre, plus digne d’être cité par Pextrême variété et la grande quantité de ses productions que par la justesse de son esprit, la profondeur de ses vuœ ou l’utilité de ses ouvrages, eut à soutenir une foule de discussions polémiques, et des tracasseries sans nombre, pendant sa laborieuse

carrière ; il mourut à Paris, vers la flu de 1785 et à un âge très-avancé, par suite d’un événement que Bachaumont raconte de la manière suivante : Gautier avait été rayé de la liste des membres de l’Académie des sciences de Dijon, par les intrigues de Maret, secrétaire de cette société, avec lequel il avait eu querelle ; ce dernier, ayant eu la méchanceté de faire insérer quelque temps après cette nouvelle dans les journaux, Gautier, en la lisant dans une feuille publique, en fut si péniblement affecté, qu’il tomba à l’instant dans un accablement profond, qui le conduisit rapidement au tombeau. — Gwrnzn Dscorv (ArnaudÉloy), fils du précédent, auquel il suctéda dans l’art de graver et d’imprimer avec les quatre couleurs, a donné des soins aux ouvrages suivants : 1° Observation : périodique : : ur l’Itis-loire naturelle, la physique et les arts, avec des planche : en couleur : naturelles, Journal commencé en 1752, et continué. en 1771 et 1785, par Rozier et par une société de gen. : de lettre : et Jacadémiciens, in-¿°. La mort de Gaultier fils, arrivée dès le quatrième numéro, empêcha la continuation de ce Journal. qui commençait à devenir intéressantš et devait