Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 19.djvu/99

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94, BEL trop suivi les prétendus historiens publiés par Annius de Vlterbe. 4°* Chronologie universalisa ab origine mmdi per quatuor mm. ivnper. ad mm. ueque 1612. Elle a été imprimée en 1618, in-4o*, par les soins de Steuber, et, en 1609, avec une continuation, par Schuppius. 5°* Synoprù liùtoriœ i mirer salis, Giessen, 1612 ; Grypswald,165’1, in-4o*. 6°* Différents traités : De dialectici : grœci :, · De rations carmina grœca conscribendi ; De paraplaraxi bibliobus elaaldaîca ; et enfin une Poétique hébraïque dont l’impression était commencée et que l’auteur supprima par des motifs que Winckelman n’a point expliqués. On peut consulter, pour plus de détails, Freher, Bayle et les autres auteurs cités dans cet article. W—s.

HELVIDIUS, hérésiarque du 4e siècle, disciple d’Auxence, évêque de Milan, et arien, vivait sous le pape St-Damase. Il écrivit un traité où il prétendait prouver par l’Écriture sainte, qu’après la naissance du Sauveur, la sainte Vierge avait vécu en épouse avec St-Joseph, et qu’elie en avait eu des enfants que les saints livres appellent les frère : du Seigneur. Helvidius soutenait en même temps que la virginité n’avait rien de plus parfait que le mariage. La première erreur avait déjà eu cours en Orient, et y avait donné lieu à une secte d’hérétiques appelés antidicammianite :. laquelle tirait son origine des apollinaristes. Le livre d’Helvidius ne fit pas grande sensation, et parut d’abord à St-Jérome ne mériter que du mépris ; cepenv dant, à la prière de personnes pieuses, il se décida à Peiaminer et le réfuta : il montre que rien dans l’Écriture ne favorise cette opinion ; qu’au contraire tout y prouve que Marie demeura toujours vierge, et que St-Joseph ne fut que le gardien de sa virginité. il fait l’éloge de cet état qu’il met fort au-dessus de celui du mariage, quoiqu’il ne blâme point ce dernier. St-Épiphane et Gennade ont parlé d’ilelvidius et de l’erreur qu’il avait cherché à accréditer ; elle n’eut guère d’autre sectateur que Bonose, évêque de Sardaigne. I.-v.

HELWICH (Gsoaos), né le 21 juillet 1588, à Mayence, où il fit ses études, reçut les ordres le 28 aoùt 1605. Il devint vicaire à St-Alban, le 25 mars 1610, et ensuite à la cathédrale, le 6 février 1616 ; il obtint aussi par la suite un canonicat à St-Maurice. Dès sa tendre jeunesse il se livra avec ardeur à l’étude de l’histoire, et principalement, à celle de sa ville natale, qui lui doit de grandes obligations. Ce fut le premier qui, avec un zèle infatigable, rechercha dans les archives et autres lieux où ils étaient enfouis les documents cachés, et qui puisa dans leurs sources et publia des faits inconnus au profit de l’histoire de Mayence. Il avait aussi beaucoup de talent pour la poésie latine ; le savant Gudenus, dans son Codex diplomalicus, t. 2, p. 925, reproduit une élégie remarquable que Helwich composa à l’âge de quinze ans sur la mort de son condisciple Gaspard, comte de Vateville, jeune gentilhomme

HEL français qui étudiait à Mayence, où il mourut le 30 avril 1605. Lorsque les Suédois occupèrent Mayence en 1651, presque tout le clergé de cette ville se réfugia à Cologne. Helwich fut parmi le petit nombre de ceux qui eurent le courage de rester à la tête de leur troupeau ; il mourut pendant cette occupation, le 5 décembre 1652, dans g la 45° année de son âge. Il a laissé un grand nombre d’ouvrages dont quelques-uns n’ont été publiés qu’après sa mort, et une grande partie est restée manuscrite. Nous nous bornerons à en indiquer ici les principaux :1°* Elenchus nobilitatis n Ecclesiœ Moguntinœ, Moguntiae, 1625, in-1°* ; 2°* Mogvntia devicta, sine de dissidio inter duos archiepiscopos Diethermn et Adoyzhwn. Francofurti, 1626, in-8o* ; 3° Conradi, vel potins Christiani Clsronicon Moguntinwn cum annotationibus, Francof., 1650 et q Mogunt., 1716, in-8o* ; 4°* Antiquitates Lourisha- n snenses, Francof., 1651, in·«l** ; 5°* Historia et origines connituns de Wartenberg/Amstelod., 1710, in-8o. De ses ouvrages restés manuscrits, les plus remarquables sont : 1°* Annales Worvnatienses, dont il ne publia que le Prodnonms en 1615 ; 2°* Annales prœlatorinn et canonieoruns ecclesiœ usetropol. Nogent., 4 vol. in-fol. ; 5°* Antiquilates Moguntinœ ; 4°* Histoire généalogique de ancienne noblesse rliénane (en allemand), ouvrage précieux auquel il a travaillé pendant vingt ans et dont il a rassemblé les matériaux avec une persévérance digne d’admiration dans les archives, les églises, les monastères, les nécrologes, etc. 5°* Epitaphia et sepulehroruan inscription es. Une grande partie des ouvrages de Helwich a été reproduite par Joanuis, dans les Scriptores rerwn Moguntiacarim. où l’on trouve aussi son éloge dans le tome 5, p. 15-16. Z.

HELWIG (J1-: an·0·r-rou), né en Thuringe en 1654, étudia la médecine aux universités d’Iéna, d’Erfurt, d’Altorf et de Bale. Il se lit recevoir docteur à Erfurt en 1675, et vécut pendant quelque temps à Amsterdam, puis s’embarqua pour Batavia, où, pendant plusieurs années, il étudia la médecine, et se livra à l’étude des curiosités de la nature. De retour en Europe, il visita l’Italie, le Portugal, la France, les Pays-Bas, l’Angleterre et le Danemarck : il possédait presque toutes les langues de ces pays. Uélecteur palatin le fit son conseiller, son premier médecin, et professeur à Heidelberg ; Charles II, roi d’Angleterre, lui donna le titre de baronnet, et le roi de Danemarck, celui de son conseiller. Helwig se fixa ensuite à Bareuth, en Franconie, où il mourut en 1698. Il s’était beaucoup occupé de chimie, et de cette espèce de physique ou de cosmogonie que l’on appelle mosaique ou hermétique. L’ouvrage qu’il a composé sur ce sujet singulier (l’Introitus, etc. ), est un des · plus curieux que l’on connaisse. Il y développe ses idées sur la formation des mixtes, et sur la substance unique et homogène dont il les croit composés. Il prétend même y reproduire aux yeux et aux autres sens-une micro cosmogonie ou