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Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 23.djvu/179

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anatomiste et chirurgien, naquit le 5 décembre 1776 à Horneburg, dans le royaume de Hanovre, où son père était pasteur principal. Il reçut de son père l’instruction préparatoire aux études académiques, et alla suivre, en 1794, les cours de l’université d’Iéna, où il obtint en 1798 la dignité doctorale, et il se rendit ensuite à Vienne pour se perfectionner dans la science. Il revint dans sa ville natale pour y exercer la médecine ; mais la protection royale lui ayant fourni les moyens d’entreprendre en 1799 de nouveaux voyages, il se rendit d’abord à Würtzbourg ; de là, en 1802 il passa 51 Vienne, et ensuite à Gœttingue, où, dans la même année il commença à enseigner comme professeur particulier, et fut placé comme chirurgien dans l’hôpital académique. En 1805, il commença à professer publiquement l’anatomie, dont il était depuis 180-1 professeur extraordinaire. En 1806, il occupa par intérim la direction de la clinique chirurgicale, et en 1807, il fonda l’institut clinique pour la chirurgie et les maladies oculaires. En 1804, il devint professeur ordinaire d’anatomie et de chirurgie, et chirurgien général de l’armée hanovrienne, qu’il suivit en Belgique, où il séjourna jusqu’en 1815. En 1829, d’après son initiative et sous sa direction, fut construit à Gœttingue le nouvel amphithéâtre anatomique, dont il publia plus tard la description (Gœttingue, 1847), et en 1840 il obtint le titre de conseiller supérieur de médecine. Il mourut le 24 janvier 1851. Langenheck appartenait aussi depuis longtemps à l’université de Gœttingue, dont il était l’une des gloires. C’est avec un profond enthousiasme qu’il avait dévoué à la science sa longue existence et sa remarquable activité. Les principaux de ses ouvrages sont : 1° Mémoire sur une méthode simple et certaine de tailler la pierre (Würtzbourg, 1802) ; 2° Manuel anatomique exposé en tableaux (Gœttingue, 1806) ; 3° Essai sur la corne de l’iris (Guittingue, 1811) ; 4° De structura péritonœi (Gœtlingue, 1817) ; 5° Díssertation sur les ruptures inguinales et crustale : (Gœttlngue, 1821) ; 6° Nosoloqie et thérapie des maladies chirurgicales (Gœttingue, 1822-50, 6 vol.) ; 7° les remarquables Icones anatomiœ (Gœttingue,1826-39, 8 vol.) ; 8° le Manuel d’anatomie, qui renvoie à ces figures (Gœttingue, 1851-47, vol. I-4). Pour l’éclaircissement de ses manuels anatomiques, on peut se servir des Esquisses microscopiques d’anatomie (livraisons 1-4, Gœttingue, 1848-51). Langenbeck a aussi publié la Bibliothèque pour la chirurgie et l’ophtalmologie (Gœttingue, 1806-15, 4 vol.), et la nouvelle suite à cette bibliothèque (Hanovre, 1815-28, 4 vol.). Un de ses fils, Max Langenbeck, également professeur à Gœttingue, s'est distingué par d'excellents écrits, tels que les Observations cliniques du domaine de la chirurgie et de l’ophtalmologie (Gœttingue, 1840-50, 2 vol.), etc. Z.

LANGENDYK (Pierre), poëte hollandais, historiographe d’Harlem, sa patrie, y mourut dans un hospice, en 1735, âgé de 75 ans. Doué d’un esprit naturel qui ne fut point cultivé par l’éducation, il lutta presque toute sa vie contre le besoin. Signalé par cette sorte d’esprit que les Anglais appellent Inunoar. il s’est jeté trop souvent dans le burlesque ou même le bouffon. Dès Page de seize ans, il composa sa comédie de Don Quichotte au noce : de Ganuuke, qu’il a perfectionnée depuis et qui est restée au théâtre. Il en a écrit plusieurs *autres, et toutes originales, telles qu K1-elie Louwen, o la Noce villageoise ; les Mathématiciens ; le Hâbleur, ou le Gascon, etc. Ses épigrammes ne sont pas sans sel ; mais ce sel est parfois un peu gros. Son Enëe endisuenche est une imitation du quatrième livre de l’Enéide. À la manière de Scarron. Étant facteur d’une chambre de rhétoriciens, il y produisait, d’office, une pièce chaque année ; la réunion de ces pièces a formé ses Comtes de Hollande, espèce de poëme historique. Il a imité du français la tragédie de Jules-César et Caton. La collection de ses œuvres forme 4 volumes in-4°. Il-oa.


LANCER (Jean-Pierre de), peintre d’histoire, naquit en 1756 à Kalkum, étudia à Düsseldorf, devint en ’1784 professeur et en 1789 directeur à l’académie des arts de la même ville. Un ’voyage qu’il fit à Paris en 1798 eut sur lui une influence décisive. Il y apprit in connaître Raphaël et le Corrége dans leurs œuvres mêmes, et il s’appliqua des cette époque à enseigner à ses élèves la voie à suivre pour se rapprocher de ces grands maîtres. Il déploya la plus éminente capacité comme professeur, et se dévoua arec ardeur à cette vocation. En 1806, il fut choisi pour directeur de l’académie de Munich, où il se montra lui-même un éminent artiste : il mourut dans cette ville en 1824. Dans ses productions personnelles, Langer était surtout remarquable par l’expression de la figure vivante, mais n’était pas entièrement affranchi d’une certaine manière académique. Ses portraits sont fort appréciés. Son chef-d’œuvre est le Christ bénissant les enfants dans l’église des Carmélites, à Munich ; son Denier du cens et plusieurs autres tableaux d’après l’Écriture sainte et la mythologie ont aussi de la réputation. Par une série d’eaux-fortes, il entreprit de dispenser ses écoliers de faire les études au crayon rouge et autres qui étaient encore en usage. — Son fils et son élève, Robert de Langer, né en 1783 il Düsseldorf, l’accompagna à Paris et alla ensuite étudier en Italie pendant une année. En 1806, il devint professeur à l’académie de Munich, où il enrichit grandement la salle des antiques et où il dirigea renseignement de la plastique. Il devint, de plus, en 1820, secrétaire général de l’académie,et, en 1827, directeur du cabinet royal des dessins ; enfin, en 1841, directeur de la galerie centrale, et, dans ce dernier office, déploya l’activité la plus infatigable pour enrichir la pinacothèque, et remit dans un nouvel ordre les galeries. Il rendit encore d’éminents services en restaurant heureu-