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On a de lui ; 1° Mélanges de diverses poésies, divisés en quatre livres, Lyon, 1681, in-12. Dans la préface, qui est fort bien faite, il traite du bon usage de la poésie et du danger des poésies galantes. 2° Les Psaumes de David, traduits en vers français, in-12 ; 3° Dissertation sur la goutte, où l’on en découvre la véritable origine, jusqu’ici inconnue, et le moyen de s’en garantir, Paris, 1687 ; seconde édition, 1689, in-12 ; 4° Traité de la religion contre les athées, les déistes et les nouveaux pyrrhoniens, ibid., 1697, in-12 ; nouv. éd. augmentée 1698, in-12. 5° Analyse de l’Évangile, selon l’ordre historique de la Concorde, avec des dissertations sur les endroits difficiles ; — des Actes des apôtres ; des Épîtres de St-Paul et des Épîtres canoniques ; ibid., 1694 et ann. suiv. 7 vol. in-12. Cet ouvrage, qui est estimé, a été réimprimé avec des additions qui portent à 9 le nombre des volumes ; 9e édition, Malines, 1821. — Il en existe une autre édition plus récente en 4 vol. in-8° Paris, 1843-44. L’analyse de l’Apocalypse est restée en manuscrit. 6° Méditations pour une retraite ecclésiastique de dix jours, in-12 ; plusieurs éditions. Le P. Mauduit avait laissé en manuscrit une Traduction complète du Nouveau Testament. Il avait aussi composé un ouvrage sur la célèbre dispute du quiétisme, dans les principes de Bossuet, et il l’avait soumis à ce prélat. Comme c’était à l’époque où la querelle était près de se terminer par le jugement qui intervint peu de mois après, ce livre ne fut point imprimé : le manuscrit existe parmi ceux de l’évêque de Meaux. (Voy. son Éloge dans le Mercure, mai 1709.)


MAUDUIT (Antoine-René), né à Paris le 17 janvier 1731, fut successivement professeur de mathématiques à l’école des ponts et chaussées, et professeur de géométrie au Collège de France. Lors de l’organisation des écoles centrales, il y remplit une chaire de mathématiques. Il était de la société des sciences et arts de Metz ; et nous croyons que c’est la seule académie dont il fut membre. Il aurait pu parvenir à l’Académie des sciences, si sa causticité n’y eût été un puissant obstacle. Lalande le proclame l’un des meilleurs professeurs qu’on eût vus dans cette capitale. Cependant Mauduit s’était prononcé contre toute révolution dans les sciences : il avait acquis le droit de déclamer, sans qu’on y fît attention, contre tout ce qui se découvrait de nouveau. Il suivit le même système lors de la révolution commencée en 1789, et parlait tellement à tort et à travers sur les événements, qu’il avait le privilège de tout dire sans danger, car on ne l’écoutait pas. Il ne remplissait plus ses fonctions de professeur au Collège de France, lorsqu’il mourut le 6 mars 1815. On a de lui : 1° Éléments des sections coniques démontrées par la synthèse, 1757, in-8° ; excellent ouvrage, au jugement de Lalande. 2° Introduction aux Éléments des sections coniques, 1761 ; 3° Principe d’astronomie sphérique, ou Traité complet de trigonométrie sphérique, 1765, in-8° ; traduit en anglais par Crukelt, en 1768 ; 4° Leçons de géométrie théorique et pratique, 1772, in-8° ; 1790, in-8° ; 1809, 2 vol. in-8° ; 5° Leçons élémentaires d’arithmétique, 1780, in-8° ; 1804, in-8°. C’est un des meilleurs ouvrages que nous ayons sur cette matière. 6° Psaumes traduits en vers français (1814), in-12 de 12 pages. C’est un essai qui ne contient que neuf psaumes ou cantiques paraphrasés avec beaucoup de chaleur, et choisis parmi ceux qui prêtent à des allusions au despotisme et à la tyrannie. L’auteur en avait traduit ou plutôt paraphrasé un bien plus grand nombre ; mais c’est tout ce qu’il a publié. Des personnes qui en ont entendu lire d’autres fragments demeurés inédits les ont jugés d’une grande beauté, et comparables à ce que nous avons de mieux en ce genre. On lui a quelquefois attribué une édition, avec additions et corrections, du Cours de mathématiques de Belidor, 1759, in-8°. Ce volume nous est inconnu. (Voy. le Journal de la librairie du 9 septembre 1820).

MAUDUIT (A.-F.), architecte français, né vers 1778. Après avoir étudié l’architecture en France, il alla exercer sa profession à St-Petersbourg, et s’y fit connaître tant par des constructions que par des publications importantes, qui le firent élire en 1821 correspondant de l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France. Mauduit visita la Grèce, l’Asie Mineure, l’Italie, et vint s’établir à Paris vers 1836. Il se livra alors plus particulièrement à des recherches archéologiques, et se fit connaître par diverses publications, entre lesquelles nous citerons : Description d’un projet de bibliothèque, composé à Rome en 1833 pour la ville de Paris, 1839, in-8° ; - Découvertes dans la Troade, dissertations sur les monuments de la plaine de Troie et la position de cette ville, Paris, 1840, 1841, 2 vol. in-4°. Cet ouvrage fut, dans le Journal des savants, l’objet de vives critiques de la part de Raoul-Rochette, auxquelles Mauduit répondit dans une brochure, 1841, in-4°. Mauduit s’attacha à défendre les idées de Lechevalier et celles de Choiseul-Gouffier, attaquées par M. P. Barker Webb (1844, in-8°), et publia l’année suivante un appendice aux découvertes faites dans la Troade. — Proposition pour l’achèvement des Tuileries au Louvre, 1846, in-8° ; — Mémoire adressé au citoyen Louis Bonaparte et à l’assemblée constituante, sur la nécessité d’arrêter un programme de travaux d’intérêt général, Paris, 1849, in-4°. Mauduit s’était beaucoup préoccupé de la question de savoir si les anciens avaient employé l’airain au lieu du fer, et prétendit signaler, au sujet du sens des mots grecs par lesquels ces métaux sont désignés, des erreurs chez les divers traducteurs d’Homère, ce dont il fit le sujet de dissertations publiées en 1841 et 1844. Ses idées ne réussirent pas à se faire accepter. Mauduit mourut en décembre 1854. Z.


MAUGARD (Antoine), né à Chateauvoué, diocèse de Metz, le 17 août 1739, consacra une