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Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 30.djvu/13

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I — · · NAD gnol, IBM ; — Description Je duché la Boargeyne par l’abbé Courtépée ; — Alnuaad du département Je l’}’onna pour ïainéa 1856 ; — Archirca de Bourgogne ; — Camslairu du la eüla de Jlontbard. — Jeu (II) Nantais, fils du précédent né à Ilontbardle l’octobre IB72, mort le 30 décembre 1709, fut pourvu de l’office de maine perpétuel et gouverneur de la ville de llontbard a l’âge de vingt-trois ans. Ces fonctions, importantes par suite des privilèges accordés par les ducs de Bourgogne à la ville de Ilontbard, avaient été jusq·1’alors conférées par l’élection zyn 1692. elles devinrent une charge à vie appartenant à la province, et à laquelle nommaient ses élus. Louis Leclerc, aïeul de Buffon et Broche parent de Jean Nadnult, administra sa c arge jusqu’à sa majorité. l|.fut élu aux états généraux de la province pour l’année 1712, mais sa. mort prématurée fut cause qu’il ne siégea pas dans cette compagnie. Pendant sa trop courte carrière, Jean Nadault donna des preuves de l’intelligence la plus élevée et de l’esprit le plus droit. La ville de Montbard lui est redevable de nombreuses institutions utiles et de divers monuments publics. Il obtint des états un pont de pierre, l’amé· libration des routes existantes et la création de voies nouvelles. Son activité était infatigable. et par le bien qu’il fit on put juger de celui qu’il aurait pu faire. — Jean (Ill) Nanwer, fils du précédent, naquit à Montbard le 25 octobre 1701 et mourut le 17 novembre 1779 à l’âge de 78 ans. Il suivit la carrière du droit, se fit recevoir avocat à Dijon et fut revêtu le 19 novembre 17 19, comme son père et son aieul, de la charge de maire perpétuel de la ville de Montbard. Il eut, durant l’exercice de cette charge, à soutenir un long procès contre J. B. d’Espoisse, châtelain du château dans lequel il défendit victorieusement les inléréts des habitants compromis par les exigences du châtelain. Le 6 août 1730, i fut pourvu d’un office d’avocat général à la cour des comptes de Bourgogne, où il fut reçu le ll janvier l73t. Après vingt annés d’exercice, le 13 mars 175t, il résigna ses fonctions et obtint, le 17 septembre de la même année, des lettres d’honneur. Jean Nadault quitta Dijon et se retira dans fa ville natale, où il vécut en faisant le bien. Il ut, surnommé le père des pauvres. À Sa mort il légua à l’hospice de Montbard des sommes importantes destinées à des fondations utiles. Les graves devoirs de sa charge d’avocat général ne.l’avaient pas emlpèché de se livrer, durant ses courts instants e loisir, à son goût pour la science, pour la chimie et pour l’histoire naturelle notamment. ’ Dans ces deux sciences, il fut le premier maître de Buffon. Benjamin Leclerc de Buffon, père du naturaliste, avait épousé en secondes noces Antoinette Nadault, sa sœur, et cetteeunion avait resserré les liens qui unissaient depuis longtemps les deux familles. Buffon, que son père destinait à la robe, mais que ses goûts pour les sciences éloi NAD ’ ’. gnaient de la, venait travailler en secret dans le redc’son oncle. Jean Nadault découvrit les aptitudes singulières de Buffon mur les sciences mathématiques. il lui fournit moyens de les dével r par l’étude, et le jour ·où l’élèv-e eut dépasséoïemaître, il partagea ses premiers travauxj Buffon, au reste, rendit dans la suite hommage à sa collaboration active à l’histoire naturelle, en citant plusieurs fois son nom dans l’ouvrage. Jean Na ault fut reçu membre correspondant de l’académie des sciences- le 2 février 1719. En 1750 il fut élu de la société des sciences, arts et belles-lettres d’Auxerre et le ll décembre f761 il entra à l’académie de Dijon. Il fut, avec Beyriat, Maret, Gueneau de ilontbeillard, Daubenton, un des fondateurs de la collection académique à laquelle il a donné différents mémoires importants qui forment la matière de plusieurs volumes. Un cite notamment sa traduction des Ami anulmiœ mirurœ curiosorum, faite en collaboration ai ce Daubenton ; un mémoire fort curieux sur les sels de chaux couronné par l’académie et inséré dans ses recueils : des recherches sur les sels et sur leurs différentes propriétés, sur les marbres. les gypses, etc. En 1730, il découvrit sur le territoire de Montbard une carrière de marbre, il ewfit commencer l’exploitation à ses frais et en envoya différents échantillons à Chantilly et à Versailles. Buffon et Jean Nadault obtinrent un privilège pour en continuer en commun l’exploitation. Le prince de Condé, gouverneur de· la province, en fit tirer des blocs considérables pour Ghantilly : on en voit de beaux échantillons à Versailles, dans la cathédrale de Sens et dans un grand nombre d’édifices et de châteaux en Bourgogne. Lorsque Buffon rassembla les preuves de sa théorie de la terre, il s’adjoignit dans ses expériences Guyton de Morveau et Jean Nadault. Lhistoire des minéraux renferme de nombreux témoignages de la collaboration de ce dernier ; on v trouve, textuellement citées, des dissertations fournies par lui sur les matières suivantes z Mémoire sur une fouille faire à Montbard, pour rœonnailrc dans quel ordre se sont établis les dépôts successifs et les dfrenles couches de gloire et d’orgile ; — Expérience : pour prourer que le rerre et le gïl :8 ¢R poudre Il C0 !l¢’¢I’(f88(7lf CI ! p¢U (IC fffllpl en argile par leur séjour dans l’mu, · — Fossiles qui communiquent auxpierrcs une plus grande dureté que celle qui leur est propre ; — Drwrenu degrés de dureté de ces pierres y gréais tance qu’clles opposent à la gelée, · — Formation des pierres tendres ;-Expériences sur la terre végétale ou limoneuse. Outre ces divers travaux insérés dans l’histoire naturelle, dans les recueils de l’Académie des sciences, dans ceux de l’académie de Dijon, dans la collection académique, Jean Nadautt a laissé un grand nombre de manuscrits, les principaux sont les suivants : Mémoires pour servir à l’histoire de la ville de lfoiubard, 2 vol. in-8’ (une copie de