Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 30.djvu/24

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NAG dans toutes ses actions et dans tous ses travaux la gloire de Dieu et le salut des àmes. Il est mort à Baltimore le 9 avril 1816. On a de lui z t• Conceraion de quelques protestants, 1791, in-12 ; T éditt augmentée, 1796, in-12 ; nouvelle édition, Avignon, 1829, in-12 ; 2° la Doctrinl de l’Eeri¢urc sur lu anim-ka. traduite de l’anglais de l’évêque catholique Hay, et publiée à Paris par Emery et llémey, 1808, 3 vol. in-t2 ; 3° le Traité derfétea mobiles, traduit librement d’Alban Butler, pour faire suite aux Vie : des Père :. Ce traité forme le treizième volume des dernières éditions de ces Vies des Pères (voy. Burma). P Vie de M. Olier, 1813, in-8°. On dit qu’on a en manuscrit, de Nagot, des traductions d’autres ouvrages anglais, comme le Sincère chrétien et le Dérol —¢hrétim de Hay ; le Catholique instruit, par Cll&ll0IlGl’ ; le ’Guide du chrétien, GÉC. · P—c—1’.

NAGYSANDOR (Josern vox), général hongrois, qui a joué un rôle important dans des événements récents. Né en 1801 à Grosswardein, il entra de bonne heure dans les rangs de l’armée autrichienne, mais, froissé de quelques passe-droits dont il jugeait avoir à se plaindre, il donna sa démission en 1845 et se retira sur ses propriétés en Hongrie avec le grade de Riumeiuer (chef d’escadron en retraite. Actif, impatient de se distinguer, animé d’un patriotisme ardent, il prit part au soulèvement des Hongrois des son début en 1818 ; il parvint rapidement aux grades de major et de colonel. Il fit la campagne du printemps de 18719 à la tète d’un régiment de hussards, et, après divers combats dont le succès lui fut dû en grande partie, il fut nommé général. Il se trouva à la tète du premier corps d’armée à la bataille de Waitzen, à l’assaut de Nagyâarlo, au secours porté à la Iace de Comoru., à la prise d’ofen. Dans cette gemiére affaire, il s’élança à deux reprises différentes sur la brèche à la tète des cconnes d’attaque, et il déploya une bravoure et une énergie des plus remarquables. Il prit part au combat malheureux du 16 juin que le général en chef Gôrgei s’obstina à livrer, malgré l’avis contraire de Klapka et de Nagy-Sandor. Celui-ci avait déjà conçu des soupçonscontre Gôrgei ; il ne les avait point cachés et il avait dit très-hant qlue, si le généralissime voulait se poser en César, i trouverait un Brutus. Il ne soutint pas cependant jusqu’au bout ce que ces paroles promettaient, et lors du conllit qui s’éleva entre Gorgei et le gouvernement, il hésita et finit par rester sous les ordres du généralissime. Il pensait sans doute et avec raison qu’il ne fallait pas affaiblir par la discorde des forces déjà insuffisantes pour utter contre des ennemis de plus en plus nombreux. Les Russes étaient venus appuyer les Autrichiens, hors d’état de triompher seuls de la résistance des Magyares ; il fallut plier devant cette masse d’adversaires. Nagy-Sandor prit une part active aux combats qui eurent lieu à la fin de cette campagne honorable pour les Hongrois écra

NAH 19 sés sous le nombre. À la tète de l’avant-garde, il commanda le l 6 juillet dans une alîaire très chaude qui eut lieu à Waitzen, et sa ténaclté fit que le Méjliillet une capitulation à laquelle Gorgei voula t souscrire fut repoussée. Envoyé à Debreczin, il y fut attaqué le 7 août par Paskiewitsch, et laissé seul, malgré des demandes réitérées de secours, il lutta pendant cinq heures avec 6,000 ou 7,000 hommes contre des forces décuples. Resté avec une poignée d’hommes à la suite de ce glorieux combat, il rejoignit Gorgei à Arad, et il fut forcé de poser les armes, avec les débris de l’insurrection magyare. Livré par les Russes aux Autrichiens, il fut condamné à une mort ignominieuse, et pendu le 6 octobre l8Fu9 à Arad. Il montra à ses derniers moments tout le courage dont il avait donné tant de preuves. Son coup d’œil rapide, son talent à manier la cavalerie, sa bravoure téméraire, sa bonne mine, lui avaient valu le nom du ltlurat de l’armée hongroise. Z.

NAHARRO (Tonnes), auteur dramatique. florissait au commencement du 16°, siècle. Il était né ii Badajoz, il devint captif des Algériens, fut racheté, s’établit à Reine à la cour de Léon X et de là se rendit à Naples. C’est tout ce qu’on sait sur son compte ; on ignore complètement ce qu’il devint, en quel lieu et à quelle époque il mourut. Quoiqu’il fût ecclésiastique et quoiqu’il vécùt auprès du souverain ponti e, cet écrivain a jeté dans ses vers une foule de traits satiriques et de critiques liardies contre Rome et contre ce qu’elle renfermait de plus élevé. Léon X, qui se plaisait fort à la représentation des pièces les plus vives de Machiavel, se formalisa si peu des témérités de Naharro, gue la première édition du recueil des comédies e cet écrivain, la Propalladia, est accompagnée du privilège de Sa Sainteté. Cette édition, mise au Jour à Rome en 15 ! 7, est demeurée inconnue à tous les bibliographes ; le Manuel du libraire lui-même, dans sa dernière impression, n’en parle point, mais nous l’indiquons sur la foi de itloratin, qui, dans ses Origencs del Teatro cspaîwl, allirtne l avoir possédée ; reste à savoir si elle est distincte d’u¤e autre édition de Naples, 1517, qui existe à Copenhague dans la Bibliotheca TI~at : iana. Il est vraisemblable qu’il n’y à la qu’un geul et même volume. Quoi qu’il en soit, ce recueil fut réim< primé à Séville en 1520 et en 1533, à Tolède en 1535, à Madrid en 1573, mais cette fois avec des suppressions. Un critique allemand que nous citerons encore, P. A. von Schack, mentionne, mais assez vaguement, une édition de Séville, 1515, dont il n’est point question au Manual du libraire. La Propalladia se compose de huit pièces : l’Inmn¢a, la première en date de ces comédies de cape et d’épi¢. qui depuis se sont si fort multipliées sur le théâtre espagnol ; l’Aquilana, qui ouvre une série non moins nombreuse, celle des comédies dt bruit (de fllldûl, la Jacinta, la Scrafna, où Se rencontre le mélange, assez commun dans les pièces italiennes du 16e siècle, de plusieurs dia