dressé au dépôt de la guerre, collection estimée et fort importante. On regrette que ce travail n’ait pas été continué depuis sa mort. Il n’en a paru que cinq cahiers in-8o. V. S. L.
PASCALIS-OUVRIÈRE (Félix) qcélèbre médecin, naquit en Provence vers 1750, fit ses études médicales à Montpellier, et passa aussitôt après à St-Domingue, où il pratiqua la médecine avec beaucoup de succès, et acquit des connaissances très-étendues en botanique et dans toutes les parties de l’histoire naturelle. Forcé de quitter cette colonie lorsque les nègres y égorgèrent les blancs en 1793, à la suite desdécretsde l’assemblée nationale de France, il se réfugia aux États-Unis d’Amérique, où la pratique de son art lui procura encore une très-belle existence. Il habita d’abord Philadelphie, puis New-York, où il résida pendant plus de trente ans. Lors de l’épidé· mie de Cadix, en 1805, il se rendit dans cette ville, et ensuite à Gibraltar, pour y étudier la nature du mal. Ses observations le convainquirent qu’il n’était point contagieux, et il l’a déclaré dans plusieurs écrits, après avoir longtemps manifesté une opinion contraire. Le docteur Pascalis était le fondateur de la société Linnéenne à New-York, et membre de plusieurs académies et sociétés savantes. Il est mort dans cette ville vers 18&0, dans un âge avancé. Ses écrits sont tous en anglais, et nous ne pensons pas qu’un seul ait été traduit en français. Les prin-Cipltli sont : l’Deatription de (afètre jaune contagieuse et épidémique qui a régné ai Philadelphia en 1797. Philadelphie, 1198, in-8o ; 2° Répertoire médical, en société avec les docteurs Akerli et Mitchill ; 3° traduction de l’ouvrage de Vicqd’Azyr sur les enterrements, avec des notes et observations du traducteur ; 4° Essai sur les maladie : syphilitiques, New-York, IB12, in-8o, où se trouvent des vues pratiques sur l’usage du mercure ; 5° beaucoup de ra ports et mémoires dans divers recueils sur la fièvre jaune, sur la couleur noire des races africaines, etc. Z.
PASCH (Gnoacn), savant philologue, né en l66t à Dantzig, était fils d’un riche négociant de cette ville. Après avoir achevé ses premières études, il alla à Graudentz apprendre le polonais, dont la connaissance lui était indispensable pour suivre les affaires de’sa maison ; et au bout de six mois il parla cette langue avec autant de facilité que les habitants. De retour à Dantzig, il obtint de son père la permission de fréquenter les cours de l’université, visita ensuite les académies de ltostock et de liœnigsberg, et prit en t68i ses degrés à Wittemberg. Le désir d acquérir de nouvelles connaissances le détermina à voyager ; il parcourut l’Allemagne et les Pays-B•5· la France et l’Angleterre, et revint dans sa patrie solliciter un emploi dans l’enseignement public, S’étant arrêté à Kiel, il épousa une fille du savant Chr. Kortholt, et obtint en 170t, à l’université de cette ville, la chaire de morale,
qu’il remplit avec beaucoup de distinction. Il venait
d’être nommé professeur de théologie, lorsqu’il
mourut le 30 septembre 1707, à l’âge de
56 ans. On a de lui des thèses sur des sujets
intéressants : De paradoxe morali : Et qui accipit,
«»t qui nihil oel pauea dat, liberalia eat, Kiel, 1702 ;
— De fabulù rolltanenaibata antiquia el recentioribus,
ibid., 1701, in•&° ; — De jictia rein : publicia,
ibid., 1701, in-P ; c’est une dissertation sur
les plans de gouvernement imagines par Platon,
Th. More, Campanella, etc. ; — De philosophie
rhuructeriatica et pareenetica. ibid., 1705 ; — De
re lit ter aria, pertinente ad doctrinal moralem Socratia,
ibid., 1706 ; — Breoia introduction in rem
Iigterariam pertinente ad doctrinal moralem,
1 06 ; — De re lit ter aria potiaaimum morali Platonia,
1707 ; — De acepticorum prtreipui.1 hypothexibus,
1707 ; — Programma de dijïcultare muneria
theologici, ibid., 1707, in-4o*. C’est le discours
que Pasch prononça en prenant possession de sa
chaire de théologie. Mais les deux principaux ouvrages
de Pasch sont : 1° Tractatua de novia inrentia
quorum accuratiori rultui facem prœtulil
antiquités, 2° édition, Leipsick, 1700, in-’i•. Cet
ouvrage savant, mais un peu indigeste, est
recherché. L’auteur se propose de prouver que
la lupart des opinions regardées comme nouveliies
étaient déjà connues des anciens, et qu’on
retrouve dans leurs écrits le germe de toutes les
idées de philosophie, de morale et de politique
des modernes ; il s’attache ensuite à faire voir
que toutes les découvertes dans les arts et les
sciences ne sont que le résultat et le développement
des connaissances qui en ont été transmises
par l’antiquité : il y a un peu de confusion
dans ret ouvrage ; mais on y voit un grand
nombre de faits curieux, et sa lecture n’a pu
qu’être très-utile à Dutens, qui a cherché à établir
le même système (voy. Duraxs). 2° De rariils modis
moralia tradendi, Kiel, 1707, in-L°. Il traite
dans cet ouvrage des différentes méthodes qui
ont été employées pour Venseignement de la inorale
par les dialogues, les fables, les satires, les
caractères, les adages ou apophtegmes, etc., et
donne ensuite l’histoire des six principales sectes
de philosophie. La notice sur ce philologue que
lion trouve dans le tome 7 des Mémoires de Niceron
est inexacte et incomplète. Voyez l’lIis··
Ioire littéraire de l’univer.xitë de Kiel, par J.-C.
Thiess, 1800, in-8o, p. 231’t~247. — Jean Pascn,
né à Ratzeburg, dans le comté de Lauenburg,
était en 1687 professeur· de philosophie à Rostock ;
il exerça ensuite le ministère pastoral,
dont sa mauvaise conduite l’obligea de se démettre,
et mourut en 1709 dans l’hôpital de
Hambourg. On connait de lui vingt-sept opuscules
ou dissertations académiques sur divers
points de philologie ou d’exégèse biblique ; la
plus remarquable est SOI ! Gymeceama dortum, ses
defœminia er•sditi :, ’itt»emberg. 1686, in-b’. W·s.
PASCH (Jiwsl, peintre suédois, naquit à Stoc