Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 33.djvu/10

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PPE ’ pressante et le latin élégant. Pfeffel écrivait de référence dans cette langue, qui lui était plus llamilière que la langue française ; et d’ailleurs le latin jouissait encore de la prérogative d’être la langue de la diplomatie Pecquet, premier commis des affaires étrangères, avait l’attention de lui répondre aussien latin. Jean-Conrad Pfeffel mourut le tt mars 1738 : a manière distinguée dont ill remplit sesfon’s lui avait mérité la’bienveillance du min stère, et il avait obtenu pour son fils ainé la survivance de sa place, et pour lui-même, en 1727, sur la recommandation de Chauvelin, l’office de stettmestre de Colmar, l’une des principales magistratures municipales de cette ville. G—an.


PFEFFEL (Christian-Frédéric), fils aîné du précédent, né à Colmar le 3 octobre 1727, fit ses études en histoire et en droit public à Strasbourg, sous le célèbre Schœpllin, dont il était le commensal, et auquel il fut d’une grande utilité dans la composition de l’Almria illusrmta. Trop jeune au moment de la mort de son père pour lui succéder en vertu de la survivance promis}, il n’eut rièla de plus à cœur que de faire revivre l’effet de ce titre, lorsqu’il eut atteint l’âge où il pouvait y prétendre. Pour être à même de solliciter en personne cette grâce, il accepta sans hésiter la commission qui lui fut procurée par la recommandation du professeur Scliœplliu, de suivre, sous la direction du comte de Loss, alors ambassadeur de Saxe en France, les réclamations de la cour de Dresde sur la succession de Hanau-Lichtenberg. Pfefïel, arrivé à Paris en 1749, ne tarda pas à se convaincre qu’il n’y avait pour le moment aucun’espoir pour lui d’obtenir la place qu’il réclamait, les fonctions et les émoluments s’en trouvant partagés entre plusieurs titulaires vivants. Le comte de Loss, qui dans l’intervalle avait apprécié son mérite, voulut le dédommager en e faisant entrer au service de sa cour comme secrétaire d’ambassade. Ce fut en cette qualité que Pfeffel publia, en 1754, la première édition de son Abrégé chronologique de fhisioire et du droit public d’All¢magne, à l’imitation de l’/lbrégë chronologique du président Hénault, qui — ’venait de paraître. La même année il se rendit à Dresde, où le comte de Brühl, ministre de l’électeur roi de Pologne, lui voua bientôt des sentiments non moins favorables que ceux de son premier chef. Il leur dut son avancement rapide au grade de conseiller d’ambassade, avec la perspective de la place de directeur des affaires étrangèfe§· que remplissait alors M. de Saiil. La guerre de sept ans, au commencement de laquelle il fut chargé de uelques négociations, sembla même devoir lui faire franchir un degré de plus, car il fut mis sur les rangs avec M. de Gutschmid, depuis ministre du cabinet, pour une des places denvoâé de la cour de Saxe au congrès pacificateur’Augsbourg. Ce congrès n’eut pas lieu, et la guerre ayant pris une tournure ¤.·.i.i¢Ix ; ams..··~.·rs »··.«J...u.n... a¤.m., Ãaa·..-...·.. aas«, ...« as.·.


contraire à la cause saxonne, Pfeffel obtint du comte de Brühl la permission d’attendre en France de meilleurs temps. Il n’était d’ailleurs entré au service de Saxe qu’en vertu d'une permission du roi de France, et à la condition d’y rentrer aussitôt que Sa Majesté l’ordonnerait. Le cardinal de Bernis le ruppela en 1758, le fit passer à Ratisbonne en qualité de conseiller de légation et, par suite, de chargé d'affaires ad interim prés la diète. Cependant, des 1761, Pfeffel devint a victime d’une intrigue, et’, pour tout dédommagement des espérances qu’il avait sacrifiées en quittant le service de la Saxe, il obtint la permission d’entrer à celui de toute cour étrangère qui ne serait pas actuellement en guerre avec la France. Il songea d’abord à la cour de Saxe ; mais le ressentiment que le comte de Brühl conservait de l’abandon de ce servicè. lui en avant irrévocablement fermé l’accés, M. de Folard, alors ministre de France à Munich, le fit nommer, en 1763, résident du duc de Deux-Ponts à la cour de Bavière. Vers le même temps, il fut d’abord membre et bientôt après directeur de la classe historique de l'académie de Munich, à la place du chevalier, depuis comte du-Buat. Pfeffel remplissait avec beaucoup de zèle et d’activité ces diverses fonctions. lorsqu’en 1768 il fut rappelé à Versailles pour y exercer. auprès du ministre des affaires étrangères, les fonctions de jurisconsulte du roi, dont le duc de Praslin lui avait accordé l’expectative en 1763. Du moment où il fut en possession de cette place, Pfeffel consacra tout son temps aux devoirs qu’elle lui imposait, et dont la variété de ses connaissances, sa vaste érudition et son activité agrandissaient le cercle. Il fut successivement chargé de missions pour le règlement dés limites dans les Pays-Bas avec l’Autriche, et sur d’autres points avec l’électeur de Trèves. l’éveque de Liege, le duc de Wurtemberg, le duc de Deux-Ponts, le prince de Nassau-Weilbourg et la maison de la Leyen. Outre les travaux de sa compétence, il y a eu, dqpîis 1768 jusqu’en 1792, peu d’actes diplomatiques importants à la rédaction desquels il n’ait concouru, ou sur lesquels il n’ait été consulté par les ministres successifs, et souvent sur l’ordre exprès du roi (l}. La seule diversion qu’il donnàt à ses graves préoccupations, consistait en un assez grand nombre d'articles qu’il faisait insérer dans les Notices politiques de Schlœtzer, où il combattait avec force les préventions des ennemis de la France. Il avait obtenu, en récompense de ses utiles services, une place de steittmester dans sa ville natale, et


(1) M. de Vergennes avait souvent mis le travail de Pfeffel sous les yeux du roi Louis XYI, qui dès lors avait conçu une grande estime pour ce publiciste, et une haute idée de l'étendue de ses C0|h&15¤3l’|’¢S t’l de la l’Q(l|}ld¢ df n0I j|§f|IIt.’|Il. ÀIISSI, QURO4] ce ministre faisait au roi le rapport de quelque ntïatre impor- · tante, le princïne manquait guère de lui faire cette question, Qifen pen-: Phâfrlf L’auteur de cette notice a entendu ruconter cette ancc ote par M. de Montyon, qui la tenait de M. de Vergennes. -...·s»·o.m.a.».«..§·«n..4mu..»s.·«·.a.kaaa·..&.