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I SAI gmdlea départements deol’ouest et p|us : eurs fois, ans ses rappo au g uvememen, i annonça arrestation et la destruction des bandes de chouans qui continuaient à s’y montrer. Il se rendit ensuite au camp de Boulogne et de la à la grande armée, qui allait faire sous les ordres du nouvel empereur la brillante campagne d’Austerlitz. Dans cette mémorable batai le St-Hilaire commandait une division du centre sous le maréchal Soult. et il crârgizua beaucoup à la v-icmire en s’emparant auteurs de Prazen qui dominaient la position. Ayant conservé un commandement en Allemagne. il se trouvait ia Braunau lorsque le libraire Palm y fut amené par ordre de Napoléon. pour être traduit devant une commission militaire. Chargé par ses fonctions de faire exécuter le jugement qui condainnait à mort ce malheureux. St-Hilaire fit tout ce qui dépendait de lui pour le retarder et même l’empêcher. Mais Napoléon fut inexorable : l’or«lre’ rlélinitil arriva de Paris. et il fallut s’v soumettre. Stltilaire en éprouva un profond chagrin. Il tit ensuite la guerre de Prusse. toujours sous les ordres du maréchal Soult, et se distingua à Iéna, il.ubeelv et surtout à Eylau. Il reçut le titre de romte peu de jours après cette sanglante bataille et se signala encore à Friedlanrl. Après la paix de Tilsitt, St-Ililaire resta en Allemagne et, lorsque la guerre contre l’Antri«·he recommença en li¤09. il parut enrore au premier rang dans les bataüles de Ralisbonne, d’Ahensberg. d’l€elrmulil. oùsa division se couvrit de gloire, selon l’expression du bulletin. Cette division fut une des premières à passer le Danube devant Vienne en préwnre de l’armée autrichienne. et St-lIilaire fut chargé d’attaquer la redoutable position d’Essling, qui fut enlevée. puis abandonnée à plusieurs reprises. Blessé grièvement dans l’une des attaques. le général St-Ililaire fut transporte dans l’lle de Lohan. puis a vienne, et il mourut dans cette v-ille le 22 mai 18(19. M-ri j. S. IlNT·lllLAlRl€. l’oyc : G|: or-rsov··Sars1-liieainrz. üî:IX’l’—llILAIBE QJEAN-Ilsxnrf. loge : Jaun : tiruunr :.

SAINT-HILAIRE (Auguste Prouvençal de), savant botaniste et célèbre naturaliste voyageur, membre de l’Institut et professeur à la faculté des sciences de Paris, né à Orléans le 4 octobre 1779, appartenait à une ancienne famille de l’Orléanais qui possédait plusieurs fiefs importants et jouissait d’une fortune assez considérable. Presque tous ses ancêtres avaient servi dans la marine. Son père était dans l’artillerie quand la révolution éclata ; n’ayant pas voulu émigrer, il fut jeté en prison et ne dut la vie qu’au dévouement de sa femme. — Le jeune Auguste de St-Hilaire fit son éducation chez les bénédictins de Solesmes, au collège de Pontlevez ; il fut ensuite envoyé en Hollande pour y étudier le commerce, en vue de diriger une raffinerie de sucre, propriété de sa famille. Son extrême répugnancepour ce genre d’occupation, la gène dans laquelle il était forcé de vivre, comme tous les Français de cette époque à l’étranger, rendirent particulièrement pénible cette période de sa jeunesse.

Elle ne fut pourtant pas tout à fait perdue pour son éducation morale. Saisi d’une vive admiration pour madame de Genlis, il eut l’idée de lui écrire. Une correspondance s’établit entre eux. L’entretien de cette femme supérieure, les excellents conseils qu’elle lui donnait avec une grâce charmante encouragèrent son penchant décidé pour les travaux les-plus élevés de l’intelligence. - Des son retour en France. il abandonna l’industrie. Il se mit à étudier la botanique, d’abord seul. plus tard avec son beau-frère. M. llutour de Salvert. et avec le docteur l’elletier— !·iautelet. Il n’av ait à sa disposition qu’un exemplaire de la Flore françai", ouv rage remarquable. bien fait pour développer le goût de l’aimable science et pour donner des idées nettes. justes et liicondes à ceux auxquels il sert de guide. — Auguste de St-Ililaire partit pour le Brésil le l" avril ltëtti. Il quitta son pavs accompagnant le duc de Luxembourg. ambassadeur r e France auprès de la cour de Rio de Janeiro. tic voyage a duré six années entières.-Auguste de St—|lilaire a visité les provinces de Rio de Janeiro. de Minas-Geraes. de |€spirito-Santo. Govaz. St-Paul. Ste-Catlierine et les anciennes missions du Paraguay sur la rive gauche de l’t’rup*uav. — Il parcouru ! d’abord les env irons de la capitale du Ilrésil et fit une excursion sur les bords du Paraliiba. À une trentaine de lieues de cette ville. — Il vovagea pendant quinze mois dans la province de Minas-Geraes et en visita la partie appelée Sermo ·le désertl. ainsi que le rio de San-Francisco et le district des Diamants ; il resta un mois au chet-lieu Tijuco et revint à Rio de Janeiro en mars 1817..par Sahara. Villa-Rica et San-Joao del Rev. — Il fit. ensuite deux autres voyages : l’un de Rio de Janeiro à la province de lispirito-Santo et au Rio-lloce : l’autre dans la province de Govaz. visitant la serra Negra’l’un des points du Brésil méridional où l’on trouve le plus grand nombre de plantes’. Paracatu. Os-Arependidos. Villa-Boa. capitale de tiovaz. la serra Dorado et le rio tîlaro. — De là. Auguste de St-llii..ire revint par la province de St-Paul. Sorocaba et tluritiba. Il descendit la serra de Paranagua et entra dans la province de Ste-Catherine. Il explora l’île de cc nom. Garupava. Laguna. Torres et la rivière d’Ararangua. limite de la province de Grandedo-Sul. vers la ville de Rio-Grande. qu’il quitta le IQ septembre pour visiter les possessions espagnoles. dans lesquelles il entra bientôt. — Il arriva à Montevideo et partit de cette ville pour se rendre à l’embouchure du Rio-Negro. llans re dernier voyage. notre infatigable botaniste recueillit environ cinq cents espèces de plantes. Arrivé à Belem. ses excursions devinrent plus