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bat et renoncer à ses droits d’aînesse en faveur de son frère ; mais, celui-ci ayant refusé. Alexandre, pressé par sa famille, épousa la fille du marquis Gozzani de St-Georges, dont il eut beaucoup enfants. Il mourut le 13 mars 1783.Sa nécrologie fut imprimée dans le n° 42 de l’Amhol¢›gie de Rome, où, après un éloge mérité de ses vertus et de son savoir, on donne une notice de ses ouvrages. Sa patrie honora sa mémoire par une inscription sur marbre qui se conserve dans la salle de l’hôtel de ville ; l’académie des Immobíli le célébra également dans une séance solennelle. Le tout a été imprimé en un volume, à Alexandrie, 1783. On a fait quatre éditions des poésies d’Alexandre Sappa : 1°llim¢ del sig. mv. I). Ale. : sandro Sappa. patrizío Alenandrino ed accademíco Immobíli, con Paggíunla ín /ine di alcunc poésie d’allri membri de la : tenu Accademía, Alexandrie, 1772, 2 voi. in-8° ; 2° Rïnte, arrínliite del di lui elogío e di note da un arcademíco immobile, dédiées au roi Victor-Amédée lll, Alexandrie. 1787, 2 vol. in-4°, avec portrait de l’auteur ; 3° Rime scelle, Gènes. 1788, 1 vol. in-8° ; lt” Poesie scelle. Pavie, 1795, 1 vol. in-8° ; 5° des poésies dans divers recueils. C-v—1.


SAPPA DE’ MILANESI INVIZIATI GORRETA (Louis), fils aîné du précédent, naquit en 1745. D’abord officier dans le régiment de Casal, il voyagea en Italie, en France et fut présenté à Versailles par le fameux comte d’Aranda à Louis XV et à ses sœurs. Il fut, comme son père, réformateur des études et, en 1791, nommé gentilhomme honoraire de la chambre. En 1830, il reçut la grand’croix de St-Maurice et St-Lazare et, en 1833, devint chef de province de cet ordre. Il avait été trois fois syndic-maire dans sa patrie. Fort instruit dans les mathématiques et surtout dans la mécanique, il cultiva aussi la botanique. Il jouit de l’estime de toutes les classes et de tous les partis dans les phases et les vicissitudes si fréquentes de cette époque et finit ses jours le 16 mai 1837. Il s’était marié en 1783 avec une demoiselle Grimaldi, sœur de celui qui, en 1814, fut gouverneur du prince de Carignan, depuis roi de Sardaigne. En lui s’éteignit la famille Sappa, qui si longtemps avait tenu un rang distingué dans l’État. — Sappa de Milanesi (Charles-Joseph), frère du précédent, fut aumônier du roi et plus tard prince évêque d’Acqui ; il se distingua par son zèle évangélique. Il mourut en 1835, dans un âge avancé. {{sc|C—v—i.

SAPPEY (Planes-’|c*ron), sculpteur, naquit à Grenoble (Isère), le 22 pluviôse an 9 (11 février 1801). D’abord tailleur de pierres, il se rendit à Paris, entra dans l’atelier de Raggi (voy. ce nom) et fut admis ensuite, le 1 mai 1825, à l’école des beaux-arts. Son éducation terminée, il revint dans son pays natal, où s’est entièrement accomplie sa carrière artistique. Il n’a figuré qu’une fois au Louvre, en 1831, avec un buste en plâtre. Sans doute son SAR

goût se fùt épuré, sa manière eût gagné une distinction, une grandeur qui lui font défaut, s’il était resté dans la capitale au contact des maîtres, en présence des chefs-d’œuvre que renferment nos musées ; s’il eût accepté, pour tout dire, cette lutte quotidienne qui développe si bien les qualités natives. Il s’est contenté du premier rôle dans l’lsère. où son nom est des plus populaires ; il a préféré une vie calme et honorée à une existence agitée et à la réputation que vous fait payer bien cher la grande ville. C’est dans la province qu’il nous faut aller pour constituer l’œuvre, peu considérable au surplus, de Sappey. Il a exécuté à Chambéry la statue monumentale en bronze du bienfaiteur de cette cité, du général comte de Boigne (voy. ce nomÿ ; la statue est soutenue par quatre éléphants formant fontaine et jetant de l’eau par leur trompe, en souvenir des exploits dans les Indes de Fintrépide général. Nous ferons remarquer que notre artiste s’est montré habile architecte, et qu’il a dirigé seul les travaux et l’ordonnancement des divers monuments dont il a

exécuté la sculpture. On remarque de Sappey, dans le cimetière de Valence, le tombeau en marbre de M. Delacroix, maire de cette ville, et il fut chargé pour ce même pays de l’exécution de la statue du général Championnet, inaugurée le 24 septembre 1818. On doit au même artiste, à Grenoble, les ornements et les bas-reliefs d’une fontaine élevée sur le quai ; enfin, aux eaux minérales d’Uriage, une Nymphe, symbole de la source qui fait la fortune de ces contrées, et la statue du géant des Alpes, inaugurée à Uriage, au mois de décembre 1819. Sappey est mort à Grenoble le 23 mars 1856. B. ne L.


SARA, femme d’Abraham, naquit vers l’an 2000 avant J.-C. On croit qu’elle était nièce d’Abraham ; elle était, dit-il lui —même, fille de son père, mais d’une autre mère ; elle avait vingt ans et Abraham trente lorsqu’ils se marièrent. La stérilité dont elle resta longtemps frappée l’affligeait beaucoup ; pour donner le change à la tendresse maternelle et offrir à Abraham une compensation qui était dans les mœurs en ces temps reculés, elle engagea son mari à prendre pour femme du second ordre Agar, sa servante, qui devint mère d’Ismaël. Abraham ayant été obligé de se transporter en Égypte pour échapper aug : horreurs de la famine, y conduisit Sara, qui était encore d’une éclatante beauté, quoique âgée de plus de soixante-cinq ans. Pharaon Apophis, épris d’amour à sa vue, la ravit à son mari, qui lui avait ordonné de se dire sa sœur, et résolut de l’épouser. Mais le Seigneur fit connaître à Pharaon, par divers accidents, que Sara était l épouse d’Abraham et non pas seulement sa sœur, et Pharaon la rendit à son mari avec des présents considérables, tout en lui reprochant de lui en avoir imposé. Vingt-cinq ans après, , le même événement se renouvela pendant le séjour qu’A-