Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 38.djvu/280

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Nl avec des jeunes gens beaucoup plus agés qu’il préparait à la théologie par une instruction étendue dont les langues anciennes étaient l’obÈ principal. C’est la que Schulling posa les ses solides d’une connaissance large et profondément classique des langues anciennes. de l’hébreu et de Iarabe en particulier. Destiné qu’il était à la théologie. il entra à l’universlté e Tublngue qu’il n’as-ait pas encore quinze ans. Il eût pu en suivre utilement les cours une année plus t t. mais son père le lit attendre un au. C’était en 1790. Il y eut pour condisciple et pour ami llégel. Au bout de deux ans d’étudq universitaires, n’ayant as encore dix-se t ans, il rédigea sa thèse de (lecteur, présage rl ; sa philosophie future de la mythologie : Antiqaissimi de prima malorsnn origine philosophematia ex pli candi Ientnmen critirinn, et fut reçu docteur en philosophie, magister philosophie :. Le professeur qu’il avait suivi pour cette faculté, Jacques-l-’rééric Abel, laissa dans sa mémoire d’excellents souvenirs, plus encore pour sa manière d’enseigner que pour sa doctrine. qui était. comme en général à cette époque, la doctrine de Wolll’. Son principal maître en théologie fut le consciencieux et savant Storr, qui jouissait d’une grande considération parmi ses contemporains. À Tubinguc, n’étant qu’étudiant, Schelling avait déjà la réputation d’un philologue éminent ; mais ou ne voyait pas cncore eu lui un génie philosophique. En 179 !l parut son premier ouvrage de philosophie : De la possiliilizé dïmeforme de ln philosophie en général. En 1795 i lillbliait son traité Du moi comme prinripe de la philosophie, ou de l’In¢·nnditionné dans le saroir humain. Il s’était fait par ces deux ouvrages un certain nom dans la littérature philosophie ue, lorsqu’en 1796, à sa sortie de l’universilg, il suivit à Leipsick, en qualité de gouverneur, deux jeunes barons allemands. Il s’y appliqua tout spécialement à l’étude des sciences naturelles et lit la connaissance de Gœthe, qui depuis lors conçut la pensée de faire arriver le jeune philosophe qui donnait de si belles espérances à Ynniversité florissante d’, léna. Un instant il put craindre de voir ses elïorts perdus par une fièvre nerveuse qui mitSchelling aux portes du tombeaux mais le résultat n’en fut qu’ajourne, et le jeune ami de Gœthe occupait la chaire de philosophie d’léna avant d’avoir vingt-quatre ans révolus. Il avait entendit et connu Flchte avant d’en partager la q renommée comme professeur. Au nombre deu ses premiers disciples étaient Stelïens, Gries et G.·H. Schubert. Une lettre d’Iéna de 1799, écrite par un de ses auditeurs, devenu depuis un habile médecin, témoigne d’une manière élo· I quente de ce qu’il y avait déjà de puissance dans ces premières leçons de Schelling. « Les heures, "’ « disait-il, que je passe aux leçons de Schelling resteront dans ma mémoire comme les plus" belles de ma vie, comme la période de mon adH§i.u.«·».lcg..1 :-~.e.l..s-.t. ’l’


ICB l’} ! meilleur et plus En savoir, comme une seronde et plus bel naissance t une vie nouvelle, comme un souvenir éternellement précieux et impérissable. J’attends chaque jour ce moment avec l’impatience qui doit inévitables ment résulter du besoin d’étirer le fil une’fois commencé de mes méditations sur les vérités a fondamentales les plus importantes, mais inexpliquées jusqu’ici, de mon art. Personne encore n’avait pu me donner cette satisfaction ; ll est le seul et sans égal pour moi. » — En t80Zl. Schelling fut nommé professeur à Wurzbourg. Ses Leçons sur le mu des études middssiqim sont de cette époqpe. En 1808, descendu pour longkmps de sa c aire professorale, il se rend à Munich, où il devient président et secrétaire général de l’académle des beaux-arts. En 1820, il se retire il Erlangen, avec la faculté mais non avec la charge d’y professer. ur y travailler sans distraction à sa philosoplîie de la mythologie et de la révélation, qu’il appelait sa philosophie’positi¤e. Du reste, Scholling n’exposa pas la philosophie positive avant d’en avoir établi les deux parties sous ce titre : le Siècle gttkltalrerl. ouvrage qui ne devait pas être, comme plusieurs l’avaient pensé, historico-philosophique, mais qui se rapportait aux temps éternels (expressions mêmes ile Schelling) et formait une sorte de préliminaire au dévelo pement historico-philosophique qui faisait l’ol)net des deux parties de la philosophie positive. — Le roi Louis, en montant sur le tronc de Bavière en 1825. créa dans sa capitale une université et y appela Schelling. Ce fut pour celui-ci l’occasion d’une nouvelle vie active comme professeur et comme président de l’académie des sciences. Il commença donc il enseigner sa philosophie positive, la philosophie de la myt ologie d’abord, ensuite celle de la révélation. Un grand nombre d’auditeurs de tous les pays témoignaient de l’intérêt attaché à ces leçons. l l’université de Munich, dans sa première fleur, attirait une multitude d’étrangers, des Allemands du Nord, des Français, des Anglais, quantité de Grecs. Comme il l’avait fait autrefois dans sa jeunesse à Iéna, -il ouvre à Munich des échappées de vue sur un monde nouveau, le monde qui se développa dans la conscience de l’humanité avant le Christ, qui se manifesta dans diverses doctrines religieuses et ne fut pas moins réel à l’intérieur du peuple que la nature à l’extérieur, et qui fut aussi à sa manière un antécédent de la révélation. - Ces créations de l’esprit de S, chelling eurent encore plus de retentissement après la mort de leur uteur que de son vivant. La plus grande influence de cet homme divin (c’est la piété filiale qui parle) est, dit-on, réservée à l’avenir. Cet avenir se réalisa peu à Berlin, où il fut appelé en llâlll pour combattre les mauvais’ell’ets dela philosophie de tlégel ; il eut plutôt un succès de curiosité que de persuasion, et la curiosité I à A.. is, ., .., ....uu.ts, .., ...,1., .-..¢,