Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 4.djvu/158

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BBB de Berti ; mais on en a retrancné la préface et les tables. Outre l’oraison funèbre, en latin, du doge Louis Mocenigo, Venise, 1779, et quelques discours prononcés dans des occasions solennelles, on cite de Berti un petit poème dans le genre gracieux, publié quelques années après sa mort par un de ses élèves : la Pesca di Commaechio, slanze, Padoue, 1814. in-8°. ’ W—s.

BERTIE (Tnouxs Hoxa, connu sous le nom de), amiral anglais, naquit àLondres, le5 juillet 1758. Destiué dès l’enfance à la marine, il fut à l’âge de treize ans placé sur les registres d’équipage du yacht Guillaume e1Ma-rie. Deux ans plus tard (1775), il vit pour la première fois la mer sur la frégate le Cheval marin, capitaine Farmé. C’est là que commencèrent ses liaisons avec les deux célèbres marins Nelson et sir Thomas Trowbridge. En 1777, sur le désir de lord. Mulgrave, son protecteur, il quitta le Cheval marin 0 pour le Salisbury, qui portait le pavillon de sir Ed. Hugues, et revint en Angleterre avec cet officier, le14 mai de l’année suivantâ Huit jours après, il recevait sa commission de lieutenant, avec l’ordre de se rendre sur le Monarque, vaisseau de ligne de soixante-quatorze canons ; il s’y distingua par son habileté comme théoricien, et, dans la bataille entre Keppel et d’orvilliers (27 juillet 1778), par sa bravoure comme homme de guerre. Ces deux qualités éclatèrent de même à bord du Suffolk, où il accompagna, au mois de décembre suivant, le capitaine llowley. Ce dernier lit voile aussitôt avec une escadre destinée à renforcer l’amiral Byron dans les Indes occidentales. Trois mois environ s’étaient passés depuis la jonction de la flotte et de l’escadre, quand, le 6 juillet 1779, eut lieu le combat devant la Grenade. Le Su/folk prit une part très-vive à cette action, où il eut trente-deux hommes tant tués que blessés. Au mois de décembre de la même année, Bertie fut chargé d’aller, à l’aide des embarcations du Su/folk, détruire les vaisseaux ennemis sur la côte de la Martinique ; il en détruisit deux, et ne perdit, dans cette excursion, qu’un seul homme, quoiqu’il eût été attaqué par la milice de l’île. Pendant ce temps, le capitaine Rowley était devenu contre-amiral. De plus en plus attaché à un officier dont les services n’avaient point été inutiles à son propre avancement, il voulut être accompagné de Bertie sur le Conquérant, lequel lit partie de la flotte qui, les 17 avril, 15 et 19 mai 1780, eut à combattre l’amiral français Guichen. ( Voy. ce nom.) L’équi page compta, dans cette triple affaire, dix-huit morts et soixante-neuf blessés. La brillante conduite de Bertie dans ces diverses circonstances lui valut, au mois de juillet, le rang de lieutenant de pavillon de l’amiral Bowley. Le 10 août 1782, il fut nommé commandant et ent d’abord sous ses ordres le sloop le Duc d’Est•lssac, avec lequel, pendant le reste de la guerre contre la France, il rendit beaucoup de services tant sur les côtes de l’Amérique continentale que dans l’archipel des Antilles. La paix de 1785 le mit en non activité jusqu’en 1790. C’est dans cet intervalle qu’ayant épousé miss Bertie, Hoar, par condescendance pour son beau-père, substitua le nom de IV·

BER 155 celui-ci au sien. Le 22 novembre 1790, il reçut le commandement de la Léda ; mais presque aussitôt un contre-ordre le rendit à la vie casanière, et il n’en sortit que dans l’automne de 1795, pour prendre le commandement de l’Indouslan, vaisseau de · cinquante quatre canons, alors à Spithead. Il fit voile de ce port pour les Indes occidentales avec le reste de l’escadre commandée par l’amiral Bowen, et une flotte qui avait à bord plusieurs milliers d’hommes sous les ordres du général White, pour conquérir St-Domingue. L’expédition manqua : Bertie fut prisde la fièvre coloniale au Port-au-Prince, et forcé de résigner son emploi pour revenir en Angleterre (octobre 1796). L’année suivante on lui confia l’Ardent, de soixante-quatre canons. Il y signala son entrée en proposant, dans la construction du bâtiment, diverses modifications ingénieuses qui furent approuvées par l’amirauté, puis bientôt étendues à un grand nombre de bâtiments. Il fut ensuite employé sous lord Duncan au blocus de la flotte du Texel. Lors de l’expédition contre la Hollande, en août 1799, il passa sous le com-mandement du vice-amiral Mitchell. Après la reddition de la flotte hollandaise ; il prit possession du-vaisseau amiral le Ruyter, et peu après escorta les autres prises jusqu’aux rives de la Grande-Bretagne. n Il assista, en octobre, à l’évacuation du Texel, et fut n un des officiers qui reçurent nominativement les félicitations des deux chambres pour leurs services ’ dans cette expédition. En 1800, l’Ardent fut une des voiles de l’escadre envoyée dans le Sund sous les ordres de Dickson, pour y appuyer la mission de lord Whitworth. Peu après, ce navire passa dans l’escadre de Nelson et prit part, sous cet intrépide amiral, à la bataille en vue de Copenhague. Il s’empara de quatre vaisseaux danois, et fut nommé avec beaucoup d’éloges dans le rapport de Nelson. Bientôt Bertie passa au commandement de la Bellone (vaisseau de soixante-quatorze), continua son service dans la Baltique sous Nelson’et sous son successeur Pole ; il’se joignit ensuite a l’escadre de Thomas Grave, dont une partie cingla vers Cadix et fut employée au blocus de la flotte espagnole. Cette expédition terminée, Bertie se rendit avec Tyler aux Indes orientales. Revenu en Angleterre, il y resta sans emploi jusqu’en 1805, ou plutôt jusqu’en 1805 ; car il ne lit qu’une courte apparition, de novembre 1805 à février 1804, sur le Courageuw, vaisseau de soixante-quatorze, qui portait le pavillon du contre amiral Dacres, et qui, chargé d’escorter une flotte marchande de cent soixante-dix- voiles, fut, ainsi que tout le convoi, battu par une tempête. De 1805 a 1808, il commanda le Sl-George, qui faisait partie de la flotte du canal. Enfin, en avril 1808, il fut élevé au poste de contre-amiral, qu’il avait acheté par tant de services. Il n’eut guère le temps de s’y distinguer de nouveau. Envoyé dans la Baltique sous Saumarez, il fut obligé, parla formation prématurée des glaces, de revenir à Yarmouth. L’année suivante, ( il fut employé au blocus de la Zélande et aux sta- ( tions le long des côtes de Danemark, de Norwége et de Suède. En 1810, le mauvais état de sa santé 1 le força’de quitter le service actif. Il reçut alors -. — - - - ·· "" " 21)