Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 40.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


• O · IFA pliénotnàneatla la physique animale, dont il annonça quelques rhcouvertea dans un prospectus publié en 1768. l’histoire llrtiaminaux a sant froid otïre peu de faits aussi mnarquahles que la reproduction des membres coupés. En mme sant le plan d’un grand travail sur unerec rche aussi ténébreuse. le pmlesseur deitotlene confirma.les régénérations multipliées du polype, du ver de terœ. et la réparation de la queue, des pattes et des mâchoires enlevées à la salamandre aquatique. Spallanzani avait aussi avawé que l’escargot reproduisait sa tète. et quoique Presciani ait rigoureusement prouvé que l organe cérébral n’ava•t jamais été compris dans les amputations opérées par le savant modenais, on. ne peut regarder sans étontiement cette régénération partielle d’un membre’pourvu d’un appareil orttantqiie très-compliqué tt). La physiologie de Haller vint engager Spallanzani dans les mystères de la circulation du sang. Conlinuateur iles expériences de Malpiizhi (voy. ce num ; et du physinloiriste de Berne, il employa dans ses observations l’appareil de Lyonnet, très-supérieur ans microscopes ordinaires. Parmi ses autres avantaizes, le plus réel est ile pouvoir contempler le mouvement du sam : à la lumière réfléchie, qui l’emporte sur la refracttie, en ce qu’elle n’altete point la couleur des objets. Un est d’ailleurs maître de suivre le système vasculaire dans tout son trajet, sans le déplacer de sa disposition naturelle, ni te tcttdre par un procède barbare, comme dans la méthode de Lieberltuhn (voy. ce num). Avant Spallanzani, le cours du sang n’avait été observé que dans le mésentère ; il l’a suivi dans le tube intestinal, dans le foie, la rate, le ventricule, Vorgane pulmonaire. etc ; ll a eramiué les progrès de la circulation à mesure que les canaux artériels et veineux se développent, que le cœur augmente d’énergie, que l’animal prend de l’acrroi»ement. Il a aussi calculé les vicissitudes de la circulation languissante, la cause de la pulsation des artères des animaux à sang froid. Il s’est trompé pourtant en supposant que le mouvement circulatoire du sang était intlèpetidant de la contraction des artères. D’après la remarque ¢’le$ plus prol’utttlS âttalumtsles et de Barthez surtout, le tissu librcux de ces vaisseaux acquiert plus de solidité et de consistance à mesure qu’tls s’éloignent du centre de la circulation, qui est le cœur. comme si la nature, en attitmentant la lorve ¤·ontrat-tile de leurs pa rois, eût voulu balancer les pertt sde mouvement causées par les obstacles que lesang reneotitre sur son passatte. La publication de cet uuirage accrut la célébrité de l’auteur, qui fut invite à lll Voici de quelle manière en parle Voltaire dans une de •~es lett es -· Spallarixant murs J78 : ·· Je croyant avoit cunpe des e t.é·•: tt aquelqi-eslirnaçnv-s-t qu•-ces tetu étaient reve nes Deu gens plus a-lr~·its une moi m’unt assuré q-e je n’avat~ en ·pé ai que les v ng-a, dont la ptau seule man. ·t»- icpr-dnite· C’«·sa toujours beaucoup quan visage renaisse. Tagltacuui ne repro•dolsaat quedesnemn

" DLoccuper la place de professeur d’histoire• nat¤· ; relle à Pavie. En arrivant dans cette. université, il prit pour tente de leçons la Conmnpletion de la nature de Charleigonnet, dont il développait les idées, confirmait les théories et remplissait les lacpnes. Il traduisit cet ouvrage en ·italien et y ajouta une préface. dans laquelle il signalait les faits les plus importants de l’économie animale et végétale. Obligé d’exposer le système de ce naturaliste sur la génération des corps organisés, il sentit la nécessité de se livrer a de nouvelles recherches. Dans le premier volume de ses Opmeles de physique, qui parut en 1776, il exposa ses hypothèses sur les anirnalcules infusoires. llutlon ne voyait en eux ni forme constante ni organisation déterminée : il leur contestait les attributs de Fanimalité et les appelait molécules organiques, ne les adniettant que comme les bases constituantes des corps ll ressuscita sans s’en doot ·r les forces plastiques de la nature, en supposant c•·s· corpuscules mus et travaillés dans l’nitérii-ur de certains moules par une puissance occulte, mais éternelle. Un Anglais (ray. Nm·: o—’ mu, appuie fortement ce brillant reve : il l’environuc d’un appareil éblouissant lfexpériences microscopiques. il substitue au mnt vague. et insignifiant de moule intérieur celui dcjdree végémrrire, et il n’besite pas à lui rapporter tous les pheuomenes des.l’onction de l’économie animale. déc ont eut des remarques de Spallanzaui, qui renversaient les bases de son système, Needhaut le traila sans ménagement dans les notes ajoutées à une traduction française des [le cherches sur les animaux minoscapiques. Le naturaliste de Pavie démonlra, par de nouvelles expériences, que les animalcules illusoires sont produits par des germes. et qu’il y en à qui braveut les froids les plus aigus et la chaleur la plus élevée. Il traite à cette occasion de l’jnllueuce du froid sur les animaux, et il prouve que l’enrzonrdissement lclliargique de quelques espèces, pendant l’lmer. ne depend point, continue on l’avait supposé. de l’impression que le sang peut en recevoir. Dans le second vo’ume, il relève plusieurs erreurs de Lccuxvenhoeck roy, } ce nom) sur les animalcules spermatiques. réfute Linné, qui les repartait comme des parties salines. et Bulïon, qui les a confondus avec ceux d’infusion. Il descend ensuite dans les plus grands détails sur le r’olil’è·e et le tardigrade. ces t’ol0$$eS dit mvilltlü nn«·ros-opiq-ie. S|llgllllt’I’S par leur forme, par leur organisation. mais plus singuliers encore par la faculté qu’ils ont de recouvrer la vie après une suspension totale de tous ses actes visibles pendant plusieurs années. Le gouvernement venait de placer Spallanzani a’la tète du cabinet d’hi>toire naturelle ile Pavie, en lui a··C«•I’ilaut une somme annuelle tleslittée aux achats qu’il jugerait convenable pour l’au ; zmeuler. Il commença par négocier Yacquisilion de la collection de vers de Goelze (ray. ce nom), et il