Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 40.djvu/42

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mencement de ce siècle. Le tome 5 de la Biographie universelle de Jean-Math. Schroeckh, au volume 5, en contient une plus étendue, à laquelle on a joint le portrait de Spener (1)[1]. Il a laissé un grand nombre d’ouvrages de théologie en langue allemande, oubliés aujourd’hui, quoique plusieurs ne méritent pas ce sort. De ce nombre sont ses Réponses théologiques et consultations, qui parurent à Halle en 1700-1701, 4 vol., in-4o. Après la mort de l’auteur, Canstein y ajouta, en 1715, un cinquième volume, sous le titre de Dernières Réponses théologiques. Il avait aussi paru, en 1709, à Francfort, un volume in-4o, intitulé Consilia et judicia theologica latina. Ces six volumes forment la meilleure casuistique des protestants ; les cas qui y sont examinés ont tous été effectivement proposés à Spener. C’est par la lecture de ce recueil qu’on apprend à connaître la droiture et la bienfaisance de ce réformateur, auquel on a donné le titre de conseiller universel de l’Eglise protestante. Voici le titre de ses ouvrages historiques : 1° Sylloge genealogico-historica, e numero praecipuarum familiarum quibus suos principos Germania nostra debet, 12 exhibens, etc., Francfort, 1665, in-8o. Ces douze familles sont : Autriche, Oldenbourg, Palatine, Saxe, Hohenzollern-Brandebourg, Guelfe, Wurtemberg, Bade, Hesse, Mecklembourg et Poméranie, Ascannienne, Piats de Silésie. 2° Theatrum nobilitatis Europea, tabulis progonologicis praecipuorum in cultiori christiano orbe magnatum et illustrium progenitores 128, 64 aut 32, justo ordine repraesentatibus, Francfort, 1668-1678, 4 vol. in-fol. Spener ne remonte pas, dans cet ouvrage, à l’origine des familles ; il donne, selon les matériaux qu’il avait, ou trente-deux, ou soixante-quatre, ou cent vingt-huit ancêtres des deux sexes des princes ou chefs de famille vivant de son temps ; c’est-à-dire qu’il ne remonte qu’à la cinquième, la sixième ou septième génération. Ses tables sont des arbres généalogiques, ainsi nommées parce que la personne dont on veut prouver la naissance illustre occupe seule la ligne inférieure et forme le tronc d’un arbre dont les rameaux représentent ses ancêtres des deux sexes et les ancêtres de toutes les femmes, jusqu’à un certain degré, de manière qu’à la septième génération on voit, dans une même ligne, cent vingt-huit familles dont le sang circule dans les veines de celui qui est l’objet du travail. 3° Commentarius historicus in insignia serenissimae domus saxonicae, Francfort, 1668,

(1) Le réveil en Prusse, des doctrines piétistes a amené, depuis une trentaine d’années, la publication de nombreux ouvrages relatifs à Spener. Nous signalerons les livres de W. Hossbach, Spener und seine Zeit (Spener et ses contemporains), Berlin, 1828, 2 vol. in-8o ; 2e édition, 1853, 2 vol. in-8o, augmentée par G. Schweder. Plannenberg, Spener, père de l’Eglise de l’Allemagne évangélique, Berlin, 1853 ; de A. Wildenhahn, Spener, eine Geschichte vergangener Zeiten für die unsere (Spener, histoire des temps passés destinés à l’instruction de l’époque actuelle), Leipsick, 1842, 2 vol. ; 2e édit. Augmentée, 1847, 2 vol. in-8o (trad. En hollandais et en suédois). Nous laissons de côté divers autres écrits moins considérables.


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in-4° ; 4° Insignium theoria, seu operis heraldic pars specialis, Francfort, 1680; - Pars generalis, 1690, 2 vol. in-fol., réimprimés en 1717, de manière que la partie générale précède; 5° Illustriores Galliae stirpes tabulis genealogicis comprehensae, ibid., 1689, in-fol. (1)[2]. ― Son fils, Jacques-Charles Spener, a laissé plusieurs ouvrages fort estimés : 1° Historia germanica universalis et pragmatica, 2 vol. in-8o ; 2° Notitia Germaniae antiquae, 1717, in-4o. Il mourut en 1730. S―L.

SPENSER (Hugues). Voyez EDOUARD II.

SPENSER (Edmond), un plus fameux poëtes de l’Angleterre, descendait, comme il nous l’apprend lui-même, d’une famille noble, et na uit a Londres. on ne sait en quelle année, la date qu’on lit sur cette épitaphe étant évidemment erronée. Cependant on s’•ccorde a dire que ce fut vers tl§53, parce que l’ea présume qu’il entra I seise ans dans le Pembroke-Hall, à l’université de Cambridge. En effet, le 20 mai |li69, il y fut reçut comme sissr. c’est-à-dire comme membre de l’ordre, dernier degré des étudiants. Trois années après, il prit le degré de bachelier ; et, en t576, celui de maître ès arts :·on a prétendu à tort que cette même année il échoua en voulant disputer le titre et les droits de boursier à Andrews, qui devint par la suite évêque de Chichester. Le concurrent d’Andrews fut Thomas Dove, qui parvint à l’évêché de Peterborough ; et si à cette époque/Sîenser déserta l’université de Cambridge, une lettre d’un de ses amis (Harvey) nous apprend que ce fut à cause de désagréments particuliers qu’il éprouva, et qui lui otèrent tout espoir d’avancement dans cette université. Au sortir du collège, il habits pendant quelque temps le nord de l’Angleterre. Ce fut alors que son talent poétique, dont il avait donné quelques essais au collège, commença à prendre un plus grand essor. Il s’était épris d’une jeune personne dont, il nous a transmis la mémoire sous le nom de Rosalinde, et qui, après lui avoir fait éprouver les vicissitudes ordinaires de ces sortes d’aventures, finit par se donner à son rival. Cette passion malheureuse lui inspira son Calendrier du berger, recueil de pastorales, composées de complaintes amoureuses sur le ton de la mélancolie la plus sérieuse. Ce fut en ltî’79 qu’il publia ces poésies, un an après son retour li Londres. Cet ouvrage fut le premier qu’il livra à l’impression ; mais ce n’était pas le premier essai qui sortlt de sa plume : on ne peut, il est vrai, déterminer au juste le temps où il composa son Tluddtre lpour les gens du monde, et ses Visions, qui ne furent imprimées que longtemps après, mais il paraît certain que ces poëmes précédèrent la composition du Calendrier du berger. Quoiqu’il en soit, Spenser, en publiant ses pastorales, les dédia, sous le litre modeste d’lmmrrito. À Philippe Sidney, le seigneur le plus accompli de ce temps.

(1) L’auteur de cet article ne connaît le dernier ouvrage que par des catalogues.


  1. (1) Le réveil en Prusse, des doctrines piétistes a amené, depuis une trentaine d’années, la publication de nombreux ouvrages relatifs à Spener. Nous signalerons les livres de W. Hossbach, Spener und seine Zeit (Spener et ses contemporains), Berlin, 1828, 2 vol. in-8o ; 2e édition, 1853, 2 vol. in-8o, augmentée par G. Schweder. Plannenberg, Spener, père de l’Eglise de l’Allemagne évangélique, Berlin, 1853 ; de A. Wildenhahn, Spener, eine Geschichte vergangener Zeiten für die unsere (Spener, histoire des temps passés destinés à l’instruction de l’époque actuelle), Leipsick, 1842, 2 vol. ; 2e édit. Augmentée, 1847, 2 vol. in-8o (trad. En hollandais et en suédois). Nous laissons de côté divers autres écrits moins considérables.
  2. (1) L’auteur de cet article ne connaît le dernier ouvrage que par des catalogues.