Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 41.djvu/215

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I 210 - TEY céder encore à la fortune et à la puissance de S«·hah—.tlibas. Après la mort de ce monarque, il revint en Géorgie, excita un soulèvement contre les Persans, en 1630, lit périr Simon, fils et suc- I resseur du vice-roi que Schah-Abbas y avait établi, et se rendit maitre de toutes les places fortes, à la réserve de Tellis ; mais ce ne fut pas pour longtemps. Schati-Séty, nouveau roi de Perse, · envoya une armée nombreuse, sous les ordres de ltoustem, frère et oncle des deux derniers vice-rois. Ce général battit les Géoririens en plusieurs rencontres, recouvra le Karht’el et la plus - grande partie du Kakhet et força Teymouraz de se cantonner dans le Caucase et d’y vivre plutôt en fugitif qui combat pour sa vie qu’en souverain qui défend sa couronne. Fatigué d’une lutte si inézale et ne recevant aucun secours, Feymouraz, qui était allé implorer vainement la protection de la Russie, prit le parti de se retirer auprès de sa sœur et de son beau ·frère Alexandre, roi d’lmireth. Il se flattait en vain’d’y finir ses jours en repos, n’ayant plus d’espoir de recouvrer le trône ile ses pères. En 1658, Scliah-Navvaz-Khan, prince géorgien apostat. son parent et vice-roi de Géorgie pour e roi de Perse, conquit l’Imireth et y établit pour vire-roi son fils Artchile. Teymouraz ne voulut pas ou ne put. à cause de son grand A5e, se retirer chez les Turcs : il fut fait prisonnier et conduit à Tellis, puis envoyé à la cour de Perse par ordre d’Abas Il. La fatigue du voyage, la vieillesse et les ennuis fin eausèrent une maladie dont il mourut en 1659. dans un palais où le roi de Perse l’avait logé et fait soigner par ses médecins. Son corps fut porté en Géorgie et inhumé auprès de ses ancêtres. Teymouraz avait eu de sa seconde fenitnc plusieurs enfants. La veuve de David. son fils ainé (niort avant son père, en l6s’i0. s’ent’uit de l’finireth lorsque son beau-père y fut arrète, et elle emmena en Russie son fils Heraclius, qui, dans la suite, monta sur le trône de Géorgie. A-·r.

TBYNG. Voyez Crtaxnx.

TEYSSÈDBE (A. Penses os), polygraphe et mathématicien français. Sorti de l’école polytechnique, il ne suivit aucune ·des carrières dans lesquelles entrent d’ordinaire les elèves de cette école : mais il écrivit de nombreux ouvrages, dont quelques-uns avaient trait à des matières scientifiques. tandis que d’autres, commandés sans doute par les libraires, n’avaient rien moins que ce caractère. Teyssèdre mourut vers la tin de 1857. dans une situation qui ne témoigne point que la librairie ait été prodigue envers lui. Ses principaux ouvrages sont : t• Art de décorer les appamnaatr. Paris, l8it. in-l 2, avec figures ; 2° rlritlunltiqiu en quinze leçon. ibid., 1825Q in-12 ; et 1826, in-12, 2° édit. ; 3° Nanou élémentaires iïoritliaaltiqiic, de géonltrie, le mécanique, de physique, de dessin lindisùw, perspective et unli-Iectiire, ibî·. !.. 18’2L. i : i-12 ; et lt}25, avec plan THA ches ; l•H·i•cipssJ•p¢r•p•ctiv•, le¢t•scripsion de plusieurs instruments, ibid., 1825, in-ii ; 5° le Petit Frimiste, ibid., 18%. in-1’i ; et 1826, même format. avec planches ; 6° Art du serrurier, ibid., 1827, in·| !, avec 2 planches ; 7° Art de jouer et de gagner à Fëcarté, enseigne en huit leçons, ibid., 1826, in-18 ; 8°* Art du menuisier, etc., ibid., 1828, in-12, avec 5 planches. Le faux titre porte. Archives progressives des arts et métiers. 9°* Barême du marchand de bois, ibid., 1831, in-18, avec 3 planches ; 10° Conducteur général de (étranger à Paris, ibid., 1831, in-18. avec 18 gravures ; 3° édit., 1836, in-18 ; et éditions subséquentes, 18&1,18&4, ISL7 ; 11° Manuel de arpenteur, ibid., 1839, in-12, avec planches ; 12°* lanuel des charpentiers, 1837. in-t8, avec planches ; 13° le Catéchisme des amants, ou t’Art le faire l’amour, ibid., 1838, in-18, et Signé Apollon dans le Courrier des amants ; 1&°le Courricr des amants, ou l’Art de se faire aimer et de réussir en amour, ibid., 1838 et 18h3, it|·18. Certains exemplaires portent le titre de Secretaire des amants. 15° Méthode chinoise mise à la portee de tout le monde, au l’Art de calculer sans savoir lire ni écrire, 1841, in-18 ; 16° Elements de géométrie populaire, 1844, in-8°, précédé d’un vocabulaire ; 17° Nouveau Manuel du menuisier en bâtiments. Z. I’EY§}IER. Voyez Ttalsstua.

THAAHUP (Tnoun). poëte danois, né à Copenhague, le 21 aoùt 1749, fut longtemps membre de la direction du théâtre de cette ville. Devenu vieux.il se retira à la campagne, et il y mourut, en 182t. il a laissé divers ouvrages qui sont fort estimés de ses compatriotes. Deux pastorales sorties de sa plume, la Fete de la récolte et le Mariage de Pierre, renferment des airs qui jouissent encore en Danemarck d’une immense popularité : ils la doivent d’ailleurs en partie, il faut le reconnaître. À la musique de Schultz. Comme poëte lyrique, on a reproché à Thaarup un peu d’enure ; mais il y a des beautés de premier ordre dans son ode sur l’amour de la patrie. Ses Poésies diverses ont été recueillies en 1822 ; elles avaient aru par portions isolées. de 1790 à 1802. Ce littérateur professait des idées libérales : il salua avec joie Yémancipation des paysans, qui eut lieu en Dancmarck vers la fin du siècle dernier. Z.

THAARUP tliattnante), économiste danois, probablement de la même famille que le précédent, né àûopenbsgue, en U66, exerça successivement des fonctions administratives importantes. En 1792, il fut chargé, à l’université de sa ville natale. de la chaire de statistique, science alors fort peu cultivée : en 180t, à fut nommé gouverneur de t’tle de Bornholm ; en 1810, à entra cane la direction générale des douanes. Il a le mérite d’ètre le premier qui ait retrace un tableau satisfaisant de la situation des États danois, Son livre, intitulé Gcide statisçupaur le Dcsmnareb. parut en 1790, fut réimpriiné en 179h, et reçut plus tard des