qu’il reprit à la source même de la civilisation, l’antiquité, pour le mener en homme instruit jusqu’a nos jours. Il conclut que les associations intellectuelles sont nécessaires et même inévitables. 2° Rapport sur la troisième partie des Mémoires de l’académie de Lille. Ce travail lui fournit le sujet de remarquables considérations sur la peine de mort, et surtout la peine de mort en matière de crimes militaires, et enfin sur le suicide. (Voyez Précis analytique des travaux de l’académie de Rouen, 1834-35.) On a en outre de Villers : 1° Dissertation sur renseignement de la musique suivant la méthode Cheué-Galin-Paris, 1819-1850 ; 2° Notice sur la société philharmonique de Rouen, 1814 ; 3° enfin Sur les encouragements à accorder aux artistes nés en Normandie, 1854-1855. Ce publiciste mourut en 1855. Z.
VILLESTREUX (un La), famille originaire de
St-Malo, où elle occupait un rang distingué dans
la noblesse dès le commencement du 15e siècle.
Duclos, dans ses Considérations sur les mœurs
(p. 209), la cite au nombre de celles qui ont
créé et rendu militaire la marine marchande.
« Plusieurs de ses rejetons furent de ces hommes
« de mer qui firent tant d’honneur à St-Malo et à
« la France, › dit l’abbé Coyer dans sa Noblesse
commerçante (p. 183) ; et l’abbé Manet cite ses
membres au nombre de ¢ ces loyaux capitaines
« qui méritèrent par diverses expéditions difficiles
et heureuses d’être connus de la postérité,
allant au feu comme a un triomphe et
« donnant sujet aux ennemis de la France de
« leur appliquer les paroles de Philippe, rol
a d’Espagne, en parlant de Turenne ». — Pierre
Perrée, écuyer, seigneur du Coudray et de la
Villestreux, secrétaire du roi Louis XIV, maison
et couronne de France, était en 1691 capitaine
du vaisseau le St-Antoine, de 51. canons, qui faisait
partie, avec le François monté par Duguay-Trouin,
de l’escadre du marquis de Nesmond. Il
fut blessé mortellement en montant à l’abordage
de l’Anglesey (Mémoires de Duguay-Trouin, p. 83
et 34). — Vn.1.ss’rnr~ : nx (Pierre Perrée, écuyer, seigneur
de la) reçut de Mgr le duc de Chaulnes,
gouverneur de Bretagne, en 1694, le commandement
du fort de la Conchée, à St-Malo, dans
des circonstances où l’on avait tout à craindre
pour la ville ; cette confiance fut entièrement
justifiée. Il fut par la suite nommé capitaine général
des galères du roi d’Espagne, puis chef
d’escadre de Sa Majesté Catholique, qui lui donna
ordre, le 23 mai 1705, de courir sus aux Anglais
avec les trois vaisseaux placés sous ses ordres.
Chargé de conduire en Portugal l’abbé
d’Estrées, ambassadeur de France près la cour
de Lisbonne, il traversa avec audace les flottes
ennemies qui couvraient les mers. Il ramena
des Indes des vaisseaux chargés d’or dont les
trésors servirent à l’entretien des troupes de
Louis XIV et de Philippe V, dont les finances
étaient épuisées par les guerres de la succession
XLIII.
VIL 513
d’Espagne. — Son fils, capitaine de vaisseau au service du roi d’Espagne, fut choisi pour directeur général de la compagnie des Indes à Pondichéry. Il se fixa à Nantes, où il existe encore un hôtel de son nom dans l’île Feydeau ; il eut un fils qui quitta la Bretagne pour se fixer dans le Gévaudan. Burdin le cite au nombre des gentilshommes ayant fourni toutes les preuves pour paraître aux états et sur la filiation desquels subsistent des titres authentiques. Z.
VILLETARD (Edme-Joseph), littérateur français,
né en 1771 à Auxerre, mort à Charenton le
7 juillet 1826, a publié : 1° La cottjurotion de
Pozzi. tragédie en cinq actes et en vers, lmttée
d’Allieri, Milan, 1798, in-8° ; 2° Les ailettes de
St-Gnjbn, nouvelle imitée de Castí, 1803, in-8° ;
3° Constantin et la primitive Église ou le /anatisme
politique, tragédie en cinq actes, Paris, 1806,
in-8°. Le tirage de cette pièce, suivant Beuchot ;
fut détruit presque en entier aussitôt que l’impression
fut terminée. Quelques très-rares exemplaires
échappés à la destruction ne la font point
regretter ; 4° le Quatrième siècle, ou Hercule Mozimien,
tragédie en cinq actes et en vers, Paris,
1806, in-8°. Cette pièce ne paraît pas être autre
chose que la précédente corrigée et modifiée. Il
a traduit de l’anglais Washington Irving, en collaboration
avec M. Delpaux ; 5° Esquisse : morales
et littéraires, ou Observations sur les mœurs, les
usages et la littérature des Anglais et des Antérieains,
Paris. 1822, 2 vol. in-8° ; 6° Pltoeion, ou
l’EcoIe des républicains, tragédie en cinq actes et
en vers, Milan, sans date, (probablement vers
17982, in-8°.- Vumsraan (A.), cousin du précédent,
fut député sup léant de l’Yonne à la Con»
vention nationale, os il entra vers la fin de la
session. En août 1795, il s’éleva contre la rentrée
des émigrés, signala l’esprit réactionnaire
des orateurs des sections de Paris, qui n’attaquaient,
dit-il, l’ancien terrorisme que pour établir
le leur, et provoqua le rapport des lois sur
les suspects de tous les partis. Le 8 octobre 1795,
il fut élu secrétaire, et a l’occasion d’une dénonciation
contre les compagnies de Jésus et du Soleil,
il attaqua les royalistes, provoqua l’arrestation
de Gau, comme secrétaire et complice
d’Aubry, et passa au conseil des Cinq-Cents le
1. janvier 1796. Le 15, il parla sur l’organisation
de la marine, et en février devint membre d’une
commission chargée de présenter un projet de
loi sur les parents d’émigrés, auxquels i se mon*
tra peu favorable. On le vit successivement soutenir
la loi sur les partages dans les successions,
parler contre les prévenus des massacres de
Lyon, voter pour que les jugements de la haute
cour convoquée pour juger Drouet et Babenf
pussent être attaqués en cassation, prétendre
que la Villeurnoy et ses coaccusés étaient justiciables
d’un conseil militaire, et provoquer leur
traduction la celui de Paris. Aux approches du
18 fructidor, il se prononça vivement contre les
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