Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 44.djvu/87

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Bl VOL C’estliqu’il sefœ·madans cet art ébauché par Voiture, et perfectionné par lui, dans l’art d’être, avec les grands, üatteursansbassesse, familier sans insolence et libœ sans etïronterie. Un jour que le prince de Conti avait lu des vers de sa fa-QUI], Voltaire a’écria : Sonores-nous ici lcuaprincea ce rcespoëm P Une autre fois, en pareille occasion, il dit : Monseigneur, vous sensu : yrand poi¢e, ·ilf••lq•r¢)e vous/’aaselonoeruuepansieu par la roi. Ces liaisons si attrayantes ne l’enlevaient pas entièrement au travail : il foccumit alors de sa tragédie d’œdip¢. Vers le temps (HH), il concourait devant l’Académic française pour un prix de poésie, dont un parti ; culier avait fourni le sujetset l’argent. Ce sujet était la décoration du chœur de Notre-Dame, en accomplissement du vœu de Louis XIII. Le prix fut accordé à une pièce remarquable seulement par la honteuse ignorance de l’auteur, qui opposait des pôles brûlants à des pôles glacés. Ainsi, Voltaire, pour son début, traitait un sujet religieux, et était vaincu par un poëte sans talent (cc ;. Do Jsnr). Son père, comme il dit lui-même, le crut perdu en apprenant qu’il faisait des vers et qu’il voüit bonne compagnie. Afin de l’arracher à ces bitudes dangereuses, ille fit partir pour la Hollande (1713), en qualité de page du marquis de Chateauneuf, ambassadeur de France auprès des Provinces-Unies. Il y avait alors à la Haie une dame du Noyer, qui s’y était réfugiée pour fuir son mari, et qui avait embrassé la neigion protestante. Cette femme vivait d’intr-igues et de lihelles. Voltaire devint amoureux, d’une de ses filles, et s’en fit aimer. La mère, croyant que le meilleur moyen de tirer parti de cette aventure était d’en faire grand bruit, ses plaintes a l’ambassadeur, · et imprima a correspondance des deux amants. Voltaire, renvoyé ii sa famille, voulut faire servir la morale et la re ligion même aux intérêts de son amour. Il persuada a des évêques, a des jésuites, qu’il fallait enlever et ramener en France mademoiselle du Noyer, pour la sauver de ïhérésie, et la séparer dïune mère qui ne pouvait que la corrompre : cet édifiant projet ne fut point exécuté. Voltaire eut beaucoup de peines rentrer en grâceauprès de son père. Ce père, que désolaient le libertinage d’esprit et l’excessive dissipation de son plus jeune fils, n’était pas moins chagrin du jansénisme opiuittre de son filsainé : Ici, disait-il, pourfladcue/ous, l’un euprcae et fuumses cts. Voltaire, de le iléchir ; voulut passer en Amérique, pour toute grâce, qiavautaoudépartul luiütperuiisdhuibraaser les genoux paternels. negra s’attuù·lt, pardoua, et Bt entrer son cha un procureur de la rue Perdue, près la place lauliert. Quels condition pour celui qu’o¤ appelait naguère le fas•itùrdc• ; rinm !Dar•slausàuseét•sde.se trouvait’Ihiriot, ani des vers, du spectacle et dapüsb. Vclairaselapscnptsncutavachu

VN d’une amitié doritil luiderrnajumzàallnles marques les plus utiles, mais que est accusé d’avoir servie trop ùoidernent ouméme. Lac·•¤§u avait peu de charmes pour un esprit que jurisprudence avait rebutâ. Voltairesortitde chesI•Alain ; etaoupàreétait de plus en plus désolé de voir qu’ilnepouvait se ûxer à rien désolide. I. detîaumartm, intenîlant des finances, ami de la fanâille, otïritgen emmener pour quelque temps sa terre Saint-Ange, promettant qu’il ne reviendrait pas sans avoir fait choix d’un état. Le sort en avait autrement décidé. Dans le chttcau, habitait Il. de Caumartin le père, qui, dans sa jeunesse, avait fréquenté des seigneurs de la cour de llenrilV et des amis deSully. Ce vieillard, parlant avec enthousiasme au jeune Voltaire du bon roi et de son digne ministre, lui inspira le sujet dela Henrùide. Ce n’est pas tout : en lui racontant les intrigues de la vieille cour, dont il était parfaitement instruit, il lui donna l’idée et lui ournit les premiers matériaux du Siècle de Louis XIV. Ce monarque venait de mourir. Aux flatteries prodiguées pendant un long règne, succédèrent de lâches et indéœntes satires. L’âge de Voltaire et sa Péxrlltlllûfl de malignité, déjà trop bien établie, le nt soupçonner d’être l’auteur ’ d’une de ces pièces qui finissait ainsi : J’al vu cas maux, etje n’al pas vingt uns. C’était une double injustice. Les vers n’étaient pas de lui, et n’étaient pas dignes d’en être (I). Il n’en fut pas moins mis à la Bastille, où il resta plus d’un an. Il y ébaucha sa Henniade, et y termina son ûïdipe. Le régent, s’étant assuré de son innocence, lui rendit la liberté. Un des courtisans de ce prince, le marquis de Noce, s’était chargé de le ui présenter au sortir deprison. Ils attendaient dans une antichambre que leur tour d’être introduits arrivât. Un orage. épouvantable vint i éclater sur Paris. Voltaire, regardant au ciel. s’écr-ia, devant une foule de personnes : Quand ce serait un régent qui gouvernerait r là-haut, les choses n’iraient pas plus mal. » I. de Nocé, en abordant le régent, lui dit : c Monseigneur, voici le jeune Arouet que vous venez de tirer de la Bastille, et que vous allez i y renvoyer ; n et il se mit a lux raconter l’aventure.h

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