travaux de Panini. Yasha représente ce moment intermédiaire ; et si l’on joint ses recherches aux autres essais de grammaire védique, connus sous le nom de Pralíçákyru, déjà publiés par MM. Reguier, Max Müller et Albrecht Weber, on peut se faire une plus juste idée des labeurs ingénieux et variés de la caste sacerdotale sur les écritures védiques. Plus tard, l’art de la grammaire sera porlé dans l’lndo à une perfection dont aucun autre peuple n’a su approcher ; mais au siècle de Yàska on n’est pas encore arrlvé à ce point, et ce sont en quelque sorte des matériaux qui se préparent pour un édifice plus complet et définitif. Yaska et ses émules ne s’occupent uniquement que du Veda ; après eux, le cercle s’élargira, et c’est l’ensemble de la langue qui sera étudié ; mais il est très-curieux de voir comment ce grand mouvement s’est formé peu in peu, et Yâslia doit tenir une place fort distinguée parmi ceux qui y ont contribué sans avoir pu l’achever eux-mêmes. Après le nom de Pànini, celui de Yasha est un des plus grands et des plus justement honorés. — Outre l’ouvrage de lol. Rudolphe Roth, il laut lire ce que M. Max Müller a dit de Yàska dans son ouvrage infitul(› A history of ancient samkrít littérature (1859), p.152-158. a. s. u.
YATES (Joseph-Brookes), célèbre éditeur et antiquaire anglais, naquit à Liverpool en 1780. Il cut pour premier maître un respectable ministre, William Shepherd, auteur d’une vie de Poggio Bracciolini, qui lui inspira des gouts littéraires. Yates continua à Eton son éducation ainsi commencée. Il y puisa un vif amour des études classiques, qu’il conserva plus tard parmi les préoccupations de son existence commerciale. Au sortir d’Eton, il entra dans une maison de commerce, à laquelle il fut bientôt associé. Il s’y fit remarquer par son intelligente activité, et devint l’appui des établissements scientifiques et littéraires de Liverpool. En 1812, lorsque fut fondée la société philosophique et littéraire de cette ville, il en fit partie dès l’origine. C’est lors de sa présidence, en 1844, que furent publiées pour la première fois les Transactions de cette société. Il lui avait donné lecture, au mois de mars 1820, d’un manuscrit de sa propre bibliothèque intitulé Stimulus conscíentiœ par Richard Rolle, communément appelé de Hampole, et le 5 janvier 1821, il avait lu à la société une version manuscrite des psaumes par le même écrivain, la première peut-être qui eût paru en anglais. Le 2 mai 1823, Yates communiqua li
la société littéraire et philosophique le Livre des emblèmes, et le 15 octobre de la même année un autre ouvrage sur ce sujet, l’un et l’autre ornés de nombreuses illustrations. Un mémoire sur la reliure ancienne, lu par Yates le 22 janvier 1844,
et des notices archéologiques sur le papier étaient également enrichis de différents spécimens. Yates s’occupait aussi de géographie ancienne ; c’est ainsi qu’en février 1838, il fit une communication sur l’état de la science géographique et la construction des mappemondes dans les premiers temps, enfin sur la résurrection de cette science au 16e siècle. Yates était membre de la société de géographie et de la société philologique. Le savant antiqualre fut aussi magistrat de comté, et il remplit avec une remarquable activité ses sévères fonctions. Il mourut le 29
novembre 1856. L. R-I..
YATES (Faansmoa-Haim), artiste dramatique
anglais, naquit en 1797. instrult dans son art
par un acteur en renom, Mathevvs l’anclen, il
vint li Boulogne avec cet artiste en 1817 et y
parut dans l’/lmur de tout le monde. Le succès
ayant répondu à son attente, il résolut de ne plus
abandonner la scène et accompagna son maître
à Newcastle sur Vyne, où il fit ses débuts dans
le rôle de Jago. Venu ensuite à Édimbourg, il
y parut dans le personnage de Shylock. À Londres,
où ll joua pour la première fois le 7 novembre
1818, il reprit le rôle de. Iago à Covent-Garden ;
puls il se partagea entre des roles divers
comiques ou tragiques, mais où il surpassa incontestablement
ceux des artistes contemporains qui
s’y étaient essayes. Yates se maria ensuite. Il
parut aussi en province ; mais en jouant un soir
il lit un effort et se rompit un vaisseau dans le
cœur. G’était le second accident. cette fois plus
grave, qui lui e tait survenu. Arrivé à Birmingham,
il fut pris de violentes crampes d’estomac. On le
conduisit dans un hôtel, purs enfin dans sa demeure
de Bromptomsquare. Plusieurs médecins
vinrent lui rendre visite, mais il mourut quelques
jours plus tard, le 21 juin 1841, laissant le
souvenir d’un habile et sensible artiste. L. lt-t..
YBEHVILLE (Luovua riz, [ils de Charles Lemoyne
de Longaell, gontl homme de Normandie,
qui s’était établi au Canada en 1610, naquit
a Montreal en 1662. Il entra dans la marine dès
Page de quatorze ans, et fit plusieurs voyages
longs et périlleux. En 1686, ll fut chargé de
construire des forts dans la bale d’Hudson, où
il courut de grands dangers ; mais son entreprise
eut un plein succès, et il fut nommé gouverneur
du fort qu’il avait établi. En 1688, les Anglais
envoyèrent trois bâtiments avec 120 hommes
d’équipages pour surprendre d’Yberville et
s’emparer du tort, dont la garnison n’était que
de 11 hommes. Non-seulement il leur réslsta,
mais il les tua ou les fit tous prisonniers et se
rendit maître de leurs bâtiments. L’année suivante
il prit a l’abordage, avec une chaloupe srmée
de 9 hommes, un bâtiment anglais qui
venait attaquer un de ses forts. En 1690, il fut
nommé commandant général de tous les postes
que les Français possédaient sur la baie d’Hudsor1,
et de tous les bâtiments qui navigueraient dans
cette baie. Les Français avaient établi, on 1681,
sur les côtes de la bale d’Hudson, le fort Bourbon.
Deux ans après, il fut livré par trahison III !