Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 45.djvu/297

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t’an’d• l’hégire 6l0~(.de l.·C. titi !}. iaon pâle lotiamtned’a1·Nasacr-lediirallah tiioyuillnniuiao Ax.-Nassau), qui lîavait fait reconnaître pourl1·éritier du trône. Après Yéchec.qu’a-vaient : cssuyè les Aldlohadesb, sous lejrègne ïéceitent, par la rte’de la fameuse bataille de 1 Navas’ ’To-1 mat ·ll auraît fallu un prince ferme, ; habile et. dans la forcej de l’agc, pourlrétablir leur puis·’ sance· et soutenir le’ur empire en décadence. La. minorité de lfouspuf et son inçapacite lorsqdil — fut majeur préparèrent la chute’de cette dynastie, Ce prince régna sans trouble et sans obstacle ; mais ses’oncles et les chefs des Al-Mohades forinérent un gouvernement oligarchique, une espèce de sénat qui s’arrogea toute Fantorité, et celle du roi cessa d’être respectée. Les princes de la famille régnante qui commandaient dans les parties de l’Espagne soumises encore

  • aut musu mans. les gouverneurs des dilîérentes

provinces de l’Afrique, commencèrent-dès lors à poser les fondement ? de leurindé ndance. L’indolent ïousouf, entouré de ses lpeînmes, de ses eunuques. ne sortit pas une fois de sa capitale. Etranger aux alfaires de l’Elat, il ne s’occupait que de ses plaisirs. Un de ses amusementssfavo-i ris était de multiplier, dt ! croiser les races d’un grand nombre d’espèces de bestiaux. Un jour qu’il regardait dëliler dans ses jardins un trou-. pc-au qui lui arrivait d’Espagne, la vue de son elieval elïraya une vache. qui courut sur lui et le prrça au cœur d’un coup de corne. D’autres attribuent |a’mort de ce prince à l’alius des voluptés. il mourut le lil dzoulhadjah 620 (,7 janvier Hit), dans la 2l* année de son âge et, la onzième de son règne, sans laisser de postérité ; et cette circonstance ajouta aux malheurs et aux désordres qui signalèrent la fin de la dynastie des Al-Mohades : ils perdirent leurs dernières possessions en Espagne lÈan 655 11257), et le trône de Mauritanie l’an 668 (t269) (soy. Yacoca ll). · A-tr.

YUUSOFF IV, AL NASHig«-LED|N·ALLAll (Amc Yacoun), second.roi detlaroc, de la dynastie des Merinides, avait enytiron quai-ante-six ans lorsque la mort de son père Yacoub le mit en possession du trône. Il’était alors en Mauritanie. où il fut reconnu souverain ; et, s’étarit rendu à Algéziras, en Espagne, où il avait été dejirproclamé, il y reçut les serments des chefs de l’armée, en safar 685 (avril 1286), Après avoir lait de grandes largesses aux troupes et aux oulemas, distribué des aumônés, mis en’liberté tous les prisonniers, réformé plusieurs abus, aboli quelques imâxots et droits onéreux, et fait des améliorations ansle gouvernement, il se rendit à Marbellia. Il y fit venir Holaarnmetl ll, roi de Grenade, conclut ~la paix avec ce prince et lui céda toutes ses possessions en Espagne, à l’exception.d’Algé : iras, Ronda, Tarifa, Cadix et leurs dépendances, dont il laissa le gouvernement à l’un de ses frères. Voyant la tranquillité assurée en Espagne, au

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déjà prix qafit reru>uvel•"•v¢=i !ù•llI£ Z tel C•s !lll¢t-ll-retourna en ·Alt-lt|ue. Des r6-· voiles dans les lllûltllflfi tk. Fil. i’ · Sous, dpttsic•enviqun•d¢S••îi¤l¤¢¤·et ; i. ; ellrs, furent asaoaples par ta défaite et rebelles. Xousouf f.ut’plusindulgent pour unjde ’ ses lllr, qui, profitant de son •h•en¤¤, s’empsra. dehtaroc, lui enùerrnaleaporteaetosaenrortlr" pour lui livrer bataille. Lejeune térnératievalnen ne rentra dans la capitale que pour en emporter le trésor et s’enfuir Telmesen, d’où il revint au bout dÈun an demander et obtenir son pardon. l.e roi de Tèlmesen ayant refusé de livrer un Q complice de ce prince et outrage Yambassadeur ’ de tlarocgïousouf ravages les États de son voi-, sin sans éprouver de résistance ; mais après l’a·· voir tenu assiégé quinze jours dans sa capitale, il décampa sans renoncer à ses projets de vengeance. L’an 690· (1291). il lit publieryla guerre sainte, donna ordre à ses généraux d’entrer sur les terres du roi de Castille, et embarqua des troupes qu’il devait conduire en Espagne. Une. partie de sa llolte fut lîattue et détruite par celle de Sanche. Il ne laissa pas d’arriverà Algéziras avec le reste de son armée ; mais les hostilités se bornèrent à des incursions et à des dévasta lions sans résultat. L’année suivante, le roi de Grenade, voulant s’al’l’ranchir de la domination africaine, lit alliance avec le Castillan, et lui fournit de l’argent et des armes pour assiéger Tarifa, qui devait lui être rendue. Sanche emporta la place d’assau&’et là garda, sans consentir même à’un échange. ’infant don Juan, révolté contre son frère, fut accueilli par le roi de biaroc, et, sur Yassurance qu’il lui donna de reprendre Tarifa. il reçut des secours de ce prince et mit le siégc devant cette ville ; mais déçu dans son attente, il lit conduire aux pieds des remparts le fils d’Alphonse Perez derüuzman, avec menace de faire périr cet enfant si Tarila ne se rendait pas. Le brave gouverneur ne répondit qu’en’jetant son épée du haut des murailles. Son fils fut égorgé, mais la vue de sa tète redoubla le courage des assiégés, et les Maures furent repoussés. L’an 693 (l 294), Yousouf passa le détroit et vint en personne assiéger Tarifs : la longueur et l’inutilité de ses attaques le lorcèrqnt de renoncer à son entreprise. Bientôt la famine et la peste qui ravagèrent l’Afrique et la guerre qu’il se préparait à portefdans les États de Telmesen le dégoùtèrent de ses possessions en Andalousie, qui lui étaient plus onéreuses qu’utiles. Il vendit Algéziras et les autres places au roi de Grenade, et cessa de s’occuper des affaires d’Espagae. En 695, il tourna toutes ses forces contre ’ le roi de Telmesen, lui enleva’une rtie de ses. États, y lit réparer et rebâtir quelques villes, vainquit ce prince en 697 et’l’investit dans sa capitale. Il chargea un de ses frères de continuer 1 le ldocus, et, . après avoir soumis de gré ou de places qui restaient soneug.