Aller au contenu

Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 6.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

E. Lagentie de Lavaisse, Paris, 1805, in-8°. 2° Réflexions sur la révolution de France, et sur les procédés de certaines sociétés à Londres relatives à cet événement, traduites sur la 5e édition anglaise par Dupont, Paris, 1790, in-8°. Il parut, en 1790 et 1791, à Paris, cinq éditions de cette traduction. Le manuscrit de la première fut distribué, par parties, dans trois différentes imprimeries, et publié dans moins de huit jours[1]. Payne répondit au livre de Burke par les Droits de l’homme, traduits par Soulès, avec des notes, Paris, 1791, in-8°. Joseph Priestley entreprit aussi de réfuter Burke dans des Lettres, traduites en français sur la 2e édition, Paris, 1791, in-8°. Il y eut en France quelques autres réfutations du même livre, que Lally-Tollendal, dans ses lettres à Burke, appelle un ouvrage immortel, en regrettant seulement que l’auteur se soit laissé entraîner quelquefois au delà des bornes de la modération ; que l’ignorance des faits l’ait conduit à plusieurs faux exposés, et qu’il ait trop souvent confondu avec des extravagances criminelles les sentiments généreux qui n’avaient cessé de lutter contre elle. 3° Discours sur la monnaie de papier et sur le système des assignats en France, Paris, 1790, in-8°. 4° Lettre aux Français, Londres (Paris), 1790, in-8°. 5° Discours sur la situation actuelle de la France, prononcé dans la chambre des communes, le 9 février 1790, lors du débat sur les estimations de l’armée, Paris, 1790, in-8°. Ce discours fut combattu en Angleterre par le comte Stanhope, dans une lettre qui a été traduite en français sous ce titre : Apologie de la révolution française, ou Lettre d’Edmond Burke servant de réplique à son discours, etc., traduite de l’anglais sur la 5e édition, Paris, 1791, in-8°. 7° Lettre d’Edmond Burke au traducteur de son Discours sur la situation actuelle de la France, Paris, mai 1790, in-8°, deux éditions. 7° Lettre à M. l’archevêque d’Aix (Boisgelin), et Réponse de M. l’archevêque d’Aix à M. Burke, Paris, 1791, in-8°. 8° Discours improvisés par MM. Burke et Fox dans la chambre des communes, le 6 mai 1791, sur la révolution française, Paris, 1791, in-8°. 9° Lettre sur les affaires de France et des Pays-Bas, adressée à M. le comte de Rivarol (avec la réponse de ce dernier), Paris, 1791, in-8°. Lettre d’un membre de l’assemblée nationale de France, Paris, 1791, in-8°. Lally-Tolendal, dans sa Lettre à M. Burke, Paris, 1791, in-8°, semble élever des doutes sur l’authenticité de celle à laquelle il répond ; cependant Mallet-Dupan la cite comme authentique, et de Lally lui-même finit par répondre comme si elle l’était. 11° Appel des whigs modernes aux whigs anciens, traduit par de Rivarol, Paris, 1791, in-8°. Burke y parle de lui à la troisième personne. 12° Lettre de M. Burke à un noble lord sur les attaques dirigées contre lui (Burke), dans la chambre des pairs par le duc de Bedfort et le comte de Lauderdale au sujet de ses opinions sur le gouvernement anglais et sur la révolution française, traduite sur la 6e édition de Londres, Paris, in-8°. 15° Lettres (deux) d un membre de la chambre des communes sur les négociations de paix ouvertes avec le directoire, traduites par J. Peltier, Londres et Paris, 1797, in-8°. On publia, en juin et août 1790, des Lucubrations philosophiques, attribuées à Burke, sur divers objets de politique ; la Décadence de la monarchie française ; Jugement de l’Europe sur les suites de la révolution française ; Alliance de la liberté et de la monarchie, in-8°. Dans le Tableau religieux et politique de l’Indostan, par de Gourcy, on trouve encore la traduction d’une Lettre de Burke à Pitt.


BURLAMAQUI (Fabrice), né à Genève en 1626, desservit depuis 1655 l’église italienne de cette ville, et passa, en 1059, à Grenoble comme pasteur. L’année suivante, on lui offrit à Genève une chaire de professeur en théologie, qu’il refusa à cause de la faiblesse de sa santé. Il mourut en 1695. Il avait acquis une si grande connaissance des livres, que Bayle (voy. ses Lettres) le regardait comme le Photius de son siècle. Il était aussi très-versé dans les belles-lettres et les langues orientales. On a de lui : 1° Sermon fait au jour du jeûne célébré par les églises réformées du Dauphiné, le 5 décembre 1662, Genève, 1661, in-8°. 2° Catéchisme sur les controverses avec l’Église romaine, 1668, in-8°. 5° Synopsis theologiœ, et speciatim œconomiœ fœderum Dei, Genève, 1678, in-1°. 1° Considérations servant de réponse au cardinal Spinola, Genève, 1680, in-12, français-latin : tous ces ouvrages

sont anonymes.


BURLAMAQUI (Jean-Jacques), de la même famille que le précédent, né à Genève en juillet 1691, y fut professeur honoraire des l’âge de vingt-six ans. Il voyagea en France, en Hollande et en Angleterre, et se lia d’une étroite amitié avec Barbeyrac, qui suivait la même carrière. Revenu dans sa patrie, en 1725, il y enseigna le droit jusqu’en 1710 : il entra alors dans le conseil souverain, et y resta jusqu’à sa mort, arrivée en avril 1718 (et non 1750, comme Sénebier le dit par erreur). Burlamaqui aimait les arts et les protégeait. Sa collection de tableau et d’estampes était citée comme une des plus belles de Genève. Cette ville lui a l’obligation d’un bon dessinateur formé par ses soins, en la personne de Soubeyran. Jean Dassier a gravé sa médaille, qui est d’une grande beauté. On a de J.-J. Burlamaqui : 1° Principes du droit naturel, Genève, 1717, in-1°, souvent réimprimés, et traduits en diverses langues (1). Cet ouvrage a longtemps servi de texte aux leçons des professeurs de Cambridge. 2° Principes du droit politique, Genève, 1751, in-1°, ou 2 vol. in-12, «rédigés d’après les cahiers de ses écoliers. 5° Principes du droit naturel et politique, Genève, 1765, in-1° ; ibid., 1761, 5 vol. in-12. C’est la réunion des deux ouvrages précédents. Le comte Bapt. Crespi l’a traduit en italien, Venise, 1780, in-8°. 1° Principes du droit de la nature et des gens, avec la suite du Droit de la nature, qui n’avait pas (1) Nouvelle édition, Paris, Delestre-Boulsge, 1820, 2 vol.

  1. Une nouvelle édition de cette traduction. corrigée et revue avec soin et augmentée de notes par J.-A. A*** (Auvray) a paru à Paris en 1819, in-8°.
    D-r-r