Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 6.djvu/587

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CÀNTENAC (le sieur ns), poëte du 11e siècle, Utststeur d’un volume Intitulé : Polstss ••¤••e•ü••

ÉOONIOOUOÉOO plantes du stclr de 61.., Perle, Girard, 1008, ln·1 ! ; IMS, in-1i. Ces poésies sont tllvlséea eu 8 parties ; la 1” contient les Poésies Iüillull sl galentes ; la 2°, les Poesie : morales et tthrëltcusus ; la [S’, les Lettres choisies galaxies du stsur Je Centsnae. C’e•t à la suite de la première plrlie, entre les p. 102 et 103, qu’on intercala un eabler de quatorze pages contenant l’Oeeuston pardus et recouvrir, poëme de quarante stanees. Ausaitôt que l’ouvrage parut, le président Lamoignon mande le libraire, et lui ordonna d’oter cette pièce scandaleuse des exemplaires qui lui restaient ; il ne s’en était vendu que quelques-uns, et cette pièce n’a pas été reproduite dans l’édition de 1665. Le Carpenlariana attribue à tort à Pierre Corneille l’O¢·easion perdue et recouvrée. Les Mémoires de Trévotnr, de Yannee même où parut le C arpentariana (ITU), relevèrent cette erreur ; le P. Niceron la signale encore dans le 15° volume de ses Mémoires, imprimé en 1751 ; cela n’a pas empêché plusieurs auteurs de la commettre depuis, et entre autres hl.·.l.-Christ. Klotz, qui, dans son ouv -·e de Libris auctoribus suis fatalités, Leipsick, 1%, lu-8°, a copie la faute du Caipentariana. Cantenac tfetait pas sans talents. Son Occasion perdue et recourrrie se trouve dans le Recueil des pièces du temps, ou Divertissements cu1îeux, la Ilaye, J. Strick, 1685, in-12, et encore dans les Poésies gaillarde : et héroïques de ce temps, petit volume in-12, sans date. A. B-·t’.

CANTElR(Got1.t..tum :), était fils de Lambert Canter, sénateur d’Ulrecht. Il naquit dans cette ville le 24 juillet IB12. Après ses études, et quelques voyages littéraires entrepris pour visiter les savants et les bibliothèques de France, d’A|letnngne et d’l-· talie, il se fixa dans la ville de Louvain. Sans ambition. sans autre passion, que celle de l’étude, Canter ne voulut prendre de grade dans aucune université, et Qcloigna de toute espèce de fonctions publiques, pour se livrer exclusivement et sans réserve à la culture des lettres savantes. Il ne voulut point non plus se marier, craignant les distractions que peuvent causer une épouse et des enfants, et il mourut sans avoir jamais eu de liaison avec aucune femme. L’amitié même lui semblait dangereuse ; il était souveraine nent ennemi des repas et des réunions de société ; et quand il consentait à recevoir quelqu’un, cette rare exception n’avait jamais lieu que pour un savant. Chaque heure de la journée avait son usage déterminé d’avance, et il observait scrupuleusement la règle qu’il-s’était faite. «.le n’ai s jamais vu » dit Juste Lipse, dans une de ses lettres (cent. 1, ép. I. ), il je n’al jamais vu un esprit a si infatigable, si amoureux des travaux littéraires, s si propre à les supporter. Il.est au milieu des livres et des papiers le jour, la nuit, sans cesse ; il a n’en bouge pas. ’1’ous les jours de la vie vont de acompte fait à ces études savantes ; que dis-je ? s toutes les heures : il les partage, la clepsydre sous 4 les yeux : et chacune est consacrée à telle ou telle

GAN. et lecture, à telle ou telle eillipesitlœt. s tk emes de tnvslt jets Gsnter dans une uislsdtede hugues : dont il mourut, ¤’•ysnt psseneonü mseeeern-Plille 18 msi 18’18. Ses ouvrages sont nombreux, ct Pont plsoé parmi les plus habiles critiques. En voici findicationz l’Oretionos ftsubrss in di-I fils cliquet animation. Ces discours sont traduits ( de l’ltalicn d’ortansio Lsndo. La.9 édition est de I Leyde, 1591, in-8°. Ifouvrege de Lmdo avait etc traduit deux fois en français ; la première par Pon-I toux (Lyon, lS69, in-lo) ; la seconde par François I d’Amboise, sous le faux nom de Ihimy de 1’impltile (Paris, 158.$, in-16). On acru que Center, qui savait peu l’italien, s’était aidé de l’une ou de l’autre de ces versions. 2° Norm Lectùniu, etc. ; la l" édition (Bale, 1564) n’avait que 4 livres ; la 2°(ltale, 1566) en eut 7 ; la B’fut donnée à Anvers en 1571, in-8°, et est aussi complète que celle de Gruter, qui a imprimé les Mam Lections en 9 livres, dans le t. 9 de son Tlicsaurus criticu :. Le A" livre qui, dans les autres éditions, a 5l c lia pitres, n’en a que 30 dans Gruter, et c’est de ce chapitre retranché qu’est formé le 9° livre. Les Nora Lcclioncx sont un recueil très-précieux d’obsewations philologiques ; la critique verbale en est le principal objet. Scaliger prétendait que tlantci· lui avait volé un bon nombre d’esecIlentes remarques, et ce reproche n’a pas semblé tout à fait injuste. 5°* Aristidir Oralioncs. C’est la traduction latine des discours d’Aristidc. licislte a dit qu’Aristide était, après Thucydide, le plus difficile des auteurs grecs, et cette opinion a été adoptée par l’abbé Morelli. fin traduisant d’une manière à la fois élégante et fidèle un écrivain aussi obscur, Canter se lit beaucoup d’lionncnr. Cette traduction, imprimée pour la prcinicre fois à Bâle, lîillli. in-fol. en 3 parties, a reparu dans l’.%ristide de P. Étienne, et dans celui de Jebb. (lamter y joignit, dans une 4°* partie, la tmtluction de quelques discours ile Gorgias, d’Antistliène, d’AIci(lamas, de Lcsbonax, d’Hérode Atticus, ctc. À la lin de cette ·i° partie. on trouve : ·t° Synlagma de rutiouc emcndandi grœcos aulorcs. Ce petit ouvrage, ou sont indiquées les principales sources de la corruption des textes grecs, vit le jour pour la seconde fois, et avec des augmentations, à Anvers, 1571, in-8°*. Jebb l’a imprime dans le 3e volume de son édition d’Aristidc. 3° Arislotelis Pcpli Fragmenlum, Bale, 1566. in-l° ; et Anvers, 1571, in-8°. Center est le premier qui ait attribué à Aristote les epilaplics anonymes des héros grecs morts à Troie, et il les a données, sous ce titre, avec une traduction latine, qui a été réimpriinée fréqueininent. 6°* Enripides, Anvers, 1571, in-lâ. Dans cette édition, Cunter a, le premier, mis quelque Ordre et quelque mesure dans les clmeurs. Il doit être compté parmi les meilleurs éditeurs d’Euripide. 7° Sophoclcr, Anvers, 1579, in-12, édition rare et estimée. 8" sfrchylus, Anvers, 1580, in-t2 ; le travail de (Sauter est fort bon, et ce volume n’est pas commun. 9° Nous nous bornerons à nommer ses traductions latines de Lyoophron, de Stobée, de Pléthon, de quelques ouvrages de Synésiur ses notes sur Properee, sur les