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juridico, o antígua chancillería, Séville, 1634, in-fol. 2° Relacion de las inscripciones y antiguedad de la villa de Utrera, in—4°, avec un poëme latin à féloge de la même ville. Ilodrigo Caro donna à Séville, en 1627, in-4°, une édition, avec des notes, des chroniques, faussement attribuées à Flavius Lucius Dexter, à Helécan et à St. Braulion. Il laissa parmi ses manuscrits ; Yeterum llispaniœ deorumlianes rive Ileliquiœ, livre que Nicolas Antonio appelle aureum opus, et des traités de Ladiz paieromm ; de los Nombres y sílîos de los vimlos ; de losSantes de Sevilla ; del Príacípado de Cordoue ; et un autre de la Antíguedad dsl appel lido Caro, dédié tt don Fernand Caro, régidor perpétuel de Carmona. Nicolas Antonio, qui avait vu tous ces manuscrits, les jugeait très-dignes de l’impression. Il loue aussi quelques pièces de vers latins et espagnols composées par Caro, et principalement son Cupîdo pendulus, fait à l’imitation d’Ausone.-Jean Cane est auteur d’un Traité des oiseaux du nouveau monde. zut. Léon s’est servi de cet ouvrage dans sa Biblio-thcca indica. G. Longolius, dans son dialogue de Avibus, reproche à Jean Caro d’être menteur et barbare dans ses descriptions. (Voy. Bibliolhecœ Gesneriana Epttome.)— François Cane ne Tonnes,

prêtre régulier de l’ordre de St-Jacques, naquit tl Séville, voyages dans la Belgique et dans les Indes occidentales, et publia : 1° Historia de las ordones milílarcs de Sant Iago, Calalrava y Alcantara, desde su ftmdacíon, Madrid, 1629, in-fol., dédié à Philippe IV ; 2” Relacíon de les serùicios que Itizo a Qu magestad del rey Felipe Il y III, D. Alonso de Solomayor, de l’Itabíto de San Iago, en les estades de Flandes, provincial de Chile y Tierra firme, etc., Madrid, 1620, in-1°. V—vn.


CARO (non Vrssrons ou Botuvasrune), général espagnol, naquit à Valence, vers 1742. Militaire et chevalier de ltlalte des sa jeunesse, il était lieutenant dans les gardes wallones, loi-squ’en 1775 il lit partie de la malheureuse expédition contre niger (voy. O-Rx- :|u.v), où périt son frère atnc le marquis de la Romana, maréchal de camp. lles bruits calomnieux ayant attribué a l’imprudence et it l’insubordination de ce général le mauvais résultat d’une entreprise mal conçue et plus mal exécutée, Caro le justifia dans un mémoire qu’il présenta au roi, et il obtint de ce monarque les témoignages les plus authentiques et les plus flatteurs pour l’honneur de son frère ; Employé pendant la guerre contre I’Angleterre, Caro se distingue, en 178t, aux sièges de Mahon et du fort St-Philippe. Il était alors colonel et premier aide de camp du duc de Crillon, qui lui fit donner le commandement de ltlinorque, après L’entière réduction de cette île en 1782. Il fut nommé en même temps brigadier “et parvint bientôt aux grades de maréchal de camp et de lieutenant général.

ur la fin de 1790, il fut envoyé dans la Galice où

quelques troubles avaient éclaté : quand l’ordre tut rétabli dans cette province, il en devint le capitaine général. Il passa avec le même titre dans celle de Guipuscoa, lorsque la guerre parut imminente entre la France et flšspagne ; et dès qu’elle tut déclarée l

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(mars 1795), il reçut le commandement de l’ai-mec ; et vint occuper la montagne de St-Martial et les hauteurs, de Vera, depuis Fontarabie jusqu’à Échalar, où il établit de nombreuses batteries qui rendirent cette position inexpugnable. Il traversa la Bidassoa. le 22 avril, prit et détruisit une redoute construite par les Français sur la montagne de Louis XXV, brûle leur camp de Biriatou et obtint des succès tels qu’ou craignit pour Bayonne. Le 1er mai, il lorçalq camp que le général Servan avait établi à Sare, qi incendia malgré les efforts du brave la Tour d’Auyvergne. S’il eût su profiter de cette victoire, il se rendu maître du cours de l’Adour. Le 6 juin i en remporta une seconde à Chateau-Pignon, et fit prisonnier le général Lagénetière. Trop de circonspection l’arrêta encore et l’empêcha de marcher sur St-Jean* Picdtle-Port. Il se contents de détruire le fort d’AndayÖ et d’occuper plusieurs positions sur la rive droite de la Bidassoa, d’où il fut bientôt rejeté sur la rive il uclte, quoique la l’attaque de Biriatou, le 13 juillet fi : marquis de la Romana son neveu (voy. ce nom) eût repousse les Français conduits par la Tour d’Att7 vergne. À l’ai’t`aire d’Urrugne, où Caro commandait en personne, le 25 juillet, il fut renverse de cheval, tandis qu’il ralliait les fuyards, et il aurait été fait prisonnier, sans le secours des contrebandiers espagnols qui le ramenèrent à Irun. Il répara ces échecs, et a la fin de la campagne il était maître du cours entier de la Bidassoa et des sommets les plus avautîgcux des Pyrénées. Appelé à Madrid, en février 179, pour discuter les plans de la campagne suivaute, il ut promu a la grande croix de Perdre de Charles III. De retour à son armée, il dirigea le 25 avril une attaque générale, depuis la vallée d elles tan en Navarre jusqu’au bois d’lrati. Malgré le succès de cette expédition, elle n’aboutit qu’à venger des incendies par n’attires incendies. Les Françatsayant repris lave lee des Aldudes, et forcé les défilés qui protégeaient celle de Bastan, don. Ventura Care tenta, le 15 et le 25 juin, contre leur aile droite, qu’il croyait affaiblie par cette diversion, deux autres attaques dont la première fut sans résultat décisif, et la secomle cchoua. Reconnaissant alors l’impossibilité de conserver la vallée de Baston, il proposa au gouvernement de Pevacuer et de se borner à défendre les fortes positions d’lrun et de Vera, qui, sur ce point, suffisaient pour préserver l’Espagne d’une invasion. Les intri nts de la cour ayant fait rejeter ce.système fontï sur la raison et Pexperience, Caro donna sa démission et tut remplacé dans le commandement par le vieux comte de Colomera (voy. Anvinez), qui ne put empêcher les Français, commandés par Moncey, d’emporter en cinq semaines les redoutes de llriatou, de Vera, d”lrun et de St-Martial ; de s’emparer de Fontatabie, du Port du Passage, et d’établir leur quartier général à Tolosa. Avec plus de talents et d’activité, le successeur de Colomera (voy. Cssrst.-Fennec) fit de

efforts pour arrêter la marche des Français, dont l’arrivée jusqufa l’Ebre contraignit la cour d’ES* pagne a conclure la paix de Bale (1795). Care, å qui Foa avait rendu une justice tardive fut atom