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Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 8.djvu/57

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ferme plusieurs formules de médicaments propres à l’auteur et qui ont été assez généralement adoptées, des observations importantes sur l’usage et l’action de différentes préparations, des instructions sur les poids médicinaux, et une nomenclature nouvelle des

préparations pharmaceutiques. 13° Consultations médico-légales sur une accusation d’empoisonnement par le sublimé corrosif ou muriate de mercure suroxydé, suivies d’une notice sur les moyens de reconnaître et de constater l’existence de ce poison, Paris, 1811, in-8°. 14° Recueil anatomique à l’usage des jeunes gens qui se destinent à l’étude de la chirurgie, de la médecine, de la peinture et de la sculpture. Paris, 1820, in—4°. Une édition a paru sous le titre de Planches anatomiques à l’usage des jeunes gens, Paris, 1825, in-1° (Voy. Dutertre.) 15° Considérations sur les convulsions qui attaquent les femmes enceintes, Paris, 1821, in-8°. 16° Recueil de mémoires, consultations et rapports sur des objets de médecine légale, Paris, 1821, in-8°. 17° Mémoire médico-légal sur la viabilité de l’enfant naissant, 1826, in-8°. Chaussier a inséré en outre des mémoires, dans le Journal de Physique, sur l’air inflammable et le borate de mercure (1777), dans les Actes de la société royale de médecine, sur les moyens propres à déterminer la respiration des enfants naissants (1781) ; dans ceux de l’académie de Dijon, sur les vaisseaux omphalo-mésentériques (1782), l’acide du ver à soie (1783), la structure et les usages des épiploons, les procédés employés pour faire périr la chrysalide du ver à soie, et la cataracte compliquée 1781), dans le Journal de Médecine, des observations sur quelques abus du service des officiers de santé militaires, aux régiments et dans les hôpitaux ; dans le Magasin encyclopédique, un mémoire sur les moyens de préserver les cadavres des animaux de la putréfaction, en conservant leurs formes essentielles, et même en leur donnant la fraîcheur et l’apparence de la vie ; dans l’Annuaire de la société de médecine du département de l’Eure, une notice sur la vaccine, des observations sur des hydatides trouvées dans la poitrine, une note sur la rage, des observations sur les accusations d’infanticide et sur les moyens qu’on doit employer pour parvenir à la connaissance précise du fait, l’indication d’un remède spécifique (le sulfure de potasse) contre le croup et la coqueluche ; dans le Bulletin de la société philomatique, un précis d’expériences sur l’amputation des extrémités articulaires des os longs, et des observations sur les effets du gaz cartonneux dans l’économie animale ; dans le Recueil périodique de la société de médecine, un mémoire sur un nouveau genre de sel (sulfure de soude) utile dans le traitement de quelques maladies, et des remarques sur une espèce rare de hernie abdominale ; dans le Bulletin de la faculté de médecine, un mémoire sur les fractures et les luxations survenues à des fœtus encore contenus dans la matrice, une note sur une hernie con géniale du cœur, des observations sur une perforation de l’estomac et du diaphragme, avec introduction des aliments dans la plèvre gauche, des remarques sur les hernies du poumon et sur l’oblitération spontanée de plusieurs artères considérables ; un rapport sur les enterrements précipités et un autre sur le pare aux huîtres du Havre. des observations sur une éruption variolique dans la trachée-artère, sur les communications des veines utérines avec l’ombilicale, et sur un cas de péritonite et d’entérite observées dans un fœtus. On attribue généralement à Chaussier, qui lui-même n’en faisait pas mystère, les dissertations suivantes, toutes plus ou moins remarquables, et dont quelques-unes seront longtemps encore consultées avec fruit : sur les Avantages de la paracentèse pratiquée dès le commencement de l’hydropisie abdominale, Paris, an 11, in-8° (l, assis) ; la Paracentèse, dans le cas d’ascite primitive, est-elle le moyen sur lequel la médecine puisse le plus compter ? Paris, 180-1, in-4° (Gauderan) ; de la Chlorose, Paris. 1801, in-4° (Ballard) ; sur l’Anévrisme, Paris, 1805, in-4° (Deguise) ; Sentence : et Observations d’Hippocrate sur la toux (Chapelain-Durocher) ; Propositions sur divers objets de médecine, Paris, 1805, in-4° (Morland) ; c’est dans cette dissertation qu’on trouve le commentaire de Chaussier sur le passage de Celse relatif à la taille bilatérale ; sur quelques Cas d’érosion de l’estomac, Paris, 1806, in-4° (Morin) ; sur l’Infanticide, Paris, 1811, in-4° (Lecieux) ; Manière de procéder à l’ouverture des cadavres, Paris, 1811, in-4° (Renard) ; sur les Érosions et Perforations spontanées de l’estomac, Paris, 1810, in-4° (Laisné) ; sur l’Ecchymose, la Sugillation, la Contusion, la Meurtrissure, Paris, 1811, in-4° (Rieux) ; cette thèse et les trois précédentes, qui sont d’une haute importance, ont été réimprimées ensemble, Paris, 1810, in-8° ; sur les Hémorroïdes, Paris, 1811, in-1° (Lavedan) ; Considérations médico-légales sur deux articles du code pénal, Paris, 1819, (in-4° (Huard). Chaussier prit part à la rédaction du Journal de l’école polytechnique, et se chargea des articles de pharmacie dans les t. 3 et 4 de la partie chimique de l’Encyclopédie méthodique. Enfin il a rédigé, en commun avec M. Adelon, un grand nombre d’articles dans le Dictionnaire des sciences médicales et dans la Biographie universelle [1].


CHAUVEAU (François), peintre, graveur et dessinateur, né à Paris, en 1615, mort dans la même ville, le 5 février 1676, fut un de ces hommes de merveilleuse imagination, de souplesse, et fécondité de talent qui eussent fait plus de bruit, s’ils eussent mis à demander des éloges tout le soin qu’ils savaient mettre à en mériter. Son habileté ne le cédait qu’à sa modestie. Doué d’une de ces mémoires que Gassendi appelait célestes, et incessamment préoccupé de son art, il trouvait, dans les aspects variés de la nature en apparence les plus indifférents, les motifs les plus heureux pour ses ou-


  1. De concert avec Adelon, Chaussier donna une nouvelle édition de l’ouvrage de Morgagni intitulé : de Sedibus et Causis morborum (1820). Il a donné aussi des notes pour la traduction de la Pyrotologie méthodique de Selle, par Nauche. Une lettre de Chaussier, sur la Structure de l’utérus, a été imprimée à la suite de la traduction, par madame Boivin, du Nouveau Traité des hémorrhagies de l’utérus de Rigby et Duncan, 1818.