Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 9.djvu/50

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CON Renier de Trit, prince de Philippopoli, renfermé depuis treize mois, avec un petit nombre de soldats fidèles, dans le château de Sternlnnt, où il était en proiei toutes les horreurs de la famine. L’entreprinceutt difficile dans un pays dont tous les babilntc hvorîuient en secret les projets des ennemis étrangers. Cependant Cotton et ’illelt : tr«lottln délivrèrent Bcnierde’l’rit, et s’empttt·èt-ent du elxàt«·:.u. Ctefttt là qu’ils apprirent la mort funeste de l’t•mpeleur Ilmtlouin. Sous le règne de fleurî, son sncet-slot’, Cotton ne se distingtt :1 pus moins dons les uiettions qui lttl l’tn-ent eonllecs. On le vit à lu tête dcqutdle galères asttléger par mer la platre de Sqtùse, où Tliootlore Lascnris, qui s’etult litit couronner empereur d’Orient, avoit une forte garnison, et la breœ de se rendre à Henri qui Passiégeztit en même temps por terre. On le vit encore déployer son courage et sa fermeté contre le comte de Blandru, qui avait formé le dessein de chasser du royaume de Tltessalonlque la veuve de son mal ; tre et Phéritier de la couronne. lllandras vaincu fut ennlie à la garde de Conon de lletlmne ; mais, tout prisonnier qu’il était, il tmrnillait encore secrètement contre l’empereur Henri et contre la régentc dl royaume. Conon découvrit ses perlltlics, cléjoua srl manœuvres ot le fit enfermer à 1’ltessalottique, ti’oùBl : ndras fut ensniterclcgue en italic. La chronique de Henri de Valenciennes offre des détails wrieux sur cette expédition qui lit autant d’honneur à l’empereur l : tin.qu’à la sagesse et à la fidélité de Canon. Peu de temps après, le grand maître de la garde-robe Int charge de négocier la paix avec Jlichel, despote d’Épire, "ct ses succès dans celle négociation contribuèrent à afferntir l’empire des Latins. Tant de services furent rétotnpensés par une dignité plus importante. L’empereur Henri mourut subitement à Thessalonique, ne laissant point d’ltéritier présent ; il fallut pourvoir à une régence. C0-Ion, l’un de ses conseillers, en fut chargé, et dans ce poste élevé il ne dementit peint la haute idée qu’il avait donnée de ses talents et de son habileté ; il confint’los Grrrs, rëpritna l’ambition toujours croissante de Lascaris, et sut maintenir l’alliancc que ceprinêc avait faite avec les Français. Pierre de Cotrtetni, comte d’Attxerre et bcuu-l’t-ere des deux derniers auperents, appele à leur succéder, perdit, par des lenteurs et sa vanité, le trône et la vie, avant d’¤roir pu arriver ai Constantinople. lfimperatrlcc, sa Femme, ne vint dans cette ville que pour y pleurer lauort de son époux ; mois les seigneurs latins loi déférèrent la régence, et Conon qui obtint. sa cochone ne (2858 pas de gouverner sous sgi nom. Lccllgrinet la maladie ayant bientôt conduit cëtte plilï on tombeau, Cotton int une seconde fois tlhirdgent. Robert de (lourtenai, second fils de Pierre, àppelé au trône de son père, montra ai peu là ! b même caractère ; il était resté en France, et comme son père il promena longtemps dans l’Eul’’l|

!e lt pompetïun empereur d’orient, peu empressé.

üïàoir sur le trône de Constantinople. Arrivé hu cette ville le 25 mars 1121, deux ans après son Études, il epprenvtt tout ce que Conon de Béthune

com ts avait lltili mais peu de leuips après. celui-ci mourut à l’âge de 7l ans, empot-tant les regrets des Français · ct des Vénitiens. Pendant sa seconde régence il avait préservé l’empire d’une invasion dont le tue- ’ naçait ’1’ltéodore d’Épit-e ; il s’était opposé aux projets de l.asc : u-ls qui, devenu l’ép·»ux de ltlaric, sœur de lloliert, et se prtivalaut de la longue absence do cc prince, prétemlait que sa fennoc avait des droits à un tronc qui semblait abauulmiué ; il avait termine les disputes depuis longtemps élevées 13ttlt°t3 le clergé ct les seigneurs. Conott était alors le tlcrnier des zrranuls capitaines qui avaient ris part à la conqueto de tloustamiuople. Il l’ut un iles ameetres de Sully, ct l’un des ltou.tncs dont la France devrait se faire ltoun·.·ur.’ Cependant peu d’ltislot-icus eu avaient parld avant M. Micitautl. l’lt. Mouslses, poëte lnislo-· rien du temps, a lait de lui le plus bel éloge dans ces deux vers : La terre l’u pts en rest an 2 Quar li viens Queues estolt mors. D—u-·a. CO1’iQUlS’l’Ã (llascd comte de La), chef d’t•scadre de la marine espagnole, se distingnu par sa bravoure et son ltabileté. Nommé, en l77ti, capitaine gcttéral des Philippines, il sut, par ses dispositions pour la’tlcl’rnse de Manille, nicttre cette lle t’t l’abri des attaques des Anglais. D’un autre côté ll y ’ encottratgea l°: tgt-iottllttt’0, l’indttslt-ie, et la rendit llori~’sante. Le tot-t causé à la navigation par les pirates qui se té2’ugiaient dans les iles llatancs lui t’ll lit entreprendre la conquête ; service dont le roi le · récompensa par le titre de Ctttttlc. Lorsque la Pérouse absorda à Manille, la Conquislu l’act’ttcillit avec distinction et lui t-ondit des services csscluiels. llappelé en liuropc, il obtint l c connuandetuent de Cartliagèuc, et se retira à Malaga, où il donna tles preuves d’une activité’bienfaisante tlurant l’épidéntic et la lîunine qui désolèrent cette ville. Il y tuottrut le 23 decentbre 180ïi, ai l’t’tgc de 75 ans, dont cinquante-·cinq avaient été coustterés au service de sa patrie. E—s.


CONRAD (Saint). évoque dé Constance, était tlls de Henri, duc de llavière, frère de l’impét-a- ’ trice Jiiditlt, et appartenait a l’illusti-c maison des Guelles d’Allemagne. Né vers le cotutnencement du 10e siècle, il lit ses études à Constance, et fut successivement ordonné prêtre, nommé prévôt de la cathédrale, et élu, d’une voix unanime, évoque de ’ Constance en 934. Une amitié tendre l’ttuisstiit St. Ulric, évêque d’Augsbourg. Il lit’bâtir à (constance trois églises sous l’invocation de St. Klaurice, de St. Paul et de St. Jean. Il donna tous ses biens à sa cathédrale et aux pauvres, fit, dans le · temps des croisades, trois pèlerinages tt.lérusaicm, et mourut en 976. Calixte II le canotiiwt vers l’an t120.·on trouve le recueil des miracles qui lui sont attribués dans la Chronique de Constance. Il est nomme le 26 novembre dans le martyrologe romain. Sa vie a été publiée par Leihuitz, dans les Scriplor. Brunstvlrens. ’ V—vn. C. G®2illAD Ier, roi dïàllettthgno, lile-de Gltiti-* ’r >.i’ ’ ;.L’ ’j.·.