Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/140

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Amis de la vertu, vous qui souffrez pour elle,
Sur la terre il n’est point de douleur éternelle ;
Consolez-vous ; souffrez encor quelques instans.
Hélas ! Tout doit périr ; tout succombe ; et le temps
Emporte des humains les grandeurs mensongères,
Les sceptres des tyrans, et leurs loix passagères,
Et jusqu’au souvenir et des biens et des maux.
L’inflexible vertu planant sur les tombeaux,
Semblable à l’arc-en-ciel qui brille après l’orage,
Seule résiste au temps, et survit au naufrage.
Un nouvel horison déjà s’ouvre à nos yeux,
Et l’éternel printemps nous sourit dans les cieux.