Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 1.djvu/225

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bien rédigé que la, plupart de nos journaux de France et d’Angleterre. On y passe en revue tout ce qui se dit dans les tribunes des états représentatifs, tout ce qui se fait dans les cabinets ; on y parle surtout des événement de la Morée, et sauf quelques exagérations, le Courrier de Smyrne est le seul journal qui ait parlé de la Grèce régénérée comme l’histoire en parlera. Il a pour lecteurs les Francs qui parlent la langue française, la plupart des consuls et des agens diplomatiques du Levant ; Quant aux osmanlis, ce journaL est pour eux comme une lanterne sourde, qu’ont promènerait la nuit dans leur cité, ou comme un rayon de lumière qui passe à côté d’eux et qu’ils ne voient pas.

Je crois vous avoir dit que tous les cultes ont leurs temples à Smyrne, et que toutes les croyances s’y professent avec plus ou moins de publicité. Les catholiques y ont deux églises desservies par les capucins et les lazaristes ; les Arméniens en ont deux ; les Grecs trois ; les Juifs ont plusieurs synagogues ; comme toutes les opinions religieuses s’y trouvent ainsi en présence, on remarque dans les différentes sectes plus d’exaltation et de ferveur. Tel européen qui n’irait peut-être pas à la messe dans son pays n’oserait pas s’en dispenser à Smyrne, dans la crainte de passer pour un renégat. On peut faire ici une remarque pour tous les pays soumis aux Musulmans, c’est que la religion chrétienne et, ses cérémonies sont pour un étranger